Éducation

2/66

Avis au lecteur

Nous devons attirer l'attention du lecteur sur deux points importants. Le premier concerne la date de la première parution de l'ouvrage et le second son caractère religieux. Expliquons-nous. Éd 9.1

Les livres d'éducation et de psychologie appliquée vieillissent vite. Cela tient à des modes et au vocabulaire, mais aussi à l'augmentation rapide des connaissances dans ce secteur jeune et en pleine évolution des sciences humaines. Et lorsqu'un livre atteint la décennie, à moins d'être profondément remanié, il est généralement dépassé. Dès lors, est-il décent de proposer au lecteur de la fin du 20e siècle un livre écrit en 1903? Éd 9.2

Les livres dont la vie excède — à notre époque — trois générations d'hommes sont de deux types. Il y a ceux que l'on consulte encore dans des bibliothèques spécialisées, avec un intérêt historique, pour savoir ce que l'on écrivait ou pensait à tel moment précis de l'histoire des idées. Et puis il y a ceux qui continuent d'être des livres de chevet, d'imprimer leur empreinte dans la pensée et la vie des gens. Ces livres-là ne datent pas. Bien sûr, on peut repérer à tel ou tel petit détail le lieu ou le temps de leur rédaction; mais l'essentiel n'est pas là. Ils véhiculent des idées et des vérités tellement fondamentales sur l'homme qu'elles sont presque des principes éternels. Nous croyons que le livre Education de Madame Ellen White est de ceux-là. Il a, en effet, été traduit dans de très nombreuses langues et continue à être, tout autour du monde, un manuel de base pour des milliers de parents, d'enseignants, de pasteurs, d'animateurs. Il est en particulier l'expression de la philosophie qui inspire l'un des systèmes scolaires privés les plus étendus dans le monde, celui mis sur pied par le mouvement adventiste. L'ouvrage manquait, depuis plusieurs années, en langue française. Cette nouvelle édition, qui est en même temps une nouvelle traduction, devrait donc combler une lacune et mettre à la portée de beaucoup un texte sur lequel il vaut la peine de réfléchir. Éd 9.3

Pour l'auteur, l'éducation ne s'adresse pas à l'intelligence seule. L'enfant, comme l'homme, est un tout. Sa vie, pour être harmonieuse, doit être à la fois corporelle, intellectuelle, affective, pratique et sociale, mais aussi spirituelle. Ellen White refuse une éducation au rabais, sans de nécessaires disciplines et ayant pour objet un être incomplet. Notre société est en train de mesurer les conséquences tragiques d'une “éducation” (mais peut-on la nommer ainsi?) qui a cru pouvoir faire l'économie de la vie intérieure, de ses racines profondes, de ses finalités supérieures. Voilà pourquoi le lecteur ne sera pas surpris, quelles que soient, par ailleurs, sa position ou ses convictions personnelles, de voir la place que l'auteur laisse à la Bible et à celui qu'elle révèle, Jésus-Christ, l'Educateur par excellence. Cette éducation, qui vise non seulement la vie terrestre, sans la négliger aucunement, mais encore la vie éternelle, acquiert alors tout son sens. Perspective vertigineuse qui pourrait devenir angoissante par la responsabilité qu'elle entraîne si, en traçant l'itinéraire, l'auteur ne rappelait constamment les moyens mis à notre disposition par Dieu pour y parvenir. Éd 9.4

Dès lors la poésie ou la nature, le travail manuel ou l'alimentation, l'étude de l'histoire ou de la biologie, la manière de se vêtir ou de vivre le jour du repos ne constituent plus une mosaïque fragmentaire et insignifiante mais une vaste fresque, signe et avant-goût du Royaume des Cieux. Éd 10.1

Le souhait très profond des éditeurs est que cet ouvrage soit une contribution, modeste mais réelle, à l'éducation permanente de l'homme intègre, total, à son renouveau puissant. Éd 10.2

Les éditeurs