TÉMOIGNAGES sur l’Ecole du Sabbat

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Chapitre 28—Pédagogie divine

Jour après jour, Jésus puisait, au temps de son enfance, des éléments de connaissance au grand livre de la nature avec tout ce que celle-ci offre d’animé et d’inanimé. Celui qui créa toutes choses, à la parole duquel collines et vallons, arbres et ruisseaux vinrent à l’existence, était maintenant participant de la nature humaine et étudiait les leçons que sa propre main avait écrites sur les feuilles, les fleurs et les arbres. Plus tard et tout au long de son ministère, les paraboles au moyen desquelles il aima enseigner la vérité montrent à quel point son esprit était ouvert aux douces influences de la nature et comment, pendant les années de son existence cachée, il trouva son plaisir à tirer des leçons spirituelles du cadre de sa vie quotidienne. A mesure qu’il réfléchissait et s’efforçait de saisir la raison -de toutes choses — comme cela peut être le cas chez n’importe quel enfant — le sens de la Parole et des œuvres de Dieu se dégageait graduellement à ses yeux. TES 101.3

C’est assez dire que, comme lui, tout être humain peut, si jeune soit-il, acquérir des connaissances par l’observation et l’étude des œuvres dont la nature est si riche, de même qu’en se penchant sur les pages du Livre sacré. TES 102.1

Quand nous nous efforçons d’apprendre à connaître le Père par le moyen de sa sainte Parole, les anges s’approchent de nous, nos esprits sont fortifiés, notre caractère s’ennoblit et nous tendons à la ressemblance de notre Sauveur. La contemplation de la beauté et de la grandeur des œuvres de la nature oriente d’instinct nos affections vers Dieu, touche notre cœur et subjugue notre pensée. Elle met l’âme en contact avec celui dont la présence emplit l’univers et lui imprime une impulsion nouvelle. La communion avec le Père, qui s’obtient par la prière humble et fervente, développe et fortifie nos facultés nobles pendant que notre puissance spirituelle s’accroît par ‘l’application de la pensée aux choses d’en haut. TES 102.2

Des forces physiques et mentales seront constamment assurées à ceux qui se consacreront, âme, corps et esprit à Dieu, purifiant leurs- pensées par l’obéissance à la loi d’amour. Leur cœur soupirera après Dieu, lui demandant ardemment de pouvoir, non pour des fins égoïstes, discerner le rôle et l’œuvre de son Esprit pour que chacune des facultés reçues lui soit soumise et qu’il les façonne à la gloire de Dieu. TES 102.3

Comment se préparer TES 103.1

Les serviteurs du Christ sont chargés d’une préparation personnelle, mais celle-ci ne concerne pas la défense verbale de leur foi le jour où celle-ci sera attaquée. Elle consiste à thésauriser dans le cœur, jour après jour, les précieuses vérités de la Parole de Dieu, à le nourrir de l’enseignement du Maître et affermir la foi par la prière, laissant au Saint-Esprit le soin de remettre en mémoire tout ce qui aura été appris et susceptible de toucher les cœurs le jour où, en tant que témoins fidèles, ils devront comparaître devant un tribunal humain pour rendre compte de leur attitude. TES 103.2

La connaissance obtenue par une étude attentive des Ecritures, Dieu la rappellera à la mémoire de son enfant au moment précis où le besoin s’en fera sentir. Mais si ce dernier néglige d’orner son esprit des perles de la vérité, s’il ne se familiarise pas avec les paroles du Christ, s’il n’a pas appris, dans l’épreuve, à goûter la puissance de la grâce divine, il ne peut s’attendre que le Saint-Esprit lui vienne en aide. Il faut servir Dieu chaque jour d’un cœur non partagé et, ensuite, se confier entièrement en lui. — Sabbath School Worker, octobre 1896. TES 103.3

Ceux qui instruisent les enfants devraient éviter les remarques fatigantes. De courtes observations, bien appropriées, auront une heureuse influence. S’il y a beaucoup à dire, dites-le en plusieurs fois. Quelques mots intéressants placés çà et là feront plus d’effet qu’une unique et longue péroraison. Les discours interminables fatiguent l’esprit des enfants et leur répétition inspire le dégoût des choses spirituelles, de même que l’excès de nourriture fatigue l’estomac et diminue l’appétit en supprimant toute envie d’un aliment quelconque. On ne doit pas surcharger l’esprit par de nombreux sermons. Lorsqu’on œuvre en faveur de l’Eglise et qu’on s’occupe, tout spécialement de la jeunesse, c’est ligne après ligne, précepte après précepte que l’on doit enseigner, un peu ici, un peu là et laisser à l’esprit le temps d’assimiler les vérités dont on l’a nourri. C’est doucement et non pas imprudemment que l’enfant doit être attiré vers le ciel. — Test., vol. II, p. 420. TES 103.4

