Conseils á L'Eglise

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Chapitre 41 — Les aliments carnés

Dieu donna à nos premiers parents la nourriture qu'il avait choisie pour la race humaine. Il était contraire à son plan que la vie d'aucune de ses créatures soit enlevée. La mort ne devait pas entrer en Eden. Le fruit des arbres du jardin constituait la nourriture qui répondait aux besoins de l'homme. Ce n'est qu'après le déluge que Dieu donna à l'homme, la permission de manger de la viande. Tout ce qui aurait pu servir de subsistance à l'homme avait été détruit. C'est pourquoi Dieu permit à Noé de manger la chair des animaux purs qu'il avait introduits dans l'arche. Mais la viande ne constituait pas pour l'homme l'aliment le plus sain. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 445. CL 184.1

Après le déluge, les hommes se mirent à manger de la viande librement. Dieu vit que leurs vies s'étaient corrompues et qu'ils cherchaient à s'élever orgueilleusement contre leur Créateur et à obéir aux inclinations de leurs cœurs. Il leur permit alors de se nourrir de viande en vue de raccourcir leur existence de pécheurs. Très tôt après le déluge, la race humaine fut frappée par la dégénérescence à la fois dans sa taille et dans la durée de sa vie. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 446. CL 184.2

En assignant à Adam sa nourriture en Eden, Dieu lui indiquait le régime qui lui convenait le mieux. Plus tard, il donna dans le désert une leçon semblable au peuple d'Israël. Lorsqu'Il le fit sortir du pays d'Egypte, son dessein était d'en faire un peuple particulier. Pour que celui-ci fût en exemple et en bénédiction au monde, il lui fournit l'aliment le mieux adapté au but à atteindre: non pas la viande, mais la manne, le “pain du ciel”. C'est à cause des regrets des Israélites à l'égard des “ potées de viande” d'Egypte, et de leurs murmures, que la nourriture animale leur fut accordée. Mais pour très peu de temps seulement, car son usage amena parmi eux la maladie et la mort. Cependant l'alimentation non carnée ne fut jamais acceptée de bon cœur. Elle continua à provoquer des plaintes, ouvertes ou cachées, et ne fut pas maintenue de façon permanente. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 447. CL 184.3

Une fois en Canaan, les Israélites reçurent la permission de manger de la viande, mais avec des restrictions pour en diminuer les conséquences fâcheuses. Le porc fut interdit, ainsi que d'autres mammifères, oiseaux et poissons, déclarés impurs. La graisse et le sang furent aussi strictement défendus. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 447. CL 184.4

Les bêtes dont il était permis de consommer la chair devaient être saines. Aucun animal déchiré, aucun animal ayant périt de mort naturelle ou qui n'avait pas été vidé entièrement de son sang ne pouvait servir de nourriture. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 447. CL 184.5

En s'écartant des directives divines touchant leur manière de se nourrir, les Israélites s'exposèrent à de sévères préjudices. Ayant désiré une alimentation carnée, ils durent en subir les conséquences. Ils ne parvinrent pas au caractère idéal que Dieu leur avait proposé, et n'accomplirent pas ses desseins. Le Seigneur “accorda ce qu'ils demandaient; puis il envoya le dépérissement dans leur corps”. Psaumes 106:15. Ils firent passer les choses terrestres avant les choses spirituelles, et n'arrivèrent pas à la prééminence sacrée que Dieu voulait leur accorder. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 447. CL 184.6

Ceux qui consomment de la viande absorbent en réalité — mais de seconde main — les éléments contenus dans les céréales et les légumes, puisque l'animal s'en nourrit. La vie des céréales et des légumes passent dans l'animal, et nous la recevons en mangeant la chair de l'animal. Ne serait-il pas préférable de prendre directement cette vie dans les aliments que Dieu nous a destinés? — Conseils sur la nutrition et les aliments, 474. CL 184.7