Témoignages pour l'Eglise, vol. 1

222/327

Intemperance dans l'alimentation

L'intempérance dans l'alimentation, même lorsqu'il s'agit d'aliments de bonne qualité, aura des répercussions sur l'organisme et affaiblira les émotions les plus subtiles et les plus saintes. Une stricte tempérance dans le manger et le boire est essentielle au maintien de la santé et au bon exercice de toutes les fonctions du corps. Des habitudes de stricte tempérance, alliées à l'exercice musculaire aussi bien qu'à l'exercice intellectuel, préserveront à la fois les forces mentales et physiques et donneront une puissance d'endurance à ceux qui sont dans le ministère, aux rédacteurs et à tous les sédentaires. Nous qui prétendons prêcher la réforme sanitaire, nous mangeons trop. Se laisser aller à son appétit, voilà la plus grande cause de débilité physique et mentale, voilà ce qui est à la base de la faiblesse partout apparente. TE1 478.1

L'intempérance commence à notre table lorsque nous faisons usage d'aliments malsains. Quand cet usage se prolonge quelque temps, les organes de la digestion s'affaiblissent et les aliments ne satisfont plus l'appétit. Des conditions défavorables à la santé sont alors créées et il en résulte un désir de prendre des aliments plus stimulants. Le thé, le café et la viande produisent un effet immédiat. Sous l'influence de ces poisons, le système nerveux est excité et, dans certains cas et pour un certain temps, l'intelligence paraît être stimulée et l'imagination devient plus vive. On peut conclure de ces résultats que le corps avait réellement besoin de ces aliments: aussi continue-t-on à en faire usage. Mais une réaction se produit toujours. Le système nerveux indûment excité emprunte sa puissance présente à ses réserves. Toute excitation temporelle du système nerveux est suivie d'une dépression correspondante. C'est dans la proportion où les stimulants auront donné à l'organisme une vigueur momentanée que se produira la dépression, une fois l'excitation tombée. L'appétit devient ainsi de plus en plus exigeant, au point que l'habitude est acquise et provoque un désir continuel de stimulants de plus en plus forts, tels que le tabac, le vin et les liqueurs. Plus on écoute son appétit, plus il devient impérieux et difficile à maîtriser; plus le système nerveux est débilité, moins aussi il tient en échec le goût pour les aliments excitants. La volonté est alors entièrement vaincue et il ne reste, semble-t-il, aucune force capable de lutter contre ces mauvais désirs. TE1 478.2