L’élève de l’Ecole du Sabbat devrait manifester autant de zèle pour l’étude de la Bible que pour celle des sciences, par exemple, et ne pas négliger celle de la première en faveur de la seconde. Tout être humain qui fait profession d’être chrétien, homme, femme ou enfant, se doit d’écouter et d’obéir religieusement à tout ordre de son Maître. TES 104.1

Le moniteur de l’Ecole du Sabbat a un champ missionnaire à cultiver, des êtres humains auxquels enseigner les Ecritures, non à la manière du perroquet, c’est-à-dire en répétant des paroles qu’il ne s’est pas donné la peine de comprendre. « Ce sont elles [les Ecritures] qui rendent témoignage de moi », déclare le Sauveur, en qui réside notre espérance de la vie éternelle. Si le moniteur n’est pas rempli de l’Esprit de vérité et ne se soucie pas de connaître ce qui est révélé dans la Parole de Dieu, comment pourra-t-il présenter les enseignements de celle-ci de manière attrayante à ceux qui lui sont confiés ? TES 104.2

De son côté, l’élève doit faire preuve de ferveur, creuser profondément et rechercher avec le plus grand soin les pierres précieuses de la vérité renfermées dans les leçons qui lui sont proposées. Les occasions et les avantages qui s’offrent à lui d’obtenir une claire intelligence des Ecritures ne devraient pas être négligées. Dieu désire que ceux qui font profession de le suivre soient abondamment pourvus de preuves sur lesquelles étayer les points de doctrine de la foi chrétienne. Où et quand peut-on mieux qu’à l’Ecole du Sabbat obtenir ce résultat et cela pendant sa jeunesse ? Les parents ne doivent pas considérer cette question avec indifférence. — R. and H., 28 nov. 1878. TES 104.3

On ne peut œuvrer au sein de l’Ecole du Sabbat ou en faveur de la tempérance sans qu’une moisson abondante ne soit visible déjà maintenant. L’effort tenté en vue d’éclairer les esprits et de faire du bien à autrui augmentera en clarté et en profondeur la vision de celui qui travaille au nom du Christ. Plus nous nous efforçons d’exposer la vérité à d’autres — parce que nous sommes possédés par l’amour des âmes — plus cette vérité nous devient claire, belle et imposante. — Test., vol. V, p. 121. TES 105.1

L’Ecole du Sabbat accomplit une œuvre importante et tous ceux qui ont à cœur les intérêts de la vérité divine devraient travailler à la rendre prospère. — Test., vol. V, p. 127. TES 105.2

Des groupes d’observateurs du sabbat peuvent être suscités dans bien des endroits. Dans de nombreux cas, il peut se faire qu’ils soient numériquement faibles, ce qui n’est pourtant pas une raison de les négliger, de les laisser dépérir faute d’intérêt direct. Une œuvre ne doit pas être abandonnée trop tôt. Assurez-vous, avant de vous rendre ailleurs, que les membres du groupe que vous visitez sont affermis dans la foi et attachés à l’œuvre de Dieu, sous les différents aspects qu’elle présente. TES 105.3

La preuve a été faite que, quels que soient les talents du prédicateur, si le travail personnel est négligé, si les membres d’église n’ont pas appris à travailler, à diriger une réunion, à établir au-dehors des contacts fructueux, à faire leur part du travail missionnaire incombant à la communauté, l’œuvre entreprise est vouée à l’échec presque complet. Il y a beaucoup à faire au sein de l’Ecole du Sabbat pour amener chacun à comprendre son devoir et à jouer son rôle. Dieu nous appelle tous à travailler pour lui et c’est au prédicateur qu’incombe la tâche de diriger les efforts de chacun. — Test., vol. V, p. 256. TES 105.4

Après avoir rappelé la fidélité de Caleb, d’Anne et de Dorcas, le témoignage ajoute : TES 106.1

Il est rare de rencontrer autant de fidélité,- de patience, de prière et de persévérance que dans la vie de ces saints. Néanmoins, une église ne peut prospérer sans cela, sans ces vertus ; elles doivent exister dans son milieu, dans celui de l’Ecole du Sabbat aussi bien que dans la société. — Test., vol. V, p. 304. TES 106.2

L’Ecole du Sabbat est une branche importante de l’œuvre missionnaire, non seulement parce qu’elle donne aux jeunes et aux plus âgés la connaissance de la Parole de Dieu, mais parce qu’elle éveille en eux l’amour de ses vérités sacrées, le désir de les étudier, et surtout parce qu’elle leur enseigne à régler leur vie d’après ses saints enseignements. — Tém., vol. II, p. 153. TES 106.3

Au cours d’une réunion tenue à Iowa, en 1884, Mme White écrivait ce qui suit : TES 106.4

Sur invitation, j’ai parlé environ 30 minutes, exhortant les membres à ne pas permettre que leur Ecole du Sabbat devienne la proie de la routine. I1 ne faut pas imiter les écoles du dimanche ni exciter l’intérêt des élèves en offrant des récompenses, d’autant plus qu’elles ne -vont pas forcément aux plus diligents ni aux plus dignes d’intérêt. Cela crée de la rivalité, de l’envie. Les enfants ne doivent pas chercher à calculer combien de versets ils peuvent mémoriser, cela fatigue l’ambitieux et décourage les autres. TES 106.5

