Conquérants Pacifiques

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Chapitre 23 — Bérée et Athènes

Ce chapitre est basé sur Actes 17:11-34.

A Bérée, Paul rencontra des Juifs qui désiraient examiner les vérités qu'il enseignait. Luc déclare à leur sujet: “Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact. Plusieurs d'entre eux crurent, ainsi que beaucoup de femmes grecques de distinction, et beaucoup d'hommes.” CP 205.1

L'esprit des Béréens n'était pas borné par les préjugés. Ils désiraient se rendre compte de la vérité des doctrines que leur présentaient les apôtres. Ils étudiaient la Bible, non par curiosité mais pour connaître ce qui avait été écrit au sujet du Messie promis. Chaque jour ils sondaient les récits inspirés; et tandis qu'ils comparaient entre eux certains passages, les anges se tenaient à leurs côtés pour éclairer leurs esprits et toucher leurs cœurs. CP 205.2

Partout où l'Evangile est proclamé, des personnes sont touchées par la vérité et sont conduites à étudier soigneusement les Ecritures. Si, dans les scènes finales de l'histoire de notre monde, l'exemple des Béréens était suivi par tous ceux qui entendent prêcher les doctrines évangéliques, si les saintes Ecritures étaient journellement étudiées, si on les consultait pour se rendre compte de la valeur du message annoncé, plus nombreux seraient ceux qui observeraient avec fidélité les préceptes de la loi divine. Cependant, bien qu'incapables de contredire les arguments convaincants de l'Evangile, un grand nombre de personnes refusent d'examiner les vérités présentées. Quelques-unes d'entre elles prétendent que même si ces doctrines sont vraiment fondées, il importe peu qu'elles soient acceptées ou rejetées. Ces personnes-là s'attachent alors aux fables séduisantes dont l'ennemi se sert pour égarer les âmes. Leur esprit est ainsi aveuglé par l'erreur, et elles se séparent du ciel. CP 205.3

Nous serons tous jugés selon les lumières qui nous ont été accordées. Le Seigneur envoie ses ambassadeurs chargés du message du salut; ceux qui l'entendent sont responsables de la manière dont ils l'ont accepté. Les hommes qui recherchent sincèrement la vérité examineront soigneusement, à la lumière de la Parole de Dieu, les doctrines qui leur sont présentées. CP 206.1

Les Juifs de Thessalonique étaient remplis de haine et de jalousie pour les apôtres. Non contents de les avoir chassés de leur propre ville, ils les suivirent à Bérée et soulevèrent contre eux les viles passions de la populace. Les frères qui redoutaient que Paul ne fût maltraité, s'il restait dans cette ville, l'envoyèrent à Athènes, accompagné de quelques Béréens nouvellement convertis. CP 206.2

Ainsi, la persécution poursuivait de ville en ville les messagers de la vérité. Les ennemis du Christ ne pouvaient empêcher les progrès du message évangélique, mais ils réussissaient à rendre très difficile l'œuvre des apôtres. Cependant, en face de l'opposition et de la contradiction, Paul avançait résolument, déterminé à accomplir les desseins de Dieu tels qu'ils lui avaient été révélés dans sa vision de Jérusalem: “Va, je t'enverrai au loin vers les nations.”1Actes 22:21. CP 206.3

Son départ hâtif de Bérée le mit dans l'impossibilité d'aller à Thessalonique pour rendre visite aux chrétiens de cette ville. CP 207.1

En arrivant à Athènes, l'apôtre renvoya les frères de Bérée, avec un message pour Silas et Timothée les enjoignant de venir immédiatement le retrouver. Timothée s'était rendu à Bérée avant le départ de Paul; il y était resté avec Silas afin de poursuivre l'œuvre qui avait si bien débuté, et pour instruire les nouveaux convertis dans les principes de la foi chrétienne. CP 207.2

La ville d'Athènes était la métropole du paganisme. Paul ne rencontra pas là une populace ignorante et crédule, comme à Lystre, mais un peuple célèbre par son intelligence et sa culture. Partout des statues de dieux, de héros déifiés de l'histoire et de la poésie frappaient le regard, tandis qu'une architecture et une peinture magnifiques représentaient la gloire nationale et la popularité du culte offert aux divinités païennes. CP 207.3

Les sens du peuple étaient ravis par la beauté et la splendeur de l'art. Des sanctuaires et des temples, où s'étaient englouties des sommes considérables, dressaient leurs formes imposantes. Les victoires des armées grecques, les actes glorieux des hommes célèbres étaient immortalisés par des sculptures, des autels, des plaques commémoratives. Athènes était ainsi une immense galerie d'art. Tandis que Paul considérait la beauté et la splendeur qui l'entouraient, et qu'il constatait l'idolâtrie à laquelle s'adonnait toute la ville, son esprit était ému de jalousie pour Dieu qu'il voyait déshonoré partout. Il se sentait pris de pitié pour les Athéniens qui, tout intellectuels qu'ils fussent, ignoraient l'essentiel: le vrai Dieu. CP 207.4

L'apôtre ne se laissa pas séduire par le spectacle que lui offrait ce centre de culture. Sa nature religieuse était si vivement attirée par les beautés célestes, que l'éclat et la gloire des richesses impérissables lui firent paraître sans valeur la pompe et la splendeur qui l'entouraient. Tandis qu'il considérait la magnificence d'Athènes, il comprenait quel pouvoir séducteur cette ville exerçait sur les amateurs d'art et de science, et il était profondément impressionné par l'importance de la tâche qui l'attendait. Dans cette grande ville, où Dieu n'était pas adoré, Paul souffrait d'un pénible sentiment de solitude. Il soupirait après la sympathie et l'aide de ses compagnons de travail; et en ce qui concernait ses relations humaines, il se sentait dans un profond isolement. Dans son épître aux Thessaloniciens, il exprime ses sentiments en ces termes: ... “Resté seul à Athènes.”21 Thessaloniciens 3:1. Des obstacles apparemment insurmontables se présentaient devant lui, et il désespérait d'atteindre le cœur du peuple. CP 207.5

Pendant qu'il attendait Silas et Timothée, Paul ne demeurait pas inactif. “Il s'entretenait donc dans la synagogue avec les Juifs et les hommes craignant Dieu, et sur la place publique chaque jour avec ceux qu'il rencontrait.” Mais son but principal à Athènes était d'annoncer le salut à ceux qui n'avaient pas une claire conception de Dieu et de son dessein en faveur de l'humanité déchue. L'apôtre allait bientôt rencontrer le paganisme sous sa forme la plus subtile et la plus séduisante. CP 208.1

Les hommes influents d'Athènes ne tardèrent pas à apprendre la présence, dans leur ville, d'un singulier docteur qui enseignait une doctrine nouvelle et étrange. Quelques-uns d'entre eux cherchèrent à le rencontrer et à s'entretenir avec lui. Bientôt, une foule de gens se rassemblèrent autour d'eux. Certains se disposaient à ridiculiser l'apôtre dont le niveau intellectuel et social, croyaient-ils, était bien inférieur au leur; ils se moquaient de lui en ces termes: “Que veut dire ce discoureur? D'autres, l'entendant annoncer Jésus et la résurrection, disaient: Il semble qu'il annonce des divinités étrangères.” CP 208.2

Parmi les hommes que Paul rencontra sur la place publique se trouvaient “quelques philosophes épicuriens et stoïciens”. Ceux-ci s'aperçurent bien vite, ainsi que tous ceux qui entraient en contact avec l'apôtre, qu'il possédait une somme de connaissances plus grande même que la leur. Sa supériorité intellectuelle commandait le respect des gens cultivés, tandis que son raisonnement logique et serré, soutenu par la force de son élocution, tenait ces hommes suspendus à ses lèvres. Ses auditeurs se rendirent compte qu'ils n'avaient pas affaire à un novice, mais à un homme de taille à affronter toutes les classes de la société en se servant d'arguments convaincants pour étayer ses doctrines. Ainsi l'apôtre ne perdait pas contenance lorsqu'il rencontrait ses contradicteurs sur leur propre terrain; il savait opposer la logique à la logique, la philosophie à la philosophie, l'éloquence à l'éloquence. CP 208.3

Ses adversaires païens attirèrent son attention sur le sort de Socrate qui, pour avoir voulu prôner des dieux étrangers, avait été condamné à mort; ils lui conseillèrent donc de ne pas risquer sa vie de la même manière. Mais le discours de l'apôtre captiva l'attention du public, et sa sagesse sans affectation imposa le respect et l'admiration. Il ne fut réduit au silence ni par la science des philosophes, ni par leur ironie; et comme il persuadait ses auditeurs qu'il était déterminé à accomplir une mission parmi eux, quoi qu'il dût lui arriver, ils décidèrent de lui prêter une oreille attentive. CP 209.1

Ils le conduisirent donc sur la colline de Mars, l'un des lieux les plus sacrés d'Athènes. Les souvenirs que ce lieu évoquait étaient tels qu'on le considérait avec une révérence superstitieuse, allant jusqu'à la crainte, dans certains esprits. C'est à cet endroit même que les sujets, en rapport avec la religion, étaient souvent et soigneusement discutés par les hommes qui avaient à prendre une décision finale dans les questions les plus importantes de la vie morale et sociale de la nation. CP 209.2

Là, loin des bruits et de l'agitation des rues encombrées, loin du tumulte des discussions tapageuses, l'apôtre pouvait parler sans être interrompu. Autour de lui se rassemblèrent des poètes, des artistes et des philosophes — les sages et les savants d'Athènes — qui lui posèrent cette question: “Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu enseignes? Car tu nous fais entendre des choses étranges. Nous voudrions savoir ce que cela peut être.” CP 209.3

