Témoignages pour l'Eglise, vol. 3

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Une illustration pratique

Il y a déjà bien des années, alors que les chrétiens attendant la venue prochaine du Christ n'étaient qu'un tout petit nombre, les observateurs du sabbat de Topsham, dans l'Etat du Maine, en Amérique, se réunissaient pour le culte dans la grande cuisine de frère Stockbridge Howland. Un sabbat matin, ce frère était absent. Nous fûmes très étonnés, car il était toujours ponctuel. Mais il arriva bientôt, le visage illuminé. “Frères, dit-il, j'ai trouvé! Nous pouvons adopter une ligne de conduite avec l'assurance de ne jamais échouer. Voici de quoi il s'agit.” TE3 460.3

Il nous raconta alors qu'il avait remarqué qu'un frère, un pauvre pêcheur, avait eu le sentiment de n'être pas estimé comme il le méritait, par frère Howland et d'autres qui se croyaient supérieurs à lui. Ce n'était pas vrai, mais il le croyait, ce qui l'avait empêché depuis plusieurs semaines d'assister aux réunions. Frère Howland était donc allé le trouver, et se mettant à genoux devant lui, il lui dit: “Pardonne-moi, mon frère, quel mal t'ai-je fait?” Cet homme le prit par le bras et voulut le relever. “Non, non, dit frère Howland. Qu'as-tu contre moi?” “Rien, répondit-il.” “Si, tu dois avoir quelque chose, insista frère Howland; car auparavant nous parlions ensemble, tandis que maintenant tu ne m'adresses plus la parole. Je veux en connaître la raison.” TE3 461.1

“Lève-toi, frère Howland”, répéta-t-il. Et comme notre frère n'en faisait rien, il lui dit: “Alors c'est à moi de me mettre à genoux.” Et il s'agenouilla et confessa son enfantillage, et à quelles mauvaises pensées il s'était livré. “Maintenant, dit-il, je vais mettre tout cela de côté.” TE3 461.2

A peine frère Howland avait-il raconté cette histoire que le pêcheur arriva avec sa famille, et nous eûmes une excellente réunion. TE3 461.3

Supposez maintenant que quelques-uns d'entre nous suivent l'exemple de frère Howland. Lorsque certains frères ont de mauvaises pensées à notre égard, si nous allions leur dire: “Pardonnez-moi le mal que j'ai pu vous faire”, nous romprions le charme de Satan, et ils seraient délivrés de leurs tentations. Que rien ne vienne se placer entre vous et vos frères. Si, au prix d'un sacrifice, vous pouvez réussir à dissiper les soupçons, n'hésitez pas. Dieu veut que nous nous aimions les uns les autres, que nous soyons compatissants et aimables et que chacun de nous croie que ses frères l'aiment, ainsi que le Christ. L'amour engendre l'amour. TE3 461.4