Instructions pour un Service Chrétien Effectif

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Sollicitude du berger

Le berger qui s'aperçoit qu'il lui manque une brebis, ne se contente pas de regarder son troupeau et de dire: Après tout, il m'en reste encore quatre-vingt-dix-neuf qui sont en lieu sûr. Aller à la recherche de celle qui manque à l'appel serait trop pénible. Qu'elle revienne, je lui ouvrirai la porte du bercail. Non, dès qu'il s'aperçoit qu'il manque une brebis, il est saisi d'angoisse et de tristesse, et se met à compter et recompter son troupeau. Dès qu'il est sûr de sa disparition, il ne peut plus dormir, il laisse les quatre-vingt-dix-neuf dans la bergerie pour aller à la recherche de l'égarée. Plus la nuit est sombre et orageuse, et plus dangereux sont les sentiers, plus grande est la sollicitude du berger et plus actives sont ses recherches. Il fait l'impossible jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée. ISCE 299.3

Quel soulagement n'éprouve-t-il pas quand il entend au loin son bêlement plaintif! Guidé par le son de ses plaintes, il gravit les pentes les plus escarpées; il va jusqu'au bord du précipice, au risque de sa propre vie. Il continue ses recherches tandis que les bêlements de plus en plus faibles de la brebis lui font comprendre qu'elle va mourir. Enfin, ses efforts sont couronnés de succès. Sa brebis est retrouvée. Il ne lui fait pas d'inutiles reproches parce qu'elle lui a causé tant de soucis et de fatigue. Il ne la chasse pas devant lui avec son fouet. Il n'a même pas l'idée de la conduire à la bergerie; mais, dans sa joie débordante, il la charge toute tremblante sur ses épaules. Si elle est meurtrie et blessée, il la prend dans ses bras, la presse et la réchauffe sur son sein pour lui redonner la vie, et, heureux que ses peines n'aient pas été vaines, il la ramène au bercail. — Les paraboles de Jésus, 184, 185. ISCE 300.1