Témoignages pour l'Eglise, vol. 1

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Serviteurs inutiles

Un certain nombre d'hommes étaient inscrits comme des serviteurs occupant inutilement la terre. Tandis que l'œil perçant du Juge s'arrêtait sur eux, leurs péchés de négligence leur furent clairement révélés. Les lèvres pâles et tremblantes, ils reconnurent avoir trahi la confiance que Dieu avait mise en eux. Ils avaient eu des avertissements et des privilèges, mais n'y avaient pas pris garde. Ils voyaient maintenant qu'ils présumaient beaucoup trop de la miséricorde divine. Il est vrai qu'ils n'avaient pas à confesser des péchés avilissants; mais semblables au figuier, ils étaient maudits parce qu'ils n'avaient porté aucun fruit, ni fait fructifier leurs talents. TE1 599.1

Ceux qui étaient ainsi condamnés n'avaient pensé qu'à eux-mêmes. Ils n'étaient pas riches aux yeux de Dieu, n'ayant point répondu à ce qu'il réclamait d'eux. Bien que se prétendant les serviteurs du Christ, ils ne lui avaient pas amené d'âmes. Si la cause de Dieu avait dépendu d'eux, elle n'aurait fait que languir, car non seulement ils avaient gardé pour eux l'argent que Dieu leur avait confié, mais ils n'avaient pas davantage payé de leur personne. Maintenant, ils voient que, par leur indolence en face des responsabilités qui leur incombaient, ils se sont placés dans la catégorie de ceux que Dieu met à sa gauche. Ils ont eu l'occasion d'accomplir l'œuvre de Dieu, mais ils ne l'ont ni faite ni voulu faire. TE1 599.2

Les noms de tous ceux qui professent croire à la vérité furent mentionnés. Quelques-uns furent repris à cause de leur incrédulité, d'autres pour avoir été des serviteurs paresseux. Ils avaient laissé les autres travailler dans la vigne du Maître et porter les plus lourdes responsabilités, tandis qu'ils s'occupaient égoïstement de leurs intérêts terrestres. En développant les capacités que Dieu leur avait données, ils auraient pu être des serviteurs dignes de confiance. Mais le Juge dit: “Tous seront justifiés par leur foi et jugés par leurs œuvres.” Avec quelle force leur négligence ne parut-elle pas et combien fut évidente la sagesse du plan de Dieu qui donne à chaque homme une part dans l'œuvre du salut! Chacun avait à montrer une foi vivante dans sa famille, dans son voisinage, en étant bon envers les pauvres, plein de compassion pour les affligés, ardent au travail missionnaire et généreux pour la cause de Dieu. Mais, semblables à Méroz, la malédiction reposait sur eux pour ce qu'ils avaient négligé de faire. Ils avaient aimé le travail qui leur rapportait le plus de profit dans cette vie, et voici qu'en face de leur nom, dans les colonnes consacrées aux bonnes œuvres, il y avait un vide affreux. TE1 599.3