Témoignages pour l'Eglise, vol. 2

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Chapitre 6 — “Un homme trompe-t-il Dieu?”

Le Seigneur a fait dépendre la diffusion de la lumiere de la vérité sur la terre, de la générosité et des efforts librement consentis par ceux qui ont été faits participants de la grâce divine. Il en est relativement peu qui soient appelés a voyager comme pasteurs ou comme missionnaires, mais des multitudes doivent collaborer a la propagation de la vérité par leurs moyens. TE2 42.1

Pour que nous comprenions que c'est un péché de tromper Dieu dans nos dîmes et dans nos offrandes, le récit sacré nous parle d'Ananias et de Saphira. Ceux-ci avaient volontairement promis de donner une partie de leurs biens pour faire avancer la cause du Christ; mais lorsqu'ils eurent l'argent entre les mains, ils renoncerent a remplir leur engagement, en laissant croire cependant a leurs freres qu'ils avaient tout donné. Leur châtiment fut exemplaire afin qu'il serve d'avertissement aux chrétiens de tous les temps. Le meme péché regne d'une maniere terrible de nos jours, et pourtant nous n'entendons pas parler de châtiments semblables. Le Seigneur montre aux hommes, une fois pour toutes, avec quelle horreur il regarde une pareille offense faite a sa dignité et a ses droits sacrés, puis il les laisse libres de suivre les principes généraux de sa divine administration. TE2 42.2

Les offrandes volontaires et les dîmes constituent le trésor de l'Evangile. Dieu réclame une partie des biens confiés a l'homme: le dixieme; mais il laisse a chacun la liberté de dire a combien s'éleve cette dîme et s'il veut ou non donner davantage. On doit donner comme on l'a résolu dans son cour. Mais lorsque celui-ci est stimulé par l'Esprit de Dieu, et qu'on a fait le vou de donner une certaine somme, celui qui a fait ce vou n'a plus aucun droit sur la partie consacrée. Il s'est engagé devant les hommes qui sont appelés a rendre témoignage de cette transaction. TE2 43.1

En agissant ainsi, il s'est engagé de la façon la plus sacrée a collaborer avec le Seigneur a l'établissement de son royaume ici-bas. Faites a des hommes, les promesses de ce genre seraient considérées comme obligatoires. Ne sont-elles pas plus sacrées lorsqu'elles sont faites a Dieu? Toutes les promesses ou la conscience est engagée sont-elles moins obligatoires que les contrats établis entre les hommes? TE2 43.2

Lorsque la lumiere divine luit dans le cour avec une clarté et une puissance inusitées, l'égoisme naturel disparaît dans une certaine mesure, et c'est avec plus de générosité que l'on donne pour la cause de Dieu. Personne ne doit s'attendre a tenir sa promesse sans que Satan proteste. Il n'aime pas que le royaume de Dieu s'étende sur la terre. Il insinue au cour du donateur qu'il donne trop, que cela l'empechera d'acquérir quelque bien ou de subvenir aux besoins des siens. La puissance que Satan exerce sur le cour humain est étonnante. Il travaille de toutes ses forces pour que le cour se replie sur lui-meme. TE2 43.3

Le seul moyen que Dieu ait établi pour faire avancer sa cause, c'est de répandre ses bienfaits sur les hommes. Il leur envoie le soleil et la pluie; il fait pousser les plantes; il donne la santé et l'intelligence pour acquérir des biens. Tout ce que nous possédons provient de sa main libérale. En retour, il voudrait que les hommes et les femmes montrent leur gratitude en lui en rendant une partie sous forme de dîmes et d'offrandes: offrandes de reconnaissance, offrandes volontaires et sacrifices expiatoires. TE2 44.1

L'égoismé endurcit le cour des hommes qui, a l'exemple d'Ananias et de Saphira, sont tentés de retenir une partie du prix, tout en prétendant se soumettre aux regles de la dîme. L'homme pillera-t-il Dieu? Si l'argent était apporté au trésor divin exactement selon les indications de l'Eternel: un dixieme de tout le revenu, il y aurait suffisamment de fonds pour poursuivre son ouvre. TE2 44.2

Mais, dira quelqu'un, on fait constamment des appels pour donner a la cause de Dieu? Je suis fatigué de donner! Est-ce vrai? Alors permettez-moi de vous poser une question: “Etes-vous aussi las de recevoir de la main généreuse du Seigneur?” Vous ne cesserez d'etre dans l'obligation de lui rendre la portion qu'il réclame que lorsqu'il cessera de vous bénir. Il vous fait du bien pour qu'a votre tour vous soyez en état d'en faire aux autres. Lorsque vous serez fatigués de recevoir, alors vous pourrez dire: “Je suis fatigué de tant d'appels.” Dieu s'est réservé une partie de tout ce que nous recevons. Lorsque nous la lui avons apportée, ce qui nous reste est béni; mais lorsqu'elle est retenue, notre bien entier est tôt ou tard maudit. Le droit de Dieu passe avant tout; tout le reste est secondaire. TE2 44.3