N’adoptez aucune de ces méthodes, mais que directeurs et moniteurs fassent tout leur possible pour créer de la vie et de l’intérêt au sein des classes. Quelle bénédiction ce serait si tous enseignaient à la manière de Jésus ! Le Maître ne cherchait pas à attirer l’attention par son éloquence ou par l’étalage de grands sentiments. Au contraire, son langage était clair et ses pensées exprimées de la façon la plus simple ; il parlait avec amour et ferveur. Dans votre enseignement, efforcez-vous de reproduire ces caractéristiques, rendez vos réunions intéressantes ; que les moniteurs sachent démontrer qu’ils possèdent parfaitement le sujet de la leçon et qu’ils s’y intéressent profondément. Que toute interprétation superficielle des Ecritures soit évitée pour chercher, au contraire, à aller au fond des choses. TES 106.6

Les parents doivent considérer comme un devoir sacré le fait d’instruire leurs enfants de la Parole de Dieu sans oublier la prophétie, de s’intéresser à leur éducation au sein de la famille et aux leçons qu’ils reçoivent à l’Ecole du Sabbat. En agissant ainsi au sujet de ces dernières, ils démontrent l’importance qu’ils attachent à l’étude proposée au cœur et à l’esprit de leurs enfants et contribuent à développer chez ceux-ci le goût de la connaissance des choses bibliques. — R. and H., 21 oct. 1884. TES 107.1

Nos écoles du Sabbat qui ont pour but d’instruire la jeunesse font preuve de superficialité. Les directeurs devraient approfondir davantage le rôle qu’ils ont à jouer, se livrer à plus de réflexion et â plus d’efforts, étudier la Bible de manière plus approfondie et chercher à acquérir une expérience religieuse plus réelle, ceci afin de pouvoir agir d’après la pensée du Seigneur et amener enfants et jeunes gens au Sauveur du monde. Cette branche de l’œuvre est paralysée par le manque d’hommes et de femmes capables et doués de discernement spirituel, ayant une claire conscience de leurs responsabilités devant Dieu et comprenant qu’ils doivent employer leurs facultés non à des fins égoïstes et pour leur propre gloriole, mais en vue de faire le bien. — R. and H., 21 juin 1887. TES 107.2

Un directeur d’Ecole du Sabbat prononçait un jour un discours très aride, s’éternisant sur son sujet et n’intéressant personne. Une maman ayant demandé à sa fillette âgée de 10 ans si la réunion lui avait plu, s’entendit répondre : « Il a dit, il a dit, ... il n’a rien dit... » Il ne faut pas qu’un témoignage de ce genre puisse être rendu. Nous devons nous préparer de notre mieux en vue de l’œuvre que nous avons à faire, de manière à pouvoir enseigner avec succès ce que nous avons appris. — R. and H., 26 juillet 1887. TES 107.3

L’expérience religieuse des enfants TES 108.1

La religion encourage les enfants à mieux étudier et à accomplir un travail plus fidèle. Une petite fille de douze ans a donné de la manière suivante et cependant simple, les preuves de son christianisme « Je n’aimais pas l’étude, mais l’amusement. A l’école, j’étais paresseuse et je manquais souvent ; maintenant, je cherche à plaire à Dieu en me conduisant bien et en me soumettant aux règlements. A la maison, j’étais égoïste, je n’aimais pas faire les commissions et ma mauvaise humeur éclatait quand ma mère me demandait de quitter mes jeux pour l’aider. Maintenant, j’ai de la joie à soulager maman dans son travail et à lui montrer que je l’aime. » TES 108.2

Ne parlez jamais aux enfants de l’époque lointaine où ils seront assez âgés pour se repentir et croire à la vérité. Si on les instruit convenablement, de très jeunes enfants peuvent fort bien comprendre ce qu’est le péché et se voir pécheurs, de même qu’ils sont capables de saisir ce qu’est le salut et le chemin qui mène à Jésus-Christ. — Sabbath School Worker, janvier 1889. TES 108.3

Nos directeurs et nos moniteurs de l’Ecole du Sabbat doivent beaucoup prier. Un mot prononcé en temps opportun peut être une bonne semence jetée dans un jeune esprit et avoir pour résultat la possibilité de guider de petits pieds dans le droit chemin. Au contraire, un mot déplacé peut décider du mouvement inverse et amorcer la descente sur le chemin de la perdition. — R. and H., 24 juin 1890. En confiant à Pierre- une mission, le Seigneur lui recommanda de paître ses agneaux et ensuite ses brebis. En parlant à l’apôtre, c’est à chacun de ses serviteurs que le Christ demande de paître ses agneaux. TES 108.4

Quand il exhortait ses disciples à ne pas mépriser les petits, il s’adressait aux chrétiens de tous les siècles. L’amour attentