Témoignages pour l'Eglise, vol. 1

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Un amour incomprehensible

Qui peut comprendre l'amour qui nous fut alors témoigné? L'armée des anges contempla avec admiration et tristesse celui qui avait régné dans le ciel, porté la couronne de gloire et dont le front était maintenant couronné d'épines, victime sanglante de la rage d'une foule en furie que rendait folle la colère de Satan. Contemplons Jésus qui souffre patiemment. Sur sa tête, la couronne d'épines. Le sang coule de toutes ses blessures. C'est la conséquence du péché. Rien n'aurait pu amener le Christ à abandonner la gloire et la majesté célestes et à descendre dans un monde pécheur pour y être méprisé et rejeté par ceux qu'il venait sauver et pour mourir finalement sur une croix, rien sinon l'amour éternel, l'amour rédempteur, qui restera toujours un mystère. O cieux, soyez saisis d'étonnement! O terre, contemple l'oppresseur et l'opprimé! Une multitude entoure le Sauveur du monde. Les moqueries se mêlent aux blasphèmes. Son humble naissance et son humble vie sont commentées par des misérables sans cœur. Sa prétention d'être le Fils de Dieu est ridiculisée par les principaux sacrificateurs et les anciens; les plaisanteries vulgaires et insultantes passent de bouche en bouche. Satan a entièrement pris possession de tous les assistants. Il a commencé par le souverain sacrificateur et les anciens et les a remplis de frénésie religieuse. Ils sont poussés par le même esprit satanique que les individus les plus vils et les plus endurcis. Les sentiments de tous se rejoignent dans la corruption, depuis les prêtres hypocrites jusqu'à la foule dépravée. Le Christ, le précieux Fils de Dieu, est entraîné et ses épaules sont chargées de la croix. A chaque pas, le sang coule de ses blessures. Entouré par la foule de ses plus cruels ennemis et par des spectateurs insensibles, il est conduit jusqu'au lieu de la crucifixion. “Il a été maltraité et opprimé, et il n'a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; il n'a point ouvert la bouche.” Ésaïe 53:7. TE1 256.1