Éducation

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Semer et croire

Des innombrables leçons que nous offrent les différents processus de croissance, quelques-unes des plus précieuses nous sont présentées dans la parabole de la semence. Jeunes et moins jeunes y trouveront des enseignements. Éd 117.2

“Il en est du royaume de Dieu comme d'un homme qui jette de la semence en terre: qu'il dorme ou qu'il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu'il sache comment. La terre produit d'elle-même, premièrement l'herbe, puis l'épi, enfin le blé bien formé dans l'épi.” Marc 4:26-28. Éd 117.3

La semence porte en elle un germe de vie que Dieu lui-même lui a accordé; cependant, abandonnée à elle-même, elle n'aurait absolument pas le pouvoir de croître. L'homme a son rôle à jouer dans la croissance de la graine; mais au-delà d'un certain point, il ne peut rien faire. Il doit compter sur celui qui a associé les semailles à la moisson par les liens merveilleux de sa toute-puissance. Éd 117.4

Il y a dans la semence un germe de vie, dans le sol un pouvoir; mais sans la puissance infinie qui est à l'œuvre jour et nuit, la graine ne produirait rien. Les averses doivent désaltérer les champs; le soleil dispenser la chaleur; l'électricité se communiquer à la plante enfouie dans le sol. La vie que le Créateur a accordée, le Créateur seul peut la faire croître. C'est par la puissance de Dieu que germent les semences, que se développent les plantes. Éd 117.5

“La semence, c'est la parole de Dieu.” Luc 8:11. “Comme la terre fait sortir son germe, et comme un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur, l'Eternel, fera germer la justice et la louange.” Ésaïe 61:11. Il en est de même des semailles spirituelles comme des semailles matérielles: seule la puissance de Dieu engendre la vie. Éd 118.1

Le travail du semeur est œuvre de foi. Il ne peut comprendre les mystères de la germination et de la croissance de la semence; mais il a confiance dans les moyens que Dieu suscite pour faire s'épanouir la végétation. Il jette la graine et espère en retirer une abondante moisson. C'est ainsi que les parents et les maîtres doivent travailler, escomptant qu'une moisson surgira de la semence qu'ils ont jetée. Éd 118.2

Il se peut que pendant un temps la bonne graine soit enfouie dans le cœur, comme si elle n'avait pas pris racine; mais lorsque souffle l'esprit de Dieu, elle se développe et enfin porte du fruit. Dans l'œuvre de notre vie, nous ne savons pas ce qui, de ceci ou de cela, réussira. Nous n'avons pas à en décider. “Dès le matin sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main.” Ecclésiaste 11:6. Dieu s'est engagé à ce que “tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson...” ne cessent pas. Genèse 8:22. Confiant en cette promesse le cultivateur laboure et sème. Ce n'est pas avec moins de confiance que nous devons travailler à des semailles spirituelles, car Dieu nous a donné cette assurance: “Ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche: elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli avec succès ce pour quoi je l'ai envoyée.” Ésaïe 55:11. “Celui qui s'en va en pleurant, quand il porte la semence à répandre, s'en revient avec cris de triomphe, quand il porte ses gerbes.” Psaumes 126:6. Éd 118.3

La germination de la plante représente le début de toute vie spirituelle, le développement de la plante est une illustration du développement du caractère. Il ne peut y avoir de vie sans croissance. La plante doit croître ou mourir. Elle grandit silencieusement et imperceptiblement, mais sans cesse; ainsi doit-il en être de notre caractère. A chaque étape de son développement notre vie peut être parfaite; néanmoins si le plan conçu pour nous par Dieu se réalise, nous progresserons sans cesse. Éd 119.1

C'est en recevant ce que Dieu a préparé pour elle que croît la plante. De même, c'est en collaborant avec les agents divins que nous grandirons spirituellement. Comme la plante s'enracine dans le sol, ainsi nous devons nous enraciner en Christ. Comme la plante reçoit le soleil, la rosée, la pluie, nous devons recevoir le Saint-Esprit. Si nous nous appuyons sur le Christ de tout notre cœur, “il viendra pour nous comme une ondée, comme la pluie du printemps qui arrose la terre”. Osée 6:3. Comme le soleil de justice, il se lèvera sur nous, “et la guérison sera sous ses ailes”. Malachie 4:2. Nous fleurirons “comme le lis”, “comme la vigne”. Osée 14:6, 8. Éd 119.2

“La terre produit [...] premièrement l'herbe, puis l'épi, enfin le blé bien formé dans l'épi.” Marc 4:28. Le but du paysan lorsqu'il sème et cultive est de récolter du grain pour obtenir du pain pour ceux qui ont faim et de la semence pour d'autres moissons. De même le divin laboureur espère une moisson. Il souhaite reproduire son image dans les cœurs et les vies de ses disciples pour qu'à travers eux elle se reproduise aussi dans d'autres cœurs et d'autres vies. Éd 119.3

