Témoignages pour l'Eglise, vol. 1

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Devoir des vieillards

Ces institutions n'ont pas, comme d'autres du même genre, reçu des dons et des legs. Néanmoins, Dieu les a grandement bénies, les a fait prospérer et s'en est servi pour accomplir beaucoup de bien. Il y a parmi nous des personnes âgées qui approchent du terme de leur temps de grâce; mais personne ne veille à ce que leurs biens reviennent après leur mort à la cause de Dieu, aussi passent-ils entre les mains des serviteurs de Satan. Ces biens, Dieu les leur avait prêtés et ils devaient lui revenir, à leur mort. Mais dans neuf cas sur dix, ces frères ont agi de telle façon que Dieu n'en sera pas glorifié, car rien ne lui reviendra. Dans certains cas, ils avaient apparemment de bonnes dispositions, mais, conseillés par des hommes qui manquaient de consécration, ils n'ont pas tenu compte de Dieu dans leurs plans. L'héritage arrive souvent aux mains des enfants et des petits-enfants, seulement pour leur malheur; car, comme ils n'aiment pas Dieu ni sa Parole, des biens qui appartenaient au Seigneur passent du côté de l'ennemi qui en dispose à sa guise. Satan est beaucoup plus vigilant, clairvoyant et habile que nos frères quand il s'agit de s'approprier des richesses qui auraient dû être remises au Seigneur pour l'avancement de sa cause. Des testaments sont faits avec tant de négligence qu'ils ne répondent pas aux exigences de la loi et que des milliers de francs sont ainsi perdus pour l'œuvre de Dieu sur la terre. Nos frères devraient sentir qu'une responsabilité pèse sur eux en tant que serviteurs de Dieu. Il faut agir sagement à cet égard afin que les biens du Seigneur lui reviennent. TE1 640.2

Beaucoup de gens font preuve d'un excès de délicatesse à ce sujet. Ils croient pénétrer sur un terrain défendu quand ils parlent d'héritage à des personnes âgées ou infirmes et qu'ils veulent les conseiller à ce sujet. Mais ce devoir est tout aussi sacré que celui qui consiste à prêcher l'Evangile. Voilà un homme qui est en possession de biens que le Seigneur lui a prêtés. Or, il est sur le point d'en abandonner la gérance. Par le seul fait qu'ils sont ses parents, va-t-il remettre à des hommes qui ne se soucient guère de Dieu, les biens que le Seigneur lui avait confiés pour les employer à bon escient? Tout chrétien ne devrait-il pas s'intéresser au bonheur éternel de cet homme aussi vivement qu'à la prospérité de la cause de Dieu et le pousser à prendre des dispositions telles que ses biens soient consacrés à la propagation de la foi? Verra-t-on avec indifférence cet homme quitter la vie en dérobant à Dieu ce qui lui appartient? Ce serait une perte considérable pour lui-même et pour la cause, car placer son argent entre les mains de ceux qui se* désintéressent de la Parole, c'est l'envelopper dans un linge pour l'enfouir dans le sol. TE1 641.1

Le Seigneur désire que ses disciples disposent de leurs biens pendant qu'ils peuvent le faire eux-mêmes. Certains demanderont: “Dois-je me dessaisir de tout ce que je puis appeler mien?” Peut-être pas maintenant, mais il faut être disposé à le faire pour l'amour du Christ. Reconnaissons-le comme le Maître absolu de tout ce qui nous appartient et usons de nos biens d'une main libérale chaque fois que des fonds sont nécessaires au progrès de son œuvre. TE1 642.1

Quelques-uns font la sourde oreille lorsqu'on sollicite leur contribution soit pour envoyer des missionnaires à l'étranger, soit pour publier la vérité et la répandre comme des feuilles en automne dans toutes les parties du monde. Ces personnes tenteront de justifier leur avarice en vous informant qu'elles ont pris leurs dispositions pour faire du bien après leur mort. Elles ont pensé à Dieu dans leur testament. C'est pourquoi elles vivent en avares, dérobent Dieu dans les dîmes et les offrandes et, par testament, elles rendront au Seigneur une faible partie de ce qui leur a été confié à titre de prêt, tandis que la plus grosse part ira à des parents qui ne s'intéressent nullement aux vérités bibli — ques. C'est un détournement de la pure espèce. Il consiste à dérober Dieu de ce qui lui revient, non seulement pendant la vie, mais aussi après la mort. TE1 642.2