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Chapitre 1 — L'origine du mal et de la douleur

“Ton cœur s'est élevé, et tu as dit: ‘Je suis Dieu, Je suis assis sur le siège de Dieu, au sein des mers!’ Toi, tu es homme et non Dieu.” Ezéchiel 28:2.

“La femme vit que l'arbre était bon à manger (...), elle prit de son fruit, et en mangea.” Genèse 3:6.

L'origine et la raison d'être du péché sont pour bien des esprits un sujet de vive perplexité. Voyant le mal et ses terribles conséquences, ils se demandent comment tant de souffrances et de malignité peuvent se concilier avec la souveraineté d'un être infini en puissance, en sagesse et en amour. Incapables de pénétrer ce mystère, ils cherchent l'explication dans de fausses interprétations et dans des traditions humaines qui leur ferment les yeux sur des vérités essentielles au salut et clairement révélées dans la Bible. VMA 7.1

D'autres, enclins au doute et à la critique, trouvent dans le fait que, malgré leurs recherches, ils ne sont pas parvenus à résoudre le problème de l'existence du péché, une excuse pour rejeter en bloc toute la Bible, où sont consignés le caractère de Dieu, sa nature et ses principes à l'égard du péché. VMA 7.2

Il n'est pas possible de donner de l'apparition du péché une explication qui en justifie l'existence, mais on en sait assez sur son origine et ses conséquences ultimes pour pouvoir admirer la justice et l'amour de Dieu dans sa manière d'agir en présence du mal. Dieu n'est pas responsable de l'entrée du péché dans le monde: rien n'est plus clairement enseigné par les Ecritures. Aucun refus arbitraire de la grâce divine, aucune erreur dans le gouvernement divin n'a donné lieu à un mécontentement et à une révolte. VMA 7.3

Le péché est un intrus mystérieux et inexplicable; sa présence est injustifiable. L'excuser, c'est le défendre. S'il pouvait être excusé, s'il avait une raison d'être, il cesserait d'être le péché. La seule définition qu'on puisse en donner est celle de la Parole de Dieu: “le péché est la transgression de la loi”; c'est la manifestation d'un principe réfractaire à la grande loi d'amour, base du gouvernement divin. VMA 7.4

Avant l'apparition du mal, la paix et la joie régnaient dans l'univers. Tout y était conforme à la volonté du Créateur. L'amour pour Dieu était suprême et l'amour mutuel impartial. Jésus-Christ, Verbe et Fils unique de Dieu, était un avec le Père éternel; un par sa nature, par son caractère, par ses desseins. Il était le seul être de l'univers admis à connaître tous les conseils et tous les plans de Dieu. C'est par lui que Dieu avait créé les êtres célestes. “Car en lui ont été créés toutes les choses qui sont dans les cieux (...), trônes, dignités, dominations, autorités.” Colossiens 1:16. Au Fils comme au Père, l'univers entiers était soumis. VMA 8.1

La loi de l'amour étant à la base du gouvernement de Dieu, le bonheur de toutes les créatures dépendait de leur parfait accord avec les grands principes de cette loi. Dieu demande de toutes ses créatures un service d'amour, un hommage qui découle d'une appréciation intelligente de son caractère. Ne prenant aucun plaisir à une obéissance forcée, il accorde à chacun le privilège de la liberté morale permettant à tout de lui rendre un service volontaire. VMA 8.2