Éducation

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Chapitre 22 — Tempérance et diététique

Tout lutteur s'impose toute espèce d'abstinences. 1 Corinthiens 9:25.

Les étudiants doivent comprendre le rapport qu'il y a entre une vie simple et une pensée élevée. Il incombe à chacun de nous de décider, pour soi-même, si sa vie sera dirigée par le corps ou l'esprit. Les jeunes doivent, chacun pour soi, faire le choix dont dépendra leur vie; il ne faut épargner aucun effort pour leur faire comprendre à quelles forces ils auront affaire et quelles influences agissent sur le caractère et la destinée. Éd 229.1

L'intempérance est un ennemi dont tous doivent se garder. Elle se développe avec une telle rapidité, une telle puissance que tous ceux qui aiment leurs frères doivent se dresser contre elle. En invitant à l'étude de la tempérance les écoles font un pas dans la bonne direction qui devrait être suivi dans tous les établissements, tous les foyers. Il faut que les jeunes comprennent l'effet destructeur, tant pour l'esprit et l'âme que pour le corps, de l'alcool, du tabac et des autres poisons du même genre. Il faut montrer clairement que personne ne peut en user et jouir longtemps pleinement de ses facultés physiques, mentales, morales. Éd 229.2

Mais pour traiter à fond l'intempérance, nous ne devons pas nous contenter de combattre l'usage de l'alcool et du tabac: le désœuvrement, une vie sans but, les mauvaises fréquentations peuvent être des facteurs déterminants. L'intempérance se rencontre souvent à la table de gens qui se croient stricts. Tout ce qui dérange la digestion, qui cause une excitation excessive ou qui, d'une façon ou d'une autre, affaiblit l'organisme, déséquilibrant les rapports de l'esprit et du corps, porte atteinte au contrôle qu'exerce l'esprit sur le corps et pousse à l'intempérance. L'échec de plus d'un jeune à l'avenir prometteur s'explique peut-être par une alimentation malsaine qui a entraîné des convoitises anormales. Éd 230.1

Le thé, le café, les condiments, les sucreries et les pâtisseries provoquent des digestions pénibles. La viande aussi est nuisible. L'excitation qu'elle produit devrait suffire à en prévenir l'usage; et l'état malsain des animaux, à peu près général, fournit une autre raison de la rejeter. Elle excite les nerfs, avive les émotions violentes et donne ainsi la part belle aux tendances les plus basses. Éd 230.2

Ceux qui se sont habitués à une nourriture riche, excitante finissent par constater que leur estomac ne se satisfait plus d'aliments simplement préparés, mais réclame une cuisine de plus en plus assaisonnée, relevée, épicée. Des troubles nerveux s'ensuivent, l'organisme est affaibli, la volonté semble ne pas pouvoir résister à ces goûts contre nature. La délicate paroi stomacale s'irrite, s'enflamme et la nourriture la meilleure ne peut la soulager. Seule une boisson forte peut apaiser la soif qui a été déclenchée. Éd 230.3

Ainsi commencent des maux dont il faut précisément se garder. Il faut expliquer très clairement aux jeunes les conséquences de ce qui paraît être de petits écarts. Qu'ils comprennent qu'une nourriture simple et saine préviendra l'envie d'excitants artificiels; qu'ils s'exercent au plus tôt à la maîtrise d'eux-mêmes; qu'ils se pénètrent de l'idée qu'ils doivent être des maîtres et non des esclaves. Dieu les a établis souverains de leur royaume intérieur et ils doivent exercer cette royauté. Si cet enseignement est fidèlement transmis, il portera des fruits chez la jeunesse et ailleurs encore. Son influence atteindra et sauvera des milliers d'hommes et de femmes qui sont au bord de la catastrophe. Éd 230.4