Principes de Foi Chrétienne

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Danger de fausses représentations

Je ne réponds ni oui ni non à quelques-unes de vos questions. J'évite toute déclaration pouvant donner lieu à des malentendus. Je vois et perçois le danger de personnes qui, sachant que j'ai été informée, mettent leurs âmes en danger parfois en prêtant l'oreille à de fausses représentations au sujet des messages dont Dieu m'a chargée. À force de retourner et de tordre ce que j'ai écrit par de faux raisonnements, on cherche à justifier son incrédulité. Je suis en peine pour mes frères qui ont marché dans un brouillard de soupçon, de scepticisme et de faux raisonnements. Je sais que quelques-uns d'entre eux pourraient bénéficier de messages de conseils si les nuages obscurcissant leur vision spirituelle pouvaient être dissipés, leur permettant de voir les choses comme elles sont. Mais ils ne voient pas clair. J'hésite par conséquent à entrer en communication avec eux. Quand l'Esprit de Dieu aura éliminé ce mysticisme, les messages qui m'ont été inspirés donneront autant de consolation, de foi et d'espérance que ce n'était le cas au cours des années passées. PFC 160.3

Il est certain que la vérité finira par triompher. Celui qui donna sa vie pour le rachat de l'homme, afin de l'arracher aux tromperies de Satan, ne dort pas, mais veille. Quand ses brebis cesseront de prêter l'oreille à la voix d'un étranger, auquel elles n'appartiennent pas, elles obéiront avec joie à la voix de celui qu'elles avaient appris à suivre avec amour. PFC 161.1

On peut tirer de précieuses leçons de l'étude de la vie du Christ. Des pharisiens envieux faussaient le sens des actes et des paroles du Christ, qui eussent profité à leur entendement spirituel s'ils les avaient reçus comme il convenait. Au lieu d'admirer sa bonté, ils l'accusaient d'impiété, en présence de ses disciples: “Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie?” Matthieu 9:11. Plutôt que de s'adresser directement à notre bon Sauveur, dont la réponse les aurait convaincus de malice, ils parlaient aux disciples, avec l'espoir que leurs accusations agiraient comme un mauvais levain et leur feraient un grand tort. Si le Christ avait été impie, il aurait perdu son ascendant sur ses disciples croyants. Mais les disciples, qui avaient confiance en Christ, ne voulurent pas accueillir les insinuations perfides de ses méchants accusateurs. PFC 161.2

Désireux de faire censurer les disciples, ces méchants accusateurs revinrent fréquemment au Christ avec cette question: Pourquoi tes disciples font-ils ce qui n'est pas permis? Et quand notre Seigneur faisait à leurs yeux figure de transgresseur ils s'adressaient à ses disciples plutôt qu'à lui-même, pour semer le doute dans le cœur de ceux qui le suivaient. PFC 161.3

C'est ainsi qu'ils s'efforçaient de provoquer le doute et le dissentiment. Tout leur semblait bon pour insinuer le doute dans les cœurs du petit troupeau, et les faire chercher en lui quelque faute qui pût faire obstacle à l'œuvre bienfaisante de l'Évangile de Jésus-Christ. PFC 161.4

Il faut s'attendre à ce que des tentatives semblables soient renouvelées auprès des croyants de notre temps. Le Seigneur Jésus lit dans les cœurs; il discerne les intérêts et les desseins de tous les hommes en ce qui concerne sa personne et ses disciples croyants. Il répond aux pensées secrètes de ceux qui cherchent à le prendre en faute: “Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades.” Matthieu 9:12. Ces pharisiens orgueilleux entretenaient une haute opinion de leur propre piété et de leur sainteté, et ils étaient prêts à condamner les autres. — Lettre 206, 1906. PFC 161.5