Témoignages pour l'Eglise, vol. 3

206/290

Une experience encourageante

J'ai passé l'après-midi du 2 mars avec frère et sœur S.-N. Haskell. Nous avons parlé de l'œuvre à Oakland et de leur projet de se rendre à South Lancaster pour y passer quelque temps. Après cette visite, j'étais fatiguée, et je me suis couchée de bonne heure. Je souffrais de rhumatisme au côté gauche et ne pouvais trouver de repos. Je me retournais dans mon lit, cherchant une position qui me fît moins souffrir. J'éprouvais au cœur une douleur qui ne présageait rien de bon. Enfin, je m'endormis. TE3 378.1

Vers neuf heures et demie, j'essayai de me retourner, et je constatai que toute douleur avait disparu. Comme je me tournais de côté et d'autre, et que je joignais les mains, je sentis une liberté et une légèreté extraordinaires que je ne saurais décrire. La chambre était inondée de lumière, une lumière magnifique, douce, cristaline, azurée. Il me semblait être au milieu d'êtres célestes. TE3 378.2

J'avais déjà joui de cette lumière à certains moments particulièrement bénis. Mais cette fois elle était plus distincte, plus pénétrante, et je ressentais une paix si profonde, si abondante que les mots me manquent pour l'exprimer. Je m'assis, et je me vis entourée d'une nuée lumineuse, blanche comme neige, dont les extrémités étaient fortement teintées de rose. La musique la plus douce remplissait la chambre. C'était le chant des anges. Puis une voix me dit: “Ne crains point; je suis ton Sauveur. Des anges t'environnent.” TE3 378.3

“Alors c'est le ciel! m'écriai-je. Je puis me reposer. Je n'aurai plus de message à délivrer, ni de faux rapports à entendre. Tout sera facile. Je goûterai enfin la paix et le repos. Quel calme inexprimable emplit mon âme! Est-ce vraiment le ciel? Suis-je bien une enfant de Dieu ? Jouirai-je toujours de cette paix?” TE3 378.4

La voix me répondit: “Ton œuvre n'est pas encore achevée.” TE3 379.1

Je m'endormis à nouveau, et lorsque je me réveillai, j'entendis de la musique, et j'aurais voulu chanter. A ce moment-là quelqu'un passa devant ma porte, et je me demandai si cette personne voyait la lumière. Après un certain temps, celle-ci disparut, mais la paix demeura. TE3 379.2

Un peu plus tard, je me rendormis. Il me semblait alors que j'assistais à une réunion de comité où l'on discutait sur notre œuvre des publications. Un certain nombre de nos frères dirigeants étaient là, parmi lesquels se trouvaient frère et sœur Haskell. Ils s'entretenaient de la diffusion de nos livres, de nos journaux et de nos brochures. Frère Haskell présentait de bonnes raisons pour que l'on répandît davantage les ouvrages contenant les révélations faites à sœur White et qui constituent le message particulier dont le monde a besoin aujourd'hui. “Pourquoi, demandait-il, nos églises n'apprécient-elles et ne répandent-elles davantage de livres divinement accrédités? Pourquoi ne donne-t-on pas une attention toute particulière à ces ouvrages qui nous mettent en garde contre l'œuvre de Satan? Pourquoi ne fait-on pas un plus grand effort pour répandre des livres qui démasquent ses plans et ses séductions et montrent comment il contrecarre l'œuvre de Dieu? Il faut éclairer les gens, afin qu'ils se rendent compte de la situation réelle et des dangers de notre époque. C'est ainsi qu'ils pourront saisir par la foi le Christ et sa justice.” TE3 379.3

Un messager céleste était au milieu de nous. Il prononça des paroles d'avertissement et d'instruction. Il nous fit comprendre clairement que l'Evangile du royaume est le message sans lequel le monde se perd, et que ce message, contenu dans nos publications, déjà existantes et dans celles qui vont paraître, devait être répandu au près et au loin.* TE3 379.4