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Le développement progressif de la plante issue de la semence nous apporte un enseignement de pédagogie pratique. “Premièrement l'herbe, puis l'épi, enfin le blé bien formé dans l'épi.” Marc 4:28. Celui qui raconta cette parabole créa la minuscule semence, lui donna son germe de vie et mit en place les lois qui en régissent la croissance. Les vérités enseignées par cette parabole, il les applique dans sa propre vie. Lui, le roi des cieux, le roi de gloire, devint petit enfant à Bethléem, et pendant un temps, nouveau-né désarmé, dépendant des soins de sa mère. Dans son enfance, il parla et agit comme un garçon de son âge, honorant ses parents et respectant leurs désirs avec gentillesse. Mais dès que son intelligence s'éveilla, il ne cessa de grandir dans la grâce et la connaissance de la vérité. Éd 120.1

Les parents et les maîtres devraient avoir pour but de cultiver les tendances de la jeunesse de telle façon qu'à chaque étape de la vie elles s'épanouissent dans toute leur beauté, comme les fleurs au jardin. Éd 120.2

Les petits devraient être élevés dans la simplicité de l'enfance. Ils devraient apprendre à être heureux des devoirs modestes, des plaisirs et des expériences de leur âge. L'enfance, c'est l'herbe de la parabole, et l'herbe possède une beauté qui n'est qu'à elle. Les enfants ne devraient pas être poussés vers une maturité trop précoce, mais devraient garder aussi longtemps que possible la fraîcheur et la grâce de leurs jeunes années. Plus la vie d'un enfant est paisible et simple — plus elle s'éloigne de tout ce qui est agitation, artifice et plus elle est en harmonie avec la nature — , plus elle est propice au développement d'une vitalité physique et intellectuelle, d'une force spirituelle. Éd 120.3

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Le miracle des cinq mille personnes nourries par Jésus montre comment la puissance de Dieu œuvre pour la moisson. Jésus nous fait découvrir le monde naturel et nous révèle la force créatrice qui agit sans cesse pour notre bien. En multipliant la semence jetée dans le sol, celui qui multiplia les pains accomplit chaque jour un miracle. C'est par un miracle qu'il nourrit sans discontinuer des millions de personnes du produit des champs. Les hommes ont été appelés à collaborer avec lui pour surveiller la semence et préparer le pain et, en faisant cela, ils ont oublié l'action divine. On attribue l'œuvre de Dieu à des causes naturelles ou à l'ingéniosité des hommes et trop souvent, ses dons, dénaturés, sont utilisés à des fins égoïstes et deviennent source de malédictions et non de bénédictions. Dieu cherche à changer tout cela. Il désire que nos sens émoussés retrouvent leur finesse pour discerner sa bonté miséricordieuse et pour que ses dons soient pour nous les bénédictions qu'il veut nous accorder. Éd 121.1

C'est la parole de Dieu, c'est sa vie, qui donne vie à la semence; et nous devenons participants de cette vie en mangeant le grain. Dieu désire que nous le comprenions; il désire que lorsque nous recevons notre pain de chaque jour nous puissions reconnaître son action et nous approcher de lui plus intimement. Éd 121.2

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Grâce aux lois de Dieu, dans la nature les effets suivent les causes à coup sûr. La moisson atteste les semailles. Ici, aucune feinte n'est possible. Les hommes peuvent tromper leurs semblables et recevoir des louanges et des rémunérations pour des services qu'ils n'ont pas rendus. Mais la nature ne trompe pas. La moisson condamne le cultivateur infidèle. C'est vrai aussi dans le domaine spirituel. C'est en apparence, non en réalité que le mal triomphe. L'enfant qui fait l'école buissonnière, le jeune qui néglige ses études, l'employé ou l'apprenti qui méconnaît les intérêts de son employeur, l'homme qui, dans quelque travail, quelque profession que ce soit, manque à ses responsabilités, peut se flatter que, tant que le mal est caché, il en tire un avantage. Mais non; il se trompe lui-même. La moisson de notre vie, c'est notre caractère, qui décide de notre avenir, tant pour cette vie que pour la vie future. Éd 121.3

La moisson nous montre la reproduction de la semence qui a été jetée en terre. Chaque semence porte du fruit selon son espèce. Il en est de même des traits de caractère que nous cultivons. L'égoïsme, l'amour de soi, la vanité, la recherche des plaisirs n'engendrent qu'eux-mêmes et n'entraînent que misère et ruine. “Celui qui sème pour sa chair, moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit, moissonnera de l'Esprit la vie éternelle.” Galates 6:8. L'amour, la solidarité, la bonté produisent des fruits bénis, une moisson immortelle. Éd 122.1

Pour la récolte, la semence se multiplie. Grâce à un seul grain de froment, semé et semé encore, une terre immense peut se couvrir de gerbes dorées. Une seule vie, une seule action même peuvent avoir une influence comparable. Éd 122.2

A quels actes d'amour n'a pas poussé, tout au long des siècles, le souvenir de ce vase d'albâtre brisé pour Jésus! A quels dons innombrables la générosité d'une pauvre veuve, restée anonyme, seulement “deux petites pièces faisant un quart de sou” (Marc 12:42), n'a-t-elle pas entraîné les hommes, pour le Sauveur! Éd 122.3