Témoignages pour l'Eglise, vol. 1

113/327

Angoisse inexprimable

Nous ne pouvons avoir qu'une faible idée de l'inexprimable angoisse du Fils de Dieu à Gethsémané, au moment où il était séparé de son Père à cause du péché qu'il avait accepté de prendre sur lui. Il est devenu péché pour nous. L'impression d'être privé de l'amour de son Père torturait son âme à tel point qu'il prononça ces paroles: “Mon âme est triste jusqu'à la mort... S'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi!” Puis, dans une entière soumission à la volonté de Dieu, il ajouta: “Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.” Matthieu 26:38, 39. TE1 255.2

Le Fils de Dieu défaillait, il était en agonie. Le Père lui envoya un ange pour le fortifier afin qu'il pût continuer sa route sanglante. Si les mortels avaient pu voir l'étonnement et la tristesse de l'armée céleste qui contemplait en silence le Père retirant de son Fils bien-aimé ses rayons de lumière, d'amour et de gloire, ils comprendraient mieux combien le péché est odieux. L'épée de la justice allait maintenant être brandie contre le Fils de Dieu. Il fut trahi par un baiser, livré aux mains de ses ennemis et entraîné jusqu'au prétoire où, après s'être moqués de lui, des hommes pécheurs devaient le condamner à mort. Le Prince de gloire fut “blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités”. Il supporta les insultes, les moqueries et les honteux traitements jusqu'à ce que son visage fût défiguré, “tant son aspect différait de celui des fils de l'homme”. Ésaïe 53:5; 52:14. TE1 255.3