Tempérance

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Chapitre 6 — Le pouvoir du vote

Notre responsabilité en tant que citoyen — Bien qu'en aucune manière nous ne devions faire de politique, nous avons cependant le devoir de prendre fermement position chaque fois qu'il est question de la réforme sanitaire. J'ai souvent eu à rendre un témoignage simple à ce sujet. Dans un article publié dans la Review du 8 novembre 1881, j'ai écrit: “Nos lois protègent ce mal qui cependant sape leurs fondements. Bien des gens déplorent cet état de choses mais se considèrent comme dégagés de toute responsabilité en la matière. Ils ont tort. Chaque individu exerce son influence sur la société.” — Ministère évangélique, 378. Te 197.1

Chaque électeur possède une voix — Dans notre pays, tous les citoyens peuvent avoir, par leur vote, une action sur les lois qui régissent la nation. Cette influence et ce vote ne devraient-ils pas faire pencher la balance du côté de la tempérance et de la vertu? ... Te 197.2

Nous pouvons rallier au combat les amis de la tempérance et chercher à endiguer le flot d'immoralité qui envahit le monde. Mais de quelle valeur sont nos efforts aussi longtemps que la vente de l'alcool est autorisée par la loi? Est-ce que cette malédiction va reposer à jamais comme une flétrissure sur notre pays? Va-t-elle chaque année s'étendre comme un feu dévorant sur des milliers de foyers naguère heureux? — Ibidem. Te 197.3

Par la voix, la plume, le vote — Nous tremblons à la pensée de ces résultats désastreux et nous nous demandons quel remède y apporter, tandis que trop souvent nous tolérons et même nous sanctionnons la cause. Les défenseurs de la tempérance manquent à leurs devoirs aussi longtemps que par le précepte et l'exemple — par la parole, la plume et le vote — ils ne s'efforcent pas de faire aboutir des lois de prohibition et d'abstinence totale. N'attendons pas que Dieu fasse un miracle pour en arriver là et qu'il nous évite ainsi d'intervenir nous-mêmes. Nous devons attaquer de front cet ennemi géant. Notre mot d'ordre doit être: Pas de compromis et pas d'interruption dans nos efforts jusqu'à la victoire. — Ibidem. Te 197.4

Le choix d'un homme sage — Les intempérants ne devraient pas être élus à des postes de confiance. — The Signs of the Times, 8 juillet 1880. Te 198.1

A la merci des intempérants — Bien des hommes élus à des postes de confiance ont amoindri leurs facultés en se livrant à la boisson ou sont constamment sous l'influence du tabac. ... Le bonheur des foyers heureux, la réputation, la propriété, la liberté, la vie même se trouvent à la merci d'hommes intempérants qui siègent dans nos assemblées législatives ou nos tribunaux. Te 198.2

Beaucoup d'hommes, jadis droits et pleins de bonté, perdent leur intégrité et leur amour du prochain, s'associent aux malhonnêtes et aux débauchés, épousent leur cause et partagent leur faute parce qu'ils ont cédé aux exigences de leur appétit. Te 198.3

Le droit sacré du citoyen est bafoué — Que d'hommes perdent la possibilité d'exercer leurs droits de citoyens d'une république! Achetés par un verre de whisky, ils votent pour un candidat sans scrupule. Les intempérants n'hésiteront pas à employer la tromperie, la corruption électorale et même la violence contre ceux qui refuseront d'accorder une liberté sans limite à l'appétit perverti. — The Review and Herald, 8 novembre 1881. Te 198.4

Responsabilité des citoyens passifs — Beaucoup apportent leur appui au grand destructeur. Ils l'aident par leur vote à détruire l'image morale de Dieu dans l'homme et ne tiennent aucun compte des familles qui sont avilies par un usage immodéré d'alcool. — Manuscrit 87, 1898. Te 198.5

Ceux qui approuvent par leur vote le trafic de l'alcool seront responsables du mal que font les victimes de la boisson. — Lettre 243a, 1905. Te 198.6

Une décision importante de nos pionniers (extrait du journal d'Ellen White 1859) — Nous avons assisté à une réunion dans la soirée. Réunion intéressante où chacun s'est exprimé à cœur ouvert. Alors qu'il était temps de conclure, la question du vote fut envisagée et discutée. James parla le premier, puis frère Andrews. Tous deux affirmèrent qu'il valait mieux favoriser le bien plutôt que le mal par notre comportement et qu'il est juste de voter pour les hommes tempérants qui sont en fonction dans nos villes plutôt que de courir le risque par notre silence d'être gouverné par des intempérants. Frère Hewett raconta une expérience récente et déclara qu'il était bon de voter. Frère Hart s'exprima avec sagesse. Frère Lyon était d'un autre avis. Personne ne fit d'objection au vote. Frère Kellogg a commencé à se rendre compte qu'il était raisonnable de voter. Une bonne ambiance régnait parmi les frères. Oh! s'ils pouvaient tous agir poussés par la crainte de Dieu! Te 198.7

Des hommes intempérants sont venus aujourd'hui à nos bureaux; en termes flatteurs, ils ont approuvé les observateurs du sabbat ne désirant pas participer aux élections et ils espèrent que, comme les Quakers, nous nous en tiendrons à cette position. Satan et ses anges sont à l'œuvre à notre époque; le diable a ses collaborateurs terrestres. Que Satan puisse être déçu, telle est ma prière! — E. G. White diary, dimanche 6 mars 1859. Te 199.1

La leçon des peuples anciens — La prospérité d'une nation dépend des vertus et de l'intelligence des citoyens. Pour posséder de tels bienfaits, les habitudes d'une stricte tempérance sont indispensables. L'histoire des peuples anciens fourmille d'exemple qui sont pour nous un avertissement. Le plaisir, la volupté et les mœurs dissolues ont préparé la décadence de ces peuples. L'avenir prouvera si notre pays aura profité de l'exemple et évité leur sort. — The Review and Herald, 8 novembre 1881; Ministère évangélique, 379. Te 199.2