Témoignages pour l'Eglise, vol. 1

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L'épreuve de la prospérité

Le Seigneur dit à l'ange qui avait été chargé jusquelà de s'occuper de vous: “Je l'ai éprouvée dans la pauvreté et l'affliction. Elle ne s'est pas éloignée de moi et ne s'est pas rebellée. Je l'éprouverai maintenant dans la prospérité. Je lui révélerai un aspect du cœur humain qu'elle ne connaît pas encore. Je lui montrerai que l'argent est l'ennemi le plus dangereux qu'elle ait jamais rencontré. Je lui ferai voir que les richesses sont trompeuses, qu'elles sont un piège, même pour ceux qui se croient à l'abri de l'égoïsme et qui pensent qu'ils ne seront jamais hautains, prodigues, orgueilleux et désireux d'être loués par les hommes.” TE1 281.1

Il vous a été donné d'améliorer vos conditions de vie et d'obtenir à la longue les richesses que vous auriez pensé employer sagement à la gloire de Dieu. Avec quelle anxiété votre ange gardien s'est-il demandé si cette nouvelle épreuve ne vous abattrait pas! Au fur et à mesure que l'argent vous arrivait, je vous ai vue graduellement et presque imperceptiblement vous séparer de Dieu. Cet argent qui vous était confié, vous le dépensiez pour vous-même, pour vous faire une vie confortable. J'ai vu les anges vous regarder avec une tristesse affectueuse; il leur en coûtait de vous quitter et cependant leurs visages se détournaient déjà de vous. Vous ne vous doutiez pas de leur présence et vous poursuiviez votre course sans vous occuper d'eux... TE1 281.2

Dans vos heures de prospérité, vous n'avez pas mis à exécution les résolutions que vous aviez prises dans l'adversité. Les richesses vous ont détournée de vos desseins. On a fait de plus en plus appel à votre sollicitude. On a eu pour vous une considération de plus en plus grande. Ceux à qui vous avez fait du bien ont chanté vos louanges et vous avez appris ainsi à aimer les compliments qui sortent des lèvres de pauvres mortels. Vous avez vécu dans une cité populeuse et vous avez pensé qu'il était nécessaire pour la réussite de vos affaires aussi bien que pour entretenir la considération, d'avoir une demeure qui soit en rapport avec votre nouvelle situation. Mais vous avez été trop loin. Vous vous êtes laissé influencer par les opinions d'autrui. Vous avez dépensé l'argent sans nécessité, seulement pour satisfaire la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie. Vous avez oublié que vos biens appartiennent d'abord au Seigneur. En faisant des dépenses qui ne pouvaient qu'encourager votre vanité, vous n'avez pas pensé au livre où sont inscrites nos actions et en face duquel vous risquez d'avoir honte un jour. L'ange dit, en vous désignant: “Vous avez recherché votre propre gloire, et non celle de Dieu.” Vous vous êtes même vantée de ce qu'il vous était possible de faire de telles acquisitions... TE1 282.1