A cette heure de responsabilité solennelle, l'apôtre était calme et en pleine possession de lui-même. Son cœur portait un message lourd d'importance, et les mots qui s'échappaient de ses lèvres prouvaient à ses auditeurs qu'il n'était pas un discoureur oisif. “Hommes Athéniens, leur dit-il, je vous trouve à tous égards extrêmement religieux. Car, en parcourant votre ville et en considérant les objets de votre dévotion, j'ai même découvert un autel avec cette inscription: Au dieu inconnu! Ce que vous révérez sans le connaître, c'est ce que je vous annonce.” En dépit de leur grande intelligence et de leur culture étendue, les Athéniens ignoraient l'existence de Dieu, le Créateur de l'univers. Pourtant, quelques-uns d'entre eux aspiraient à une lumière plus complète. Ils cherchaient ardemment à connaître l'Infini. CP 210.1

Les mains tendues vers le temple rempli d'idoles, Paul se libéra du fardeau qui alourdissait son cœur, et il exposa aux Athéniens les erreurs de leur religion. Les auditeurs les plus savants étaient surpris par son argumentation. Il leur montra que leurs œuvres d'art, leur littérature, leur religion lui étaient familières. Et, parlant de leurs statues et de leurs idoles, il affirma que Dieu ne saurait revêtir les formes imaginées par les hommes, que leurs figures sculptées ne pouvaient — en aucune manière — représenter la gloire de l'Eternel. Il leur rappela que ces idoles étaient dépourvues de vie, qu'elles étaient sous la dépendance du pouvoir humain, et ne se mouvaient que par son intervention. C'est pourquoi ceux qui les adoraient leur étaient en tous points supérieurs. CP 210.2

Paul éleva l'esprit de ses auditeurs idolâtres au-dessus de leur fausse religion, et il les amena à une vraie vision de la Divinité, à celui qu'ils avaient baptisé le “dieu inconnu”. Cet Etre suprême, leur déclara-t-il, ne dépend pas de l'homme, et n'a nul besoin de lui pour rehausser son pouvoir et sa gloire. CP 210.3

L'auditoire était transporté d'admiration par l'argumentation logique et serrée de Paul sur les attributs du vrai Dieu, son pouvoir créateur et sa souveraine providence. Avec une éloquence vibrante et solennelle, l'apôtre déclara: “Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans des temples faits de main d'homme; il n'est point servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses.” Les cieux ne sont pas assez vastes pour contenir Dieu, à combien plus forte raison les temples construits par des hommes. CP 211.1

A cette époque où régnait l'esprit de caste, où le droit était souvent bafoué, Paul proclama la grande vérité de la fraternité humaine. Dieu, dit-il, “a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre”. A ses yeux tous sont égaux et doivent se soumettre à sa volonté suprême. Ensuite, l'apôtre parla des rapports qui existent entre Dieu et l'homme. Son dessein de grâce et de miséricorde se déroule comme un fil d'or. Il a “déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure; il a voulu qu'ils cherchassent le Seigneur, et qu'ils s'efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu'il ne soit pas loin de chacun de nous”. Paul montrait du doigt les plus beaux types de la nature humaine qui l'entouraient, et avec des expressions empruntées à l'un de leurs poètes, il leur présenta le Dieu infini comme un Père dont ils étaient les enfants. “En lui, nous avons la vie, le mouvement et l'être, dit-il. C'est ce qu'ont dit aussi quelques-uns de vos poètes: De lui nous sommes la race... Ainsi donc, étant de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l'or, à de l'argent, ou à de la pierre, sculptés par l'art et l'industrie de l'homme.” CP 211.2

“Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir.” A l'époque des ténèbres spirituelles qui précéda la venue du Christ, le Maître suprême avait volontiers pardonné l'idolâtrie des païens; mais maintenant que, par son Fils, il envoyait aux hommes la lumière, il attendait que tous se repentent pour être sauvés, non seulement l'humble et le pauvre, mais aussi les philosophes orgueilleux et les princes de ce monde. “Parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts...” CP 211.3

Quand Paul parla de la résurrection des morts, “les uns se moquèrent, et les autres dirent: Nous t'entendrons là-dessus une autre fois”. CP 212.1

