Témoignages pour l'Eglise, vol. 3

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Chapitre 16 — Loin des villes

Les frères qui sont chargés de choisir l'emplacement d'un sanatorium devraient considérer avec prière le caractère et le but de notre œuvre sanitaire. Qu'ils n'oublient pas un seul instant que leur œuvre consiste à rétablir l'image divine en l'homme. Que d'une main ils donnent les remèdes pour soulager les souffrances physiques, et, de l'autre, l'Evangile pour guérir l'âme. Ils seront ainsi de vrais missionnaires médicaux, et répandront la semence de la vérité dans de nombreux cœurs. TE3 128.1

Aucun égoïsme, aucune ambition personnelle ne devrait intervenir dans le choix de cet emplacement. Le Christ est venu ici-bas pour nous montrer comment vivre et travailler. Il faut apprendre de lui à établir nos institutions, non dans un endroit qui satisfasse nos goûts, mais qui convienne le mieux à notre œuvre. TE3 128.2

Il m'a été montré que dans notre travail missionnaire médical nous avions perdu bien des avantages en ne comprenant pas la nécessité de modifier nos plans au sujet de ces emplacements. La volonté de Dieu est que nos sanatoriums soient construits hors des villes, à la campagne, et dans un milieu aussi agréable que possible. Au sein de la nature, ce jardin de Dieu, les malades auront l'occasion de détourner leurs pensées d'eux-mêmes pour les porter vers le ciel. TE3 128.3

Il m'a été montré qu'ils devaient être soignés loin du tumulte des villes, du fracas des tramways et du bruit continuel des voitures. Même ceux qui viennent de la campagne apprécieront un lieu paisible. Dans cettre retraite, ils subiront plus facilement l'influence de l'Esprit de Dieu. TE3 129.1

Le jardin d'Eden, où demeuraient nos premiers parents, était très beau. Des arbustes gracieux, des fleurs délicates charmaient partout les yeux. Des arbres de toutes les essences portaient presque tous des fruits parfumés et délicieux. Sur leurs branches, les oiseaux modulaient leurs chants de louange. Adam et Eve, dans leur pureté immaculée, se réjouissaient de ce qu'ils voyaient et entendaient. Aujourd'hui encore, bien que le péché en ait terni la beauté, le Seigneur désire que ses enfants se réjouissent de l'œuvre de ses mains. En plaçant nos sanatoriums en pleine nature, nous nous conformons au plan de Dieu; et plus nous suivrons ce plan minutieusement, plus aussi le Seigneur opérera merveilleusement pour guérir ceux qui souffrent. Choisissons pour nos écoles et nos institutions médicales des lieux éloignés des sombres nuages du péché qui enveloppent nos grandes villes, des lieux où le Soleil de justice puisse se lever, “et la guérison sera sous ses ailes”. Malachie 4:2. TE3 129.2

Les frères qui sont à la tête de notre œuvre devraient faire en sorte que nos sanatoriums soient construits dans des sites agréables, où les patients pourront diriger leurs pensées sur Dieu. Maintes fois j'ai décrit de tels lieux, mais il* semble que personne n'y ait prêté attention. Récemment encore, les avantages qu'il y aurait à établir nos institutions, et particulièrement nos sanatoriums et nos écoles, hors des centres urbains m'ont été présentés d'une manière claire et convaincante. TE3 129.3

Pourquoi les médecins ont-ils un si grand désir d'être dans les villes? L'atmosphère y est corrompue. Les malades à l'appétit perverti ne peuvent arriver à le surmonter. Les victimes de la boisson sont constamment tentées par les cafés. Placer nos sanatoriums dans un tel milieu, c'est paralyser tout ce qui est tenté pour rétablir la santé des patients. TE3 130.1

Dans l'avenir, la condition des villes sera de plus en plus mauvaise, et leur influence, reconnue comme défavorable à l'œuvre dont nos sanatoriums sont chargés. TE3 130.2

Au point de vue de la santé, la fumée et la poussière des villes sont très préjudiciables. Les malades, enfermés entre quatre murs, se sentent comme prisonniers dans leurs chambres. Quand ils regardent par la fenêtre, ils ne voient que des maisons, et sont ainsi exposés à s'appesantir sur leurs souffrances. TE3 130.3

Beaucoup d'autres inconvénients résultent encore de l'établissement de nos institutions médicales dans les grandes villes. TE3 130.4

Pourquoi priver les malades des vertus guérissantes de la vie en plein air? Il m'a été montré que si ces derniers sont encouragés à sortir au grand air, à cultiver des fleurs ou à se livrer à quelque travail facile et agréable, ils détourneront leurs pensées d'eux-mêmes pour les porter sur des objets favorables à leur guérison. L'exercice en plein air devrait être prescrit comme une nécessité. Plus le malade sera dehors, moins il aura besoin de soins. Plus aussi la campagne sera agréable, plus il aura d'espoir. Entourez les patients des beaux spectacles de la nature; placez-les dans un endroit où ils puissent voir éclore les fleurs et entendre le gazouillis des oiseaux, et leurs cœurs s'uniront à l'harmonie du chant de ces derniers. Enfermés dans leurs chambres, ils seront tristes et irritables, même si celles-ci sont très élégamment meublées. Donnez aux malades les bienfaits de la vie au grand air, leur âme s'élèvera alors vers Dieu, et ils se sentiront soulagés dans leur corps et dans leur esprit. TE3 130.5

“Loin des villes!” tel est mon message. Nos médecins auraient dû le comprendre depuis longtemps. J'espère qu'ils en verront maintenant l'importance, et je prie pour cela. TE3 131.1

Le temps est proche où les grandes villes seront visitées par les jugements de Dieu. Encore un peu de temps, et elles seront terriblement secouées. Quelles que soient la grandeur et la solidité des bâtiments, quelles que soient les précautions prises contre l'incendie, si Dieu les touche, quelques minutes ou quelques heures suffiront pour les consumer. TE3 131.2

Les villes impies seront détruites de fond en comble. Par les catastrophes qui anéantissent aujourd'hui de grands édifices, et une bonne partie de certaines cités, le Seigneur nous montre ce qui arrivera sur toute la terre. “Instruisez-vous, a dit Jésus, par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte.” Matthieu 24:32, 33. TE3 131.3

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Pendant des années, il m'a été montré d'une manière toute particulière que nous ne devions pas placer le centre de notre œuvre dans les villes. Le bruit et le désarroi qui les caractérisent, les conditions qui y sont créées par les syndicats et les grèves seraient des entraves pour notre activité. Les hommes cherchent à encourager les ouvriers de différents métiers à se syndiquer. Ce n'est pas le plan de Dieu, mais celui d'un pouvoir que nous ne devrions jamais reconnaître. La Parole de Dieu s'accomplit: les méchants se rassemblent comme des gerbes pour être brûlés. TE3 131.4

Utilisons aujourd'hui toutes nos facultés à proclamer au monde le dernier message d'avertissement. Dans notre œuvre, il faut garder notre personnalité. Nous ne devons pas faire partie de sociétés secrètes ou nous syndiquer, mais rester libres devant Dieu et regarder constamment à Jésus pour recevoir ses instructions. Faisons tout avec le sentiment de l'importance du travail qui doit être accompli pour le Seigneur. TE3 132.1

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Il m'a été montré que les villes seraient remplies de troubles, de violence et de crimes, et que ces choses iraient en augmentant jusqu'à la fin.* TE3 132.2