Conseils sur la Nutrition et les Aliments

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Part 4 — Cidre

755. Nous vivons à une époque d'intempérance, et pourvoir à l'appétit des buveurs de cidre est une offense contre Dieu. Avec d'autres, vous vous êtes engagés dans ce travail parce que vous n'avez pas suivi la lumière. Vous seriez-vous tenus dans la lumière, vous n'auriez pas fait, vous n'auriez pu faire cela. Tous ceux d'entre vous qui auront pris la moindre part à un tel travail seront sous la condamnation de Dieu, à moins que vous ne changiez radicalement votre façon d'agir. Vous devez être vigilants. Vous devez commencer dès maintenant à purifier vos âmes de la condamnation. ... CNA 519.2

Après avoir pris une position ferme contre une participation active à l'œuvre des sociétés de tempérance, vous auriez encore pu conserver une bonne influence sur les autres si vous aviez agi consciencieusement en accord avec la sainte foi que vous professez. Mais en vous engageant dans une fabrique de cidre, vous vous êtes fait beaucoup de tort; et, ce qui est plus grave, vous avez attiré la honte sur la vérité, et vos propres âmes en ont subi un préjudice. Vous avez élevé une barrière entre vous et l'œuvre de la tempérance. Votre façon d'agir amène les incroyants à mettre en cause nos principes. Vous ne vous préparez pas un chemin facile, et les estropiés boitent et trébuchent à cause de vous vers la perdition. CNA 519.3

Je ne vois pas comment, dans la lumière de Dieu, des chrétiens peuvent s'engager en toute conscience dans la culture du houblon ou dans la fabrication de vin ou de cidre pour le commerce. Tous ces articles pourraient être destinés à un bon usage, et être en bénédiction; mais ils peuvent aussi être employés à mauvais escient et devenir ainsi un objet de tentation et de malédiction. Le cidre et le vin peuvent être mis en conserve tandis qu'ils sont frais, et être gardés dans cet état pendant un temps assez long; et s'ils sont consommés avant la fermentation, ils ne détrôneront pas la raison. ... CNA 520.1

Boire moderement ouvre la voie a l'ivrognerie

Bien des personnes peuvent être intoxiquées par le vin et le cidre aussi bien que des buveurs invétérés, et la pire sorte d'ivresse est celle manifestée par ceux que l'on appelle des buveurs modérés. Les passions sont plus perverses; la transformation du caractère est plus grande, plus déterminée et obstinée. Quelques verres de vin ou de cidre peuvent provoquer un désir de boissons plus fortes, et, dans la plupart des cas, ceux qui sont devenus de véritables ivrognes ont ainsi posé les fondements de leur habitude de boire. Pour certaines personnes, il n'est pas sûr d'avoir à la maison du vin ou du cidre. Elles ont hérité un penchant pour les stimulants, que Satan les incite constamment à satisfaire. Si elles succombent à ces tentations, elles ne peuvent plus s'arrêter; l'appétit réclame l'indulgence et il est satisfait à leur détriment. Le cerveau est affaibli et obnubilé; la raison ne tarde pas à lâcher la bride au désir. La licence, l'adultère et des vices de toutes sortes sont commis, comme résultat de cette tolérance de l'appétit pour le vin et le cidre. Un chrétien de profession qui aime ces stimulants, et s'habitue à leur usage, ne grandit jamais en grâce. Il devient grossier et sensuel; les passions animales contrôlent les plus hautes facultés spirituelles, et la vertu n'est pas appréciée. CNA 520.2

Boire modérément est l'école dans laquelle beaucoup d'hommes ont été instruits pour entreprendre une carrière de buveur. Satan les a ainsi graduellement éloignés des fermes principes de la tempérance; le cidre et le vin prétendus inoffensifs ont ainsi exercé leur insidieuse influence sur le goût, de telle sorte que la voie vers l'ivrognerie s'est ouverte sans que l'on s'en soit rendu compte. Le goût pour les stimulants est cultivé; le système nerveux est ébranlé; Satan maintient l'esprit dans une fièvre d'agitation, et la pauvre victime, se croyant parfaitement en sécurité, va de plus en plus loin, jusqu'à ce que toute barrière soit renversée, tout principe sacrifié. Les résolutions les plus fermes sont détruites peu à peu. Les intérêts éternels ne sont plus assez puissants pour tenir l'appétit dépravé sous le contrôle de la raison. CNA 521.1

Certains ne sont jamais réellement ivres, mais sont toujours sous l'influence du cidre ou du vin fermentés. Ils sont fiévreux, indécis, pas vraiment extravagants, mais en très mauvaise condition; car toutes les facultés nobles de l'esprit sont perverties. Une tendance à des maladies de toutes sortes, telles que l'hydropisie, les affections du foie, le tremblement nerveux et l'hypertension, résulte de la consommation habituelle de cidre fermenté. En en faisant usage, beaucoup de personnes se maintiennent elles-mêmes en état permanent de maladie. Beaucoup d'entre elles meurent de consomption ou succombent à une attaque d'apoplexie pour cette seule raison. D'autres souffrent de dyspepsie. Toutes les fonctions vitales sont émoussées et les médecins leur disent qu'elles souffrent du foie, alors que si elles acceptaient de détruire leur tonneau de cidre pour ne jamais le remplacer, leurs énergies vitales perverties recouvreraient toute leur vigueur. CNA 521.2