Ainsi prenait fin la tâche de l'apôtre à Athènes, centre de culture païenne. Les Athéniens, farouchement ancrés dans leur idolâtrie, se détournaient de la lumière de la vraie religion. Lorsqu'un peuple se complaît dans ses propres connaissances, il ne faut pas attendre de lui de grands besoins spirituels. Bien qu'ils fussent fiers de leur culture et de leur raffinement, les Athéniens se corrompaient de plus en plus, s'attachant toujours davantage aux mystères vagues de leur idolâtrie. Cependant, parmi les auditeurs de Paul, certains furent convaincus par les vérités qu'il enseignait; mais ils refusaient de s'abaisser pour reconnaître Dieu et accepter le salut. Nulle éloquence, nul argument ne convertira le pécheur. Seul le pouvoir divin peut mettre au cœur de l'homme la vérité. Celui qui s'obstine à échapper à ce pouvoir ne saurait être touché par elle. Les Grecs recherchaient la sagesse; or, le message de la croix leur paraissait une folie, parce qu'ils estimaient leur propre sagesse supérieure à celle du ciel. CP 212.2

La raison pour laquelle l'Evangile rencontra si peu de succès parmi les Athéniens provient du fait qu'ils éprouvaient trop d'orgueil envers l'intelligence humaine. Les hommes qui viennent au Christ comme de pauvres pécheurs, acquerront la vraie sagesse, celle qui conduit au salut; mais ceux qui se présentent à lui en se targuant de leur supériorité et fiers de leur propre sagesse, ne réussiront pas à recevoir la lumière et la connaissance que lui seul peut accorder. CP 212.3

C'est ainsi que Paul apprit à connaître le paganisme de son époque. Cependant, son travail à Athènes ne fut pas tout à fait vain. Denys, un des notables de la ville, et quelques autres Athéniens acceptèrent l'Evangile et s'unirent définitivement aux chrétiens. CP 213.1

La Parole inspirée nous a permis de jeter un regard sur la vie des Athéniens qui, malgré tout leur savoir, leur raffinement, leur art, étaient plongés dans la corruption. Grâce à cet aperçu, nous avons pu constater comment Dieu, par l'intermédiaire de son serviteur, réprouvait l'idolâtrie et les péchés d'un peuple orgueilleux, plein de suffisance. Les paroles de l'apôtre: son attitude, le milieu où il se trouvait, telles qu'elles ont été transcrites par l'Ecriture, devaient parvenir aux générations futures pour rendre témoignage à son inébranlable confiance, à son courage dans la solitude et l'adversité, à ses victoires remportées au cœur même du paganisme en faveur du christianisme. CP 213.2

Les déclarations de Paul sont riches d'enseignements pour l'Eglise. L'apôtre était dans une situation telle qu'il aurait pu facilement irriter ses orgueilleux auditeurs, en se plaçant en fâcheuse posture. Si son discours avait attaqué directement les dieux et les grands hommes de la cité, il aurait couru le risque de connaître le sort de Socrate. Mais avec un tact né de l'amour divin, il s'appliqua à détourner la pensée des Athéniens de leurs divinités, et il leur révéla le vrai Dieu qu'ils ne connaissaient pas. CP 213.3

Nous devons annoncer aujourd'hui les vérités divines aux grands de ce monde, pour les décider à choisir entre l'obéissance à la loi de Dieu et la soumission au prince du mal. Le Seigneur place devant eux la vérité éternelle, celle qui peut les conduire au salut; mais il ne les oblige pas à l'accepter. S'ils s'en détournent, il les abandonne à eux-mêmes et les laisse se rassasier du fruit de leurs propres œuvres. CP 213.4

“La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent, dit l'apôtre; mais pour nous qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents.” “Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire au néant celles qui sont.”31 Corinthiens 1:18, 19, 27, 28. CP 213.5

Nombreux seront les plus grands savants, les hommes d'Etat les plus éminents, les personnalités les plus en vue qui, aux derniers jours, se détourneront de la vérité parce que la sagesse de ce monde ignore le Seigneur. Les serviteurs de Dieu doivent profiter de toutes les occasions pour leur annoncer l'Evangile. Certains d'entre eux reconnaîtront leur ignorance à cet égard, et, alors, comme d'humbles élèves, ils viendront s'asseoir aux pieds du grand Maître. Mais ceux qui s'efforcent d'atteindre les classes élevées ont besoin d'une foi solide. Si les apparences semblent être contre eux, à l'heure la plus sombre, la lumière resplendira du ciel. CP 214.1

Les forces de ceux qui aiment et servent le Seigneur se renouvelleront de jour en jour. La connaissance de l'Infini est à leur disposition, afin qu'ils ne s'égarent pas en exécutant les desseins de Dieu. Qu'ils conservent fermement jusqu'à la fin leur assurance, et se souviennent que la vérité divine doit briller au sein des ténèbres qui enveloppent notre monde. Dans le service de Dieu, il faut bannir le découragement. Que la foi du serviteur consacré demeure ferme dans l'épreuve. Le Seigneur peut et veut lui accorder toute la force nécessaire, toute la sagesse que réclament les exigences de son œuvre. Il dépassera de beaucoup les plus grands espoirs de tous ceux qui s'attendent à lui. CP 214.2