Témoignages pour l'Eglise, vol. 1

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S'eveiller au sens du devoir

En tant qu'adventistes nous devons prendre sérieusement à cœur cette question. Il y en a peu qui se sentent repris dans leurs consciences, s'ils ont négligé leur devoir à ce sujet, et qui éprouvent le remords de dérober Dieu chaque jour. Si un chrétien, sciemment ou accidentellement, fait tort à son prochain dans un paiement, ou refuse de régler une dette, sa conscience le lui reprochera, à moins que celle-ci ne soit cautérisée, et il ne trouvera aucun repos, même s'il est seul à connaître la chose. Toutefois, il en est beaucoup qui négligent leurs vœux et ne s'acquittent pas de leurs engagements sans en être troublés le moins du monde. Combien peu se sentent coupables d'avoir manqué à leur devoir! Il faut que nous soyons à cet égard plus profondément convaincus. Notre conscience doit être réveillée sur ce point. Au dernier jour, il faudra rendre des comptes au Seigneur, car il a des droits sur nous. TE1 629.2

Les responsabilités du chrétien, que son capital soit grand ou petit, sont proportionnées aux dons que Dieu lui a faits. L'amour des richesses a perdu des milliers de gens. Certains riches oublient qu'ils ne sont que des économes et que le jour approche où il leur sera dit: “Rends compte de ton administration.” Luc 16:2. Comme dans la parabole des talents, tout homme est responsable de l'usage qu'il fait des biens qui lui sont accordés. Le pauvre homme de la parabole, se croyant moins responsable parce qu'il n'avait reçu qu'un talent, ne fit aucun usage de ce dernier et fut en conséquence jeté dans les ténèbres du dehors. TE1 630.1

Le Christ a dit: “Qu'il sera difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu!” Marc 10:23. Ses disciples étaient étonnés de sa doctrine. Lorsqu'un prédicateur qui a travaillé avec succès pour amener des âmes à Jésus-Christ abandonne son œuvre sacrée afin de s'assurer des biens temporels, c'est un apostat. Il devra rendre compte à Dieu des talents qu'il a mal employés. Lorsque des hommes d'affaires, des propriétaires, des artisans, des marchands, des hommes de loi, etc. deviennent membres de l'église, ils deviennent également serviteurs du Christ; et bien que leurs talents soient tout à fait différents, leur responsabilité de faire avancer la cause de Dieu par un travail personnel et par leur argent n'est pas moins grande que celle du prédicateur. La malédiction qui frappera ce dernier, s'il ne prêche pas l'Evangile, frappera aussi l'homme d'affaires qui, avec ses divers talents, ne collabore pas avec Dieu pour arriver aux mêmes résultats. Lorsqu'on explique cela à certaines personnes, elles répondent: “Cette parole est dure.” Pourtant elle est vraie, bien qu'elle soit constamment contredite par la manière d'agir de ceux qui se disent disciples du Christ. TE1 630.2