La consommation de cidre entraîne à l'usage de boissons plus fortes. L'estomac perd sa vigueur naturelle et a besoin de quelque chose de plus fort pour l'inciter à agir. ... Nous voyons le pouvoir que l'appétit pour les boissons fortes exerce sur les hommes; nous voyons combien d'entre eux, de toutes professions et portant de grandes responsabilités — des hommes de condition élevée, ou aux talents éminents, qui possèdent de grandes connaissances, ou de bons sentiments, ou des nerfs vigoureux, ou de grandes facultés de raisonnement — sacrifient tout sur l'autel de la gourmandise, jusqu'à ce qu'ils soient réduits à l'état de brutes. Dans beaucoup de cas, leur déchéance commença par la consommation de vin ou de cidre. CNA 521.3

Notre exemple pour etre du cote de la Reforme

Lorsque des hommes et des femmes intelligents, qui professent être chrétiens, affirment qu'il n'y a pas de mal à fabriquer du vin ou du cidre pour le commerce, parce qu'il n'est pas nuisible tant qu'il n'est pas fermenté, je suis profondément triste. Je sais que ce sujet présente un autre aspect qu'ils refusent de considérer; par égoïsme ils ferment les yeux sur les terribles conséquences de l'usage de ces stimulants. ... CNA 522.1

En tant que peuple, nous professons être des réformateurs, des messagers de lumière dans le monde, des sentinelles fidèles de Dieu, veillant sur tout passage par lequel Satan pourrait entrer avec sa tentation de pervertir l'appétit. Notre exemple et notre influence doivent s'exercer du côté de la réforme. Nous devons nous abstenir de toute pratique qui tendrait à émousser la conscience et à favoriser la tentation. Nous ne devons laisser aucune occasion à Satan d'accéder à l'esprit d'un être humain formé à l'image de Dieu. Si tous étaient vigilants et fidèles pour garder les plus petites ouvertures que pratique l'usage modéré de vin et de cidre prétendus inoffensifs, la voie à l'ivrognerie serait fermée. Ce dont chaque communauté a besoin, c'est une ferme résolution et la volonté de ne pas y toucher, de ne pas y goûter, de ne pas en prendre; alors, la réforme de la tempérance sera forte, permanente et efficace. ... CNA 522.2

Le Rédempteur du monde, qui connaît bien l'état de notre planète dans les derniers jours, présente le manger et le boire comme étant les péchés qui condamneront cette époque. Il nous dit qu'il en sera aux jours du Fils de l'homme comme au temps de Noé: “Les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous.” Matthieu 24:38, 39. Un tel état de choses existera dans les derniers jours, et ceux qui croient à ces avertissements prendront les plus grandes précautions pour ne rien faire qui les mette sous le joug de la condamnation. CNA 522.3

Frères, considérons cela à la lumière des Ecritures, et exerçons une influence déterminante en ce qui concerne la tempérance en toutes choses. Les pommes et le raisin sont un don de Dieu; ils peuvent constituer d'excellents articles d'alimentation, ou être employés à un mauvais usage. Déjà Dieu flétrit la vigne et le pommier à cause des pratiques coupables des hommes. Nous nous tenons devant le monde en tant que réformateurs; ne donnons pas aux infidèles ou aux incroyants l'occasion de trouver à redire à notre foi. Le Christ a dit: “Vous êtes le sel de la terre”, “la lumière du monde”. Montrons que nos cœurs et nos consciences sont sous l'influence transformatrice de la grâce divine, et que nos vies sont gouvernées par les purs principes de la loi de Dieu, même lorsque ces principes requièrent le sacrifice des intérêts temporels. — Testimonies for the Church 5:354-361 (1885). CNA 523.1

Sous le microscope

756. Ceux qui ont un penchant pour les stimulants ne devraient jamais avoir sous les yeux ou à leur portée ni vin, ni bière, ni cidre. Ce serait les induire en tentation. Il en est beaucoup qui considèrent le cidre doux comme inoffensif, et ne se font aucun scrupule de s'en procurer. Mais il ne reste doux que très peu de temps et ne tarde pas à fermenter. Le goût piquant qu'il acquiert alors plaît à certains palais; celui qui en boit admet difficilement qu'il soit fermenté. CNA 523.2

On met sa santé en danger en employant du cidre doux obtenu selon la méthode ordinaire. Si les gens pouvaient voir au microscope ce que contient celui dont ils font usage, bien peu voudraient en goûter. Les fabricants emploient souvent des pommes véreuses ou pourries. Ceux qui ne consentiraient à aucun prix à se servir de ces fruits d'une autre manière, en boivent le jus et le trouvent délicieux. Mais le microscope révèle que, même au sortir du pressoir, donc avant que la fermentation ait commencé, ce breuvage si agréable est impropre à la consommation. CNA 524.1

Le vin, la bière et le cidre intoxiquent aussi réellement que les boissons fortes. Leur usage fait naître le goût pour des alcools plus forts, et c'est ainsi que se contracte l'habitude de boire des liqueurs. L'usage modéré des boissons fermentées est l'école où se forment les ivrognes. L'influence de ces breuvages est si insidieuse que leurs victimes s'engagent dans le chemin de l'alcoolisme avant même d'en avoir soupçonné le danger. — Rayons de santé, 186, 187 (1905). CNA 524.2