Instructions pour un Service Chrétien Effectif

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Exemples convaincants

L'amour de Dieu s'est ému jusque dans ses profondeurs insondables pour le bien des hommes, et les anges s'étonnent de trouver si peu de gratitude chez ceux qui ont été les objets d'un si grand amour, de voir combien peu l'amour de Dieu est apprécié par les hommes. Le ciel s'indigne de voir les âmes humaines négligées. Voulons-nous savoir ce qu'en pense le Christ? Quels seraient les sentiments d'un père ou d'une mère dont on aurait laissé périr l'enfant, dans le froid et la neige, alors qu'on eût pu le sauver? Quelle douleur, quelle indignation! Ne flétriraient-ils pas ces meurtriers? Les souffrances d'un homme sont celles d'un enfant de Dieu, et ceux qui ne tendent pas une main secourable à leurs semblables en péril, s'attirent la juste colère de l'Agneau. — L'Espoir de l'humanité, 891, 892. ISCE 114.2

J'ai lu l'histoire d'un homme qui, un jour d'hiver, se frayait un chemin à travers la neige épaisse, lorsqu'il fut saisi par le froid qui progressivement le vidait de ses forces. Il était sur le point d'abandonner la lutte pour survivre, engourdi à mort par le froid glacial, lorsqu'il perçut les gémissements d'un voyageur en train de mourir sous l'emprise du froid. Il rassembla ses forces pour le secourir. Il se mit à réchauffer les membres glacés de l'infortuné et, par de rudes efforts, réussit à le relever; comme son compagnon ne pouvait pas se tenir debout, il l'empoigna et le porta à travers les couches de neige qu'il n'aurait jamais pu franchir tout seul. Et lorsqu'il eut réussi à mettre son semblable en lieu sûr, il devint aussitôt conscient du fait qu'en sauvant son prochain il s'était sauvé lui-même. Ses efforts violents destinés à secourir autrui avaient ranimé la circulation de son sang et introduit une salutaire chaleur dans tous ses membres. De telles leçons doivent être présentées sans cesse aux jeunes croyants, non seulement en théorie, mais aussi dans la pratique, pour qu'à leur tour ils puissent enregistrer des résultats identiques dans leur expérience chrétienne. — Testimonies for the Church 4:319, 320. ISCE 114.3

Vous ne devez pas vous refermer sur vous-mêmes, et vous contenter d'avoir reçu la bénédiction de la connaissance de la vérité. Qui vous a apporté la vérité? Qui vous a montré la lumière de la Parole de Dieu? Dieu ne vous a pas donné cette lumière pour que vous la placiez sous un boisseau. J'ai lu l'histoire de l'expédition lancée à la recherche de Sir John Franklin. Des hommes courageux avaient quitté leur foyer et erré sur l'océan Arctique, endurant les privations, la faim, le froid et l'adversité. Et pourquoi tout cela? — Simplement pour l'honneur de découvrir les cadavres des explorateurs, ou, si c'était encore possible, de sauver une partie d'entre eux de la mort terrible qui les menaçait si les secours ne leur parvenaient pas à temps. S'ils avaient pu ne sauver qu'un seul homme du danger, ils auraient considéré toutes leurs souffrances comme largement payées. Et ils faisaient tout cela au détriment de leur confort et de leur bonheur. ISCE 115.1

Pensez à cela et considérez le peu de chose que nous sommes prêts à sacrifier pour le salut des âmes précieuses qui nous entourent. On ne nous oblige pas à quitter notre maison et à entreprendre un voyage long et fatigant, pour sauver la vie d'un homme en danger. A notre porte, tout autour de nous, de tous côtés, il y a des âmes en péril — des hommes et des femmes mourant sans espérance et sans Dieu — , et cependant nous ne nous en préoccupons pas, disant virtuellement, par nos actions sinon par nos propos: “Suis-je le gardien de mon frère?” Ceux qui perdent leur vie en s'efforçant de sauver les autres sont honorés dans le monde comme des héros et des martyrs. Comment nous sentirons-nous, nous qui avons la perspective de la vie éternelle devant nous, si nous ne consentons pas aux petits sacrifices que Dieu demande de nous pour le salut des âmes? — The Review and Herald, 14 août 1888. ISCE 116.1

Dans une ville de la Nouvelle-Angleterre, on creusait un puits. Alors que le travail était presque terminé et que seul un homme restait au fond, la terre s'affaissa et l'ensevelit. Aussitôt on donna l'alarme et tous, ouvriers, paysans ou commerçants, accoururent pour le sauver. On apporta des cordes, des échelles, des bêches, des pelles. “Sauvez-le, oh, sauvez-le!” criait-on de toutes parts. ISCE 116.2

Les sauveteurs travaillèrent avec l'énergie du désespoir. La sueur coulait sur leurs visages et leurs bras tremblaient sous leurs efforts. Ils réussirent enfin à passer à travers la terre éboulée un tuyau, par lequel ils purent demander au malheureux s'il était encore en vie. “Oui, mais faites vite, car ma position est critique!” répondit-il. Avec des cris de joie et redoublant d'efforts, les sauveteurs purent enfin arriver jusqu'à lui. Des ovations s'élevèrent alors de la foule jusqu'au ciel. “Il est sauvé”, se répétait-on de rue en rue. ISCE 116.3

Est-ce que la vie d'un seul homme méritait vraiment tant d'empressement et d'intérêt? Oui, certes, mais que valent quelques années ici-bas en comparaison de l'éternité? Si la crainte de la perte d'une vie humaine soulève dans les cœurs des sentiments aussi intenses, avec quelle sollicitude ceux qui prétendent se rendre compte du danger ne devraient-ils pas entourer les âmes qui se perdent loin du Christ? Ne faut-il pas que les serviteurs de Dieu montrent pour le salut de leurs semblables un intérêt et un zèle au moins aussi grands que les sauveteurs de cet homme enseveli dans un puits? — Ministère évangélique, 27, 28. ISCE 116.4