Témoignages pour l'Eglise, vol. 1

190/327

Les biens de ce monde et les trésors célestes

L'Eglise a beaucoup manqué de charité chrétienne. Ceux qui étaient le plus à même de faire avancer la cause de Dieu ne se sont que bien faiblement acquittés de leurs devoirs. Dieu, dans sa miséricorde, a communiqué la connaissance de la vérité à une certaine classe de personnes afin qu'elles puissent apprécier sa valeur infinie en comparaison des trésors terrestres. Jésus leur a dit: “Suivezmoi.” Il les met à l'épreuve en les invitant au souper qu'il a préparé. Il les observe afin de voir quel caractère elles manifestent et se rendre compte si elles estiment leurs intérêts égoïstes plus que les richesses éternelles. Un bon nombre de ces personnes imitent par leurs actes ceux qui s'excusèrent comme dans la parabole suivante: TE1 416.1

“Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens. A l'heure du souper, il envoya son serviteur dire aux conviés: Venez, car tout est déjà prêt. Mais tous unanimement se mirent à s'excuser. Le premier lui dit: J'ai acheté un champ, et je suis obligé d'aller le voir; excuse-moi, je te prie. Un autre dit: J'ai acheté cinq paires de bœufs, je vais les essayer; excuse-moi, je te prie. Un autre dit: Je viens de me marier, et c'est pourquoi je ne puis aller. Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison irrité dit à son serviteur: Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.” Luc 14:16-21. TE1 416.2

Cette parabole représente bien la situation d'un bon nombre de ceux qui font profession de croire à la vérité présente. Le Seigneur leur a envoyé une invitation à venir au souper qu'il a préparé à grands frais. Mais leurs affaires temporelles leur ont paru d'une plus grande valeur que le trésor céleste. Ils sont invités à prendre leur part de biens qui sont d'une valeur éternelle; mais leurs fermes, leur bétail et leur foyer leur semblent tellement plus importants qu'ils résistent à l'appel divin et prétextent des affaires terrestres pour ne pas obéir à cette injonction: “Venez, car tout est déjà prêt.” Ceux qui agissent ainsi suivent aveuglément l'exemple des personnages de la parabole. Ils jettent les yeux sur leurs biens terrestres et disent: “Non, Seigneur, je ne puis te suivre; excuse-moi, je te prie.” TE1 417.1

Les biens mêmes que Dieu leur a donnés pour les éprouver, afin de voir s'ils rendront “à Dieu ce qui est à Dieu”, ils s'en servent pour s'excuser de ne pas obéir aux exigences de la vérité. Ils s'attachent fortement à leurs trésors terrestres et disent: “Je dois m'occuper de ces choses. Je ne puis négliger les affaires de cette vie. Tout cela est à moi.” Ainsi, le cœur de ces hommes est devenu aussi insensible que les pierres du chemin. Ils ferment la porte de leurs cœurs au messager céleste, qui leur dit: “Venez, car tout est déjà prêt.” Mais ils l'ouvrent toute grande aux soucis du monde et au fardeau des affaires, laissant Jésus frapper en vain. TE1 417.2