Tempérance

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Chapitre 3 — Tempérance et spiritualité

Sous l'emprise de Satan — Lorsqu'il cède aux sollicitations que Satan adresse à son appétit, l'être humain subordonne ses facultés supérieures à ses désirs charnels et à ses passions. Lorsque ces dernières arrivent à le dominer, l'homme, créé de peu inférieur aux anges et doué de possibilités susceptibles d'être largement développées, s'abandonne à la puissance satanique. Il est facile à Satan de séduire ceux qui sont esclaves de leur appétit. A cause de leur intempérance, certains sacrifient la moitié, d'autres les deux tiers de leurs facultés physiques, mentales et morales, et deviennent les jouets de l'ennemi. Te 113.1

Ceux qui désirent avoir l'esprit clair pour arriver à déjouer les pièges du malin doivent placer leurs appétits charnels sous le contrôle de leur raison et de leur conscience. L'action énergique des facultés supérieures de l'esprit est essentielle pour la perfection du caractère chrétien; la force ou la faiblesse de notre esprit décide de notre utilité dans ce monde et de notre salut final. Te 113.2

L'ignorance quasi générale des lois que Dieu a établies pour notre corps est déplorable. L'intempérance sous quelque forme que ce soit est une violation des lois naturelles. La déficience mentale est de plus en plus répandue. Satan donne au péché un attrait séduisant. Il se réjouit lorsqu'il peut maintenir le monde chrétien sous la tyrannie des habitudes quotidiennes, comme les païens, et le rendre esclave de son appétit. Te 113.3

Les forces physiques et intellectuelles sont sacrifiées — Si des hommes et des femmes intelligents permettent à l'intempérance sous quelque forme que ce soit d'engourdir leur sens moral, ils ne sont guère, dans leurs habitudes, supérieurs aux païens. Satan voile constamment aux hommes la lumière salvatrice et il les rend esclaves des coutumes et de la mode sans se soucier de leur santé physique, morale et spirituelle. Le grand ennemi des âmes sait que si l'appétit et les passions dominent l'être humain, la santé de son corps et la force de son intelligence seront sacrifiées sur l'autel de la satisfaction du moi, et qu'une ruine rapide s'ensuivra. Mais si une intelligence éclairée dirige l'homme, si elle contrôle ses tendances charnelles et les soumet aux facultés morales, Satan sait qu'alors ses chances de victoire sont minimes. Te 113.4

Les exigences de la mode — De nos jours, on parle souvent des siècles d'ignorance et l'on se vante des lumières de notre époque. Mais le progrès ne diminue pas la méchanceté et le crime. Nous déplorons l'absence de simplicité naturelle et la généralisation de l'ostentation. La santé, la force, la beauté, la longévité, qui étaient courantes au cours de ces prétendus “siècles d'ignorance” sont rares de nos jours. A peu près tout ce qui a quelque valeur se trouve sacrifié aux exigences de la mode. Te 113.5

Une grande partie des chrétiens n'ont aucun droit à porter ce nom. Par leurs habitudes, leur apparence extérieure, la façon dont ils traitent leur corps, ils transgressent les lois physiques et sont en désaccord avec la Bible. Ils se préparent, par leur mode de vie, des souffrances physiques et une faiblesse mentale et morale. Te 114.1

Grâce à ses stratagèmes, Satan a fait de la vie domestique un souci perpétuel et un fardeau à cause de ce désir de se conformer à la mode. En agissant ainsi, il se propose d'absorber les hommes par les soucis de ce monde et de les empêcher ainsi de se préoccuper des intérêts supérieurs. L'intempérance dans la façon de se nourrir et de s'habiller occupe une telle place dans l'esprit des chrétiens qu'ils ne prennent pas le temps de se pencher sur les lois qui régissent leur être pour les comprendre et les mettre en pratique. Professer le nom du Christ a peu de valeur si la vie du chrétien n'est pas en accord avec la volonté de Dieu telle qu'elle est révélée dans sa Parole. ... Te 114.2

Quand la sanctification est impossible — Une grande partie des maladies qui frappent les hommes sont dues à de mauvaises habitudes causées par leur ignorance volontaire ou leur négligence des lumières que Dieu a données pour nous faire comprendre les lois naturelles. Il ne nous est pas possible de glorifier Dieu tout en vivant dans la transgression des lois de la vie. Nul ne peut consacrer son cœur au Seigneur s'il s'adonne à des appétits pervertis. Un corps malade, un esprit affaibli par la satisfaction continuelle de désirs malsains font obstacle à la sanctification du corps et de l'esprit. Te 114.3

L'apôtre a compris l'importance que revêtait la santé du corps dans la perfection du caractère chrétien. Il dit: “Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté après avoir prêché aux autres.” — Redemption, or the Temptation of Christ, 62. Te 114.4

Il faut éduquer nos habitudes, nos goûts, nos tendances — Nous déshonorons Dieu en amoindrissant les dons qu'il nous a confiés pour les mettre à son service ou en en faisant un mauvais usage. Il est écrit: “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu.” Te 114.5

Toute œuvre importante passe par des périodes de crise au cours desquelles les responsables doivent avoir l'esprit lucide. Il faut des hommes qui, comme l'apôtre Paul, comprennent la nécessité de la Tempérance dans tous les domaines. Un travail difficile doit être accompli avec enthousiasme pour notre Maître. Nos habitudes, nos goûts et nos penchants devraient tous recevoir une éducation conforme aux lois de la vie et de la santé. Nous pourrions ainsi nous assurer une meilleure condition physique et nous aurions l'esprit suffisamment lucide pour discerner le bien du mal. Te 114.6

L'intempérance sous toutes ses formes émousse les sens et affaiblit la puissance nerveuse du cerveau. Les réalités éternelles ne peuvent plus être appréciées et sont placées sur le même plan que les choses profanes. Les facultés supérieures de l'esprit, auxquelles était réservée une noble destinée, deviennent esclaves des passions les plus viles. Si les habitudes de notre corps sont mauvaises, nos facultés physiques et mentales ne peuvent pas être vigoureuses; car il existe des liens étroits entre le corps et l'esprit. L'apôtre Pierre, qui l'avait bien compris, a adressé cet avertissement: “Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles, qui font la guerre à l'âme.” Te 115.1

Les intérêts supérieurs sont mis en danger — Ainsi la Parole de Dieu nous avertit clairement que si nous ne nous abstenons pas des désirs charnels, notre nature physique sera en conflit avec nos aspirations spirituelles. La satisfaction de ces désirs est contraire à la santé et à la paix. Un combat se poursuit entre les facultés supérieures et les tendances inférieures de l'homme. Les tendances les plus viles sont fortes et actives et oppressent l'âme. Les intérêts les plus élevés de l'être sont menacés par la satisfaction d'un appétit qui n'est pas sanctifié. — The Signs of the Times, 27 janvier 1909. Te 115.2

Une leçon pour les adventistes du septième jour — L'histoire des fils d'Aaron a été enregistrée pour servir de leçon aux enfants de Dieu. Elle devrait montrer, particulièrement à ceux qui se préparent pour la deuxième venue du Christ, que la satisfaction d'un appétit perverti détruit les sentiments nobles de l'âme, qu'elle a une action si néfaste sur les facultés intellectuelles que les choses spirituelles perdent leur caractère sacré. La désobéissance apparaît sous un jour agréable, au lieu de sembler un péché. — The Signs of the Times, 8 juillet 1880. Te 115.3

Vaincre toute habitude malsaine — Les principes de la tempérance ont une vaste portée. Ceux qui ont reçu une grande lumière à ce sujet courent le danger de ne pas en saisir toute la signification. Dieu exige que les croyants des derniers jours abandonnent toute habitude malsaine. Il veut que leur corps soit un sacrifice vivant, saint, qui lui soit agréable, ce qui leur permettra de prendre place à la droite de son trône. Te 115.4

Nous devons conformer notre esprit, notre volonté et nos goûts aux exigences du Créateur. Seule la grâce de Dieu peut nous en rendre capables. Par sa puissance, notre vie pourra être en harmonie avec les principes de la justice. Nous récolterons ce que nous aurons semé et seuls ceux qui se soumettent à la volonté de Dieu posséderont la vraie sagesse. — Lettre 69, 1896. Te 116.1

Guidés par une conscience éclairée — Si les chrétiens plaçaient tous leurs appétits et leurs passions sous le contrôle d'une conscience éclairée, s'ils se faisaient un devoir envers Dieu et leur prochain d'obéir aux lois qui régissent la vie et la santé, ils jouiraient des bénédictions que procure la vigueur physique et mentale: ils auraient la puissance morale nécessaire pour soutenir la lutte contre Satan, et au nom de celui qui a remporté la victoire en leur faveur, ils seraient eux-mêmes plus que vainqueurs. — Christian Temperance and Bible Hygiene, 39, 40. Te 116.2

Pourquoi y en a-t-il tant qui succombent? — Nous voulons que nos sœurs abandonnent les mauvaises habitudes qui leur font du mal et luttent avec ardeur en faveur de la réforme. Beaucoup céderont pendant le temps de détresse parce qu'ils se seront relâchés dans le domaine de la tempérance et auront satisfait leurs appétits. Te 116.3

Moïse donna de nombreux enseignements dans ce domaine. Le peuple ne prit pas rapidement possession de la terre promise parce qu'il avait cédé à maintes reprises aux sollicitations de son appétit. La quasi-totalité de la méchanceté des hommes aujourd'hui est due à l'intempérance dans le manger et le boire. Adam et Eve perdirent l'Eden parce qu'ils ne surent pas maîtriser leur appétit. La domination du nôtre est, pour nous, la seule façon de retrouver le paradis perdu. — The Review and Herald, 21 octobre 1884. Te 116.4

Courons et remportons la victoire — Il y a de précieuses victoires à remporter; ceux qui sortiront victorieux de cette lutte contre l'appétit et les convoitises du monde recevront la couronne de vie impérissable et une demeure bénie dans la cité aux portes de perles et aux fondements de pierres précieuses. Pour un tel prix, ne vaut-il pas la peine de lutter? Ne justifie-t-il pas chacun de nos efforts? Courons donc de manière à remporter la victoire. — The Signs of the Times, 1 septembre 1887. Te 116.5