Témoignages pour l'Eglise, vol. 1

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Une parabole vecue

Isaac représentait le Fils de Dieu offert en sacrifice pour les péchés du monde. Dieu voulait faire comprendre à Abraham le plan du salut. Pour que le patriarche fût frappé de la réalité de l'Evangile tout autant que pour éprouver sa foi, Dieu lui demanda de sacrifier son fils bienaimé. Toute la souffrance et l'agonie qu'Abraham endura dans cette sombre et effrayante épreuve avaient pour but de faire une profonde impression sur lui afin qu'il comprît le plan de la rédemption en faveur de l'homme perdu. Il devait savoir par sa propre expérience combien est inexprimable le renoncement de Dieu qui a donné son Fils unique pour qu'il mourût afin de sauver l'homme de la ruine. Pour Abraham, aucune torture morale n'aurait pu être comparable à ce qu'il endura en obéissant à l'ordre divin d'offrir son fils en sacrifice. TE1 406.2

Dieu a donné son Fils pour qu'il vécût ici-bas une vie d'humiliation, de renoncement, de pauvreté, de labeur harassant, d'opprobre, et pour qu'il agonisât sur une croix. Mais il n'y eut pas d'ange pour apporter le joyeux message: C'est assez, tu ne mourras pas, mon fils bien-aimé. Des légions d'anges, pleins de tristesse, attendaient, espétant que, comme dans le cas d'Isaac, Dieu au dernier moment épargnerait à son Fils cette mort ignominieuse. Mais les anges n'eurent pas le droit de s'interposer. Il fallut que le Christ subît l'humiliation du prétoire, puis montât au Calvaire. On se moqua de lui et on lui cracha au visage. Il endura les railleries, les insultes, les outrages de ceux qui le haïssaient, jusqu'à ce qu'enfin, sur la croix, il inclinât la tête et mourût. TE1 407.1

Dieu pouvait-il nous donner une plus grande preuve de son amour qu'en livrant son Fils pour subir de telles souffrances? Et de même que le don de Dieu à l'homme est offert gratuitement, de même que son amour est infini, ainsi sont sans limites les exigences de Dieu qui réclame notre confiance, notre obéissance, notre cœur tout entier et la richesse de nos affections. Le Seigneur veut tout ce qu'il est possible à un homme de donner. Notre soumission doit être proportionnée au don de Dieu, c'est-à-dire totale. Nous sommes tous débiteurs du Très-Haut. Nous ne pouvons répondre à ce qu'il réclame de nous sans faire le sacrifice complet et volontaire de nous-mêmes. Il veut que nous consentions à obéir promptement, et il n'acceptera pas une obéissance imparfaite. Nous avons l'occasion maintenant de nous assurer l'amour et la faveur de Dieu. Cette année est peut-être la dernière que vivront certains de ceux qui lisent ces lignes. Y en a-t-il parmi mes jeunes lecteurs qui préféreraient les plaisirs du monde à la paix que le Christ donne à ceux qui recherchent avec empressement à faire sa volonté? TE1 407.2