Témoignages pour l'Eglise, vol. 3

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Un zele sanctifie

Les ouvriers évangéliques devraient avoir un zèle sanctifié, un zèle qui soit entièrement sous le contrôle divin. Les temps difficiles viendront assez rapidement; ne faisons rien pour les hâter. La tribulation qui surviendra sera d'une nature telle qu'elle rapprochera de Dieu tous ceux qui désirent n'appartenir qu'à lui seul. Jusqu'à ce que nous ayons passé par le creuset, nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, et nous ne devons pas juger les autres, ni condamner ceux qui ignorent encore le message du troisième ange. TE3 52.1

Si nous voulons que les hommes soient convaincus que la vérité sanctifie l'âme et transforme le caractère, ne portons pas continuellement contre eux des accusations véhémentes; car en agissant ainsi, nous les amenons à la conclusion que la doctrine que nous professons n'est pas chrétienne, puisqu'elle ne fait pas de nous des êtres aimables, courtois et respectueux. Le christianisme ne se manifeste pas par des accusations et des condamnations brutales. TE3 52.2

Un bon nombre d'entre nous courent le danger de vouloir dominer et opprimer leurs semblables. Il est à craindre que ceux à qui sont confiées des responsabilités ne reconnaissent qu'une seule puissance, celle d'une volonté non sanctifiée. Quelques-uns ont, sans srupules, employé cette puissance, et causé beaucoup de tort à ceux qui travaillent pour le Seigneur. L'un des plus grands maux de notre siècle (et on le voit partout, dans les églises et dans la société), c'est l'amour de la suprématie. Les hommes recherchent avidement le pouvoir et la popularité. Cet esprit se manifeste même chez les observateurs du sabbat, à notre grande tristesse et à notre honte. Mais les progrès dans le domaine spirituel ne sont obtenus que par ceux qui ont appris la douceur et l'humilité à l'école du Christ. TE3 52.3

N'oublions pas que le monde nous juge par ce qu'il voit en nous. Il faut donc que ceux qui cherchent à représenter le Christ prennent garde de ne pas manifester des traits de caractère incompatibles avec leur profession de foi. Avant d'affronter le combat, examinons-nous pour voir si le Saint-Esprit a exercé son action sur nous. Si oui, nous pourrous délivrer hardiment notre message, mais celui-ci aura un caractère tout autre que celui de quelques-uns; et tous ceux qui croient auront bien plus à cœur le salut de nos adversaires. Laissons à Dieu le soin de condamner les autorités. Par la douceur et par l'amour, comme de fidèles sentinelles, défendons les principes de la vérité telle qu'elle est en Jésus. TE3 53.1

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La douceur est une grâce précieuse qui accepte volontiers de souffrir en silence et d'endurer les épreuves. Elle est patiente, et contribue au bonheur dans toutes les circonstances. La douceur est toujours reconnaissante; elle possède des chants d'allégresse; elle est une musique pour le cœur même de Dieu. La douceur subit les désappointements, les torts que l'on nous fait, et ne se venge point. Elle ne consiste pas à se taire ou à bouder. Un caractère morose est l'opposé de la douceur, car il ne peut que blesser le prochain et lui causer de la peine, sans procurer aucun plaisir. — Testimonies for the Church 3:335 (1873). TE3 53.2

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J'ai vu que notre devoir, dans toutes les circonstances, c'est d'obéir aux lois du pays, aussi longtemps qu'elles ne sont pas opposées à celles de Dieu données du haut du Sinaï, et qu'il a gravées de son doigt sur des tables de pierre. “Je mettrai ma loi au-dedans d'eux, dit le prophète Jérémie, je l'écrirai dans leur cœur; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.” Jérémie 31:33. Celui qui a la loi écrite dans son cœur obéira au Seigneur plutôt qu'aux hommes. Il sera vite ameré à désobéir aux hommes qui se détournent, si peu que ce soit, des commandements divins. Le peuple de Dieu, instruit par la vérité, et ayant conscience d'obéir à chacune de ses injonctions, considérera que la loi écrite dans le cœur est la seule autorité qu'il doit reconnaître et à laquelle il consent d'obéir. La loi divine est l'émanation de l'autorité suprême. — Testimonies for the Church 1:361 (1863).* TE3 53.3