Tempérance Chrétienne

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CHAPITRE 12—L'INFLUENCE DE L'ESPRIT.

Beaucoup de personnes qui se plaignent sans cesse, et qui sont apparemment ‘faibles, ne sont pas aussi malades qu'elles le supposent. Quelques-unes possèdent une grande force de volonté qui, employée pour régler l'imagination, serait une puissance pour résister à la maladie; mais il arrive trop souvent que la volonté est exercée dans la mauvaise direction, et qu'elle refuse obstinément de se soumettre à la raison. Cette volonté a tranché la question: elles sont infirmes, et il faut leur donner les soins que l'on donne généralement aux infirmes, sans égard au jugement d'autrui. TC 150.1

Des milliers de personnes souffrent et meurent autour de nous, qui pourraient recouvrer la santé et vivre, si seulement elles le voulaient. Mais elles se laissent diriger par leur imagination. Elles craignent d'aggraver leur état par un travail physique quelconque, alors que ce travail est précisément ce dont elles auraient besoin. Par la puissance de la volonté, elles devraient s'élever au-dessus de leurs maux, et s'adonner à quelque travail utile, adapté à leurs forces, et oublier leurs douleurs du dos, leurs points de côté, leurs poumons et leur tête. TC 150.2

Que les infirmes se proposent un but élevé dans la vie; qu'ils prennent à cœur de se rendre utiles dans leur famille et d'être des membres utiles de la société; qu'ils n'exigent pas les attentions et les soins de toute la famille, et qu'ils n'exploitent pas sans compter les sympathies d'autrui; qu'ils aient aussi de la sympathie et de l'amour pour les autres infortunés, et qu'ils se souviennent que chacun a ses malheurs et ses difficultés. En se rendant utiles à d'autres, ils se sentiront grandement soulagés. TC 151.1

Ceux qui travaillent au soulagement d'autrui dans la mesure du possible, en témoignant d'une manière pratique de leur intérêt pour leur prochain, ne contribuent pas seulement à alléger la somme des souffrances humaines en aidant à d'autres à les porter, mais ils travaillent aussi d'une manière très efficace à l'affermissement de leur santé physique et spirituelle. Les œuvres de bienfaisance sont en bénédiction et à celui qui en est l'auteur et à celui qui en est l'objet. Si vous vous oubliez pour penser à autrui, vous avez remporté une victoire sur vos infirmités. La joie d'une bonne action anime l'esprit et retentit dans tout le corps. Si vous vêtez ceux qui sont nus, si vous «faites entrer dans votre maison les malheureux sans asile,» si vous «par-tagez votre pain avec celui qui a faim,» votre lumière poindra comme l'aurore, et votre gué-rison germera promptement.» 1 TC 151.2