Rayons de Santé

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Faire le bien

L'un des plus sûrs moyens d'entraver la guérison d'un malade, c'est qu'il concentre ses pensées sur lui-même. Beaucoup d'invalides croient que chacun leur doit secours et sympathie, alors que ce dont ils ont besoin c'est de détourner leur attention d'eux-mêmes et de penser aux autres. RS 133.5

On sollicite souvent nos prières en faveur des affligés et des découragés, et c'est une bonne chose; nous devons demander à Dieu d'éclairer l'âme enténébrée, de consoler le cœur affligé. Mais le Seigneur ne répond à nos prières que si ceux en faveur desquels nous l'implorons se trouvent dans des dispositions voulues pour qu'il puisse les bénir. C'est pourquoi, tout en priant pour les affligés, nous devrions les encourager à s'occuper de ceux qui sont plus malheureux qu'eux-mêmes. En essayant de faire connaître à d'autres la source de notre réconfort, nous nous faisons du bien à nousmêmes. RS 133.6

Le cinquante-huitième chapitre d'Esaïe est une véritable prescription pour les maladies du corps et de l'âme. Si nous désirons jouir de la santé et du bonheur, nous devons mettre en pratique les règles qui s'y trouvent. Le Seigneur nous parle en ces termes du service qu'il accepte et des bénédictions qui en découlent: RS 134.1

Partage ton pain avec celui qui a faim,
Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile;
Si tu vois un homme nu, couvre-le,
Et ne te détourne pas de ton semblable.
Alors ta lumière poindra comme l'aurore,
Et ta guérison germera promptement;
Ta justice marchera devant toi,
Et la gloire de l'Eternel t'accompagnera;
Alors tu appelleras, et l'Eternel répondra;
Tu crieras, et il dira: Me voici!
Si tu éloignes du milieu de toi le joug,
Les gestes menaçants et les discours injurieux,
Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim,
Si tu rassasies l'âme indigente,
Ta lumière se lèvera sur l'obscurité,
Et les ténèbres seront comme le midi.
L'Eternel sera toujours ton guide,
Il rassasiera ton âme dans les lieux arides,
Et il redonnera de la vigueur à tes membres;
Tu seras comme un jardin arrosé,
Comme une source dont les eaux ne tarissent pas.17Ésaïe 58:7-11.
RS 134.2

Les bonnes actions sont un double bienfait, car elles profitent à la fois à celui qui les fait et à celui qui en est l'objet. Le sentiment du devoir accompli est un des meilleurs remèdes pour les corps et les esprits malades. La satisfaction, la joie d'avoir fait son devoir et apporté un peu de bonheur aux autres, communique une vigueur nouvelle à l'être tout entier. RS 134.3

Que l'invalide, au lieu de chercher constamment à s'attirer la sympathie, essaye d'en manifester. Qu'il parle de sa faiblesse au Sauveur compatissant; qu'il ouvre son cœur à son amour et en fasse part à ses semblables. Chacun a de dures épreuves à supporter, de grandes tentations à vaincre. Mais, vous qui souffrez, vous pouvez alléger les fardeaux de votre prochain. Exprimez votre gratitude pour les bontés que vous recevez; montrez que vous appréciez les attentions dont vous êtes l'objet. Que votre cœur soit constamment rempli des précieuses promesses de Dieu, afin que vous puissiez puiser dans ce trésor des paroles de réconfort. Vous serez ainsi entouré d'une atmosphère encourageante, ennoblissante. Efforcez-vous d'être en bénédiction à ceux qui vous entourent, de venir en aide aux membres de votre famille et aux personnes qui ont besoin de vous. RS 134.4