L'histoire de la Rédemption

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Les sacrifices

Lorsque, selon les instructions qu'il avait reçues de Dieu, Adam présenta une offrande pour son péché, ce fut pour lui une expérience douloureuse. De sa propre main, il dut ôter à un être vivant une vie que Dieu seul pouvait donner, et offrir un holocauste pour sa faute. Pour la première fois, il était confronté à la mort. En regardant l'innocente victime égorgée, souffrant les douleurs de l'agonie, il devait voir par la foi le Fils de Dieu, que cette victime préfigurait, et qui mourrait en sacrifice pour l'homme. HR 46.2

Cette offrande rituelle, prescrite par Dieu, devait rappeler constamment à Adam le souvenir de son péché et la nécessité de s'en repentir. En tuant l'animal, Adam éprouva un sentiment plus vif et plus profond de la gravité d'une faute qui ne pouvait être expiée que par la mort du bien-aimé Fils de Dieu. Il était émerveillé de la bonté infinie et de l'amour incomparable de celui qui consentait à offrir une telle rançon pour sauver le pécheur. En égorgeant l'innocente victime, il avait l'impression de verser de sa propre main le sang du Christ. Il savait que s'il était resté fidèle au Seigneur et à sa sainte loi, aucun animal ni aucun homme n'aurait dû mourir. Quoi qu'il en soit, ces sacrifices, en préfigurant la grande et parfaite offrande du Fils de Dieu, permettaient à Adam d'apercevoir une lumière d'espérance qui dissipait les ténèbres de son avenir incertain, et lui procurait un encouragement au milieu de sa détresse et de son désespoir. HR 47.1

Aux origines, le chef de chaque famille était considéré comme le responsable et le sacrificateur de son propre foyer. Puis, à mesure que la race humaine se multipliait sur la terre, certains hommes furent désignés par Dieu pour accomplir ce rite solennel des sacrifices en faveur du peuple. Le sang de l'animal devait représenter dans l'esprit des pécheurs le sang de Jésus. La mort de la victime devait être pour tous une preuve que le salaire du péché, c'est la mort. Par ce sacrifice, le pécheur reconnaissait sa faute et manifestait sa foi, dans la perspective du grand et parfait sacrifice du Fils bien-aimé de Dieu que les offrandes d'animaux préfiguraient. Sans l'expiation accomplie par le Christ, l'homme ne pourrait pas recevoir de Dieu la bénédiction et le salut. L'Eternel défendait jalousement l'honneur de sa loi. La transgression de cette loi avait causé une redoutable séparation entre Dieu et l'humanité. Lorsqu'il était dans son état d'innocence, Adam avait joui d'une communion étroite, libre et heureuse avec son Créateur. Après le péché, Dieu devait entrer en contact avec l'homme par le moyen de Jésus et de ses anges. HR 47.2