Pour un bon Équilibre Mental et Spirituel 2

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Section 11 — Problèmes émotionnels

Chapitre 48 — Le sentiment de culpabilité

Conséquences dommageables — Le chagrin, l'anxiété, le mécontentement, le remords, la méfiance tendent à briser les forces vives et à provoquer l'affaiblissement et la mort. — Le ministère de la guérison, 207 (1905). EMS2 465.1

S'affranchir du sentiment de culpabilité — Ce sentiment de culpabilité doit être déposé au pied de la croix du Calvaire. Ce sentiment a contaminé les sources de la vie et celles du vrai bonheur. Maintenant, Jésus déclare: Déchargez-le entièrement sur moi; je prendrai votre péché et je vous donnerai la paix. Ne détruisez plus votre amour-propre, car je vous ai racheté au prix de mon sang. Vous m'appartenez; je fortifierai votre volonté affaiblie et je ferai disparaître votre remords. EMS2 465.2

Puis tournez votre cœur reconnaissant, tremblant d'incertitude, et saisissez l'espérance qui vous est proposée. Dieu accepte votre cœur brisé, contrit. Il vous offre gratuitement le pardon. Il vous propose de vous adopter au sein de sa famille, avec sa grâce pour vous soutenir dans votre faiblesse; le bien-aimé Sauveur vous guidera pas à pas si vous gardez votre main dans la sienne et si vous le laissez vous conduire. — Lettre 38, 1887. EMS2 465.3

Des paroles de pardon — Satan cherche à détourner notre esprit du puissant Secours, et il nous incite à nous appesantir sur la pauvreté de notre âme. Mais bien que Jésus voie nos fautes passées, il nous parle de pardon; nous ne devrions pas l'offenser en doutant de son amour. — Lettre 2, 1914; Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 518. EMS2 466.1

Jésus, le Libérateur — L'amour que le Christ répand dans l'être tout entier est une puissance vivifiante. C'est lui qui guérit notre cœur, notre cerveau, nos nerfs. Par lui, les plus nobles énergies de notre âme sont mises en activité. Il libère l'âme de la culpabilité et de sa tristesse, de ses anxiétés et de ses soucis. Il nous apporte le calme et la sérénité, et répand dans notre âme une joie, une joie dans le Saint Esprit, qui est une source de vie et de santé, et que rien au monde ne saurait détruire. — Le ministère de la guérison, 90, 91 (1905). EMS2 466.2

Là où le péché abonde, la grâce surabonde — Si vous avez le sentiment d'être le plus grand des pécheurs, Jésus Christ est justement ce dont vous avez besoin, car il est le plus grand des sauveurs. Levez la tête et détournez-vous de vous-même, de votre péché, et fixez vos regards sur le Sauveur par excellence; fuyez loin de la morsure venimeuse du serpent pour entrer en contact avec l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. — Lettre 98, 1893. EMS2 466.3

Celui qui peut nous décharger des fardeaux — Jésus Christ a porté le fardeau de notre culpabilité. Il soulèvera le fardeau de nos épaules fatiguées. Il nous donnera le repos. Il portera aussi le poids de nos peines et de nos inquiétudes. Il nous invite à déposer sur lui tous nos soucis, car il nous porte sur son cœur. — Le ministère de la guérison, 55 (1905). EMS2 466.4

Différents degrés de culpabilité — Tous les péchés ne sont pas également odieux devant le Seigneur. Il y a pour lui, comme pour les hommes, différents degrés de culpabilité. Mais quelque insignifiant que puisse paraître tel ou tel péché à nos propres yeux, il n'est jamais petit aux yeux de Dieu. Le jugement de l'homme est partial, imparfait, tandis que le Seigneur estime toutes choses à leur juste valeur. L'ivrogne est regardé avec mépris; on lui déclare que son péché l'excluera du royaume des cieux. Mais on est souvent moins sévère envers l'orgueilleux, l'égoïste et l'envieux. Et pourtant ce sont là des péchés particulièrement odieux au Seigneur. Ils sont contraires à la bonté de son caractère, à l'amour parfaitement désintéressé qui est l'atmosphère dans laquelle se meuvent les mondes qui ont conservé leur intégrité. Celui qui tombe dans quelque faute grossière peut avoir le sentiment de son humiliation, de sa pauvreté et de son besoin d'un Sauveur. Mais l'orgueilleux n'éprouve aucun besoin; il ferme son cœur au Christ et se prive des bienfaits infinis qu'il est venu apporter. — Le Meilleur Chemin, 27, 28 (1892). EMS2 466.5

Adopter une attitude positive à l'égard des coupables — Nul n'est rendu meilleur par la condamnation et les reproches. Accuser une âme accablée par ses fautes ne l'encouragera pas à s'amender. Attirez l'attention de celui qui s'égare et qui est découragé sur Celui qui peut sauver parfaitement quiconque vient à lui. Montrez-lui ce qu'il peut devenir. Dites-lui qu'il n'y a rien en lui dont il puisse se réclamer auprès de Dieu, mais que le Christ est mort pour lui afin qu'il soit accepté en lui, le bien-aimé. Inspirez-lui de l'espoir, montrez-lui que par la force du Christ il peut s'améliorer. Faites-lui comprendre les possibilités qui sont les siennes. Indiquez-lui les sommets qu'il peut atteindre. Aidez-le à compter sur la miséricorde du Seigneur, à se confier dans le pouvoir de son pardon. Jésus est prêt à le saisir par la main et à lui donner la force de vivre une vie noble et vertueuse. — Manuscrit 2, 1903. EMS2 467.1

La tactique de Satan — Le peuple de Dieu est ici représenté à la barre des accusés. Zacharie 3:1-3. Josué, en qualité de souverain sacrificateur, demande une bénédiction en faveur de son peuple qui se trouve dans une grande affliction. Tandis qu'il plaide devant Dieu, Satan se tient à sa droite comme son adversaire. Il accuse les enfants de Dieu et s'efforce de faire paraître leur cas aussi désespéré que possible. Il fait ressortir devant l'Eternel leurs mauvaises actions et leurs défauts. Il tente de les montrer sous un jour tel que le Christ soit amené à leur refuser l'assistance dont ils ont un si pressant besoin. Josué les représente devant Dieu: recouvert de vêtements sales, il tombe sous le coup de la condamnation. Conscient des péchés de son peuple, il sombre dans un profond découragement. Satan fait peser sur lui un tel sentiment de culpabilité qu'il en est presque réduit au désespoir. Mais, malgré l'opposition acharnée de Satan, il n'en demeure pas moins dans l'attitude d'un suppliant. — Les paraboles de Jésus, 139, 140 (1900). EMS2 467.2

Ceux qui ne savent pas se réclamer des promesses divines — J'ai pensé depuis que de nombreux pensionnaires des asiles d'aliénés ont été conduits là par suite d'expériences comparables à la mienne. Leur conscience était torturée par le sentiment du péché, et leur foi tremblante n'osait pas se réclamer du pardon promis par Dieu. Ils écoutaient les descriptions que la tradition fait de l'enfer jusqu'à ce que le sang se glace dans leurs veines, et ces descriptions se gravaient dans leur esprit en caractères indélébiles. Qu'ils dorment ou qu'ils veillent, ils étaient continuellement hantés par ces affreux tableaux, et leur imagination finissait par se substituer à la réalité. Ils ne voyaient plus que les flammes dévorantes d'un enfer imaginaire et n'entendaient plus que les hurlements des damnés. La raison avait cédé la place aux visions étranges d'un affreux cauchemar. Ceux qui enseignent la doctrine de l'enfer éternel feraient bien de réfléchir aux fondements sur lesquels repose une croyance aussi cruelle. — Testimonies for the Church 1:25, 26 (1855). EMS2 468.1

“Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort” — Le Seigneur permet souvent que les hommes soient mis à l'épreuve pour leur montrer leur propre faiblesse et leur révéler quelle est la source de la force. S'ils prient et ne cessent de veiller dans la prière, luttant avec courage, leurs points faibles deviendront leurs points forts. L'expérience de Jacob contient pour nous de nombreux et précieux enseignements. Dieu fit comprendre à Jacob que par lui-même il ne pouvait avoir la victoire, et qu'il devait lutter avec le Seigneur pour obtenir la force d'en haut. — Manuscrit 2, 1903. EMS2 468.2

Du sentiment de la culpabilité à la joie — Jacob, après avoir trompé Esaü, s'éloigna de la maison paternelle, accablé par le sentiment de sa faute. Exilé et solitaire, banni loin de tout ce qui avait donné du prix à sa vie, ce qui l'accablait, c'était le sentiment que son péché l'avait privé de la communion avec Dieu et qu'il était abandonné du ciel. Entouré de collines silencieuses, la voûte étoilée au-dessus de sa tête, il se couche désolé sur le sol nu pour y passer la nuit. Pendant son sommeil, il voit une lumière étrange envahir la plaine; du sol sur lequel il repose, s'élève une immense échelle impalpable qui semble conduire à la porte même du ciel, et sur cette échelle montent et descendent des anges de Dieu. Il écoute, et, du milieu de la gloire céleste, la voix divine lui fait entendre un message de consolation et d'espérance. EMS2 469.1

Jacob trouva un Sauveur répondant aux soupirs de son âme. Plein de joie, il vit le chemin par lequel il pouvait, lui, pécheur, retrouver la communion avec Dieu. L'échelle mystique de sa vision représente Jésus, le seul intermédiaire entre Dieu et l'homme. — Le Meilleur Chemin, 17, 18 (1892). EMS2 469.2

Le fardeau du péché, cause de maladie — Le paralytique (Matthieu 9:1-7) trouva en Christ à la fois la guérison de l'âme et celle du corps. La guérison spirituelle fut suivie du relèvement physique. Cette leçon ne doit pas passer inaperçue. Il existe aujourd'hui des milliers de personnes affligées de maux physiques qui soupirent après ce message: “Tes péchés te sont pardonnés.” Le fardeau du péché, avec l'inquiétude et l'insatisfaction qui l'accompagnent, sont la cause de leurs maladies. Ils n'auront de soulagement qu'en s'approchant du Médecin de l'âme. La paix que lui seul peut donner communique la vigueur à l'esprit, la santé au corps. — Jésus Christ, 255 (1898). EMS2 469.3

L'ignorance n'efface pas la culpabilité — Les bourreaux de Jésus eussent été saisis de remords s'ils avaient su qu'ils mettaient à la torture un Etre venu sauver une race coupable de la ruine éternelle. Leur ignorance n'enlève pas leur culpabilité; car ils auraient pu connaître et accepter Jésus, en tant que Sauveur. — Jésus Christ, 749 (1898). EMS2 470.1

Il est vain d'invoquer des excuses — Nous ne devons pas chercher à diminuer notre culpabilité en trouvant des excuses à notre péché. Nous devons accepter la sévère réprobation de Dieu à son égard! Seul le Calvaire peut nous en révéler l'énormité. Si nous devions porter le poids de nos fautes, nous serions écrasés. Mais un Etre sans péché a pris notre place: innocent, il s'en est chargé. “Si nous confessons nos péchés”, Dieu “est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité”. 1 Jean 1:9. — Heureux ceux qui, 95. EMS2 470.2

Une première condition à remplir — Ceux qui n'ont pas humilié leur âme devant Dieu en reconnaissant leur culpabilité n'ont pas encore rempli la première condition pour être acceptés de lui. Si nous n'avons pas fait l'expérience de ce repentir dont on ne se repent jamais et si nous n'avons pas confessé notre péché en toute humilité et avec un cœur brisé, en éprouvant de la répulsion pour notre iniquité, nous n'en avons pas vraiment recherché le pardon; et si nous n'avons jamais recherché la paix de Dieu, nous ne l'avons jamais trouvée. L'unique raison pour laquelle nous n'avons pas obtenu la rémission de nos péchés passés vient de ce que nous n'avons pas voulu humilier nos cœurs orgueilleux et de ce que nous avons refusé de remplir les conditions requises par la parole de vérité. EMS2 470.3

Nous avons reçu des instructions précises à ce sujet. Qu'elle soit faite en public ou en privé, la confession des péchés doit être sincère et spontanée. Elle ne saurait être imposée au pécheur. Elle ne doit pas être faite à la légère ou imposée à des personnes qui n'ont pas conscience de l'horreur du péché. La confession qui est accompagnée de tristesse et de larmes, qui exprime le tréfonds de l'âme, touche la miséricorde infinie de Dieu. Le psalmiste déclare: “L'Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement.” Psaumes 34:19. — Testimonies for the Church 5:636, 637 (1889). EMS2 470.4

Rompre avec le péché — C'est en cela que vous attirez sur vous la condamnation: vous persistez dans le péché. Par la force du Christ, rompez avec le péché. Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour que la grâce habite en vous et pour que le péché apparaisse sous toute sa laideur. “Et si quelqu'un a péché”, il ne doit pas s'abandonner au désespoir et parler comme un homme perdu pour le Christ. — Lettre 41, 1893. EMS2 471.1

La responsabilité qui nous incombe — Dieu condamne à bon droit quiconque ne prend pas le Christ comme son Sauveur personnel; mais il pardonne à celui qui s'approche de lui avec foi, il le rend capable d'opérer les œuvres de Dieu et de devenir un avec le Christ par la foi... Le Seigneur a amplement pourvu à ce que l'homme ait un salut complet et gratuit, et qu'il devienne parfait en lui. Dieu veut que ses enfants jouissent des brillants rayons du Soleil de justice, qu'ils aient la lumière de la vérité. Dieu a pourvu au salut du monde à un prix d'une valeur infinie, le don de son Fils unique. L'apôtre a dit: “Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas toutes choses avec lui?” Romains 8:32. Si donc nous ne sommes pas sauvés, ce ne sera pas la faute de Dieu, mais la nôtre, parce que nous aurons négligé de coopérer avec les agents divins. Notre volonté n'aura pas coïncidé avec celle de Dieu. — The Review and Herald, 1 novembre 1892; Messages choisis 1:440. EMS2 471.2

Ne pas céder au découragement*. — Nul ne doit se laisser aller au découragement et au désespoir. Satan, toujours implacable, peut venir à vous avec cette insinuation: “Ton cas est désespéré; tu ne peux être sauvé.” Mais en Christ tout est possible. Le Seigneur ne nous demande pas de vaincre par nos propres forces; il nous invite à nous tenir tout près de lui. Quelles que soient les difficultés qui nous assaillent, écrasantes pour l'âme et le corps, il est prêt à nous en libérer. — Le ministère de la guérison, 214 (1905). EMS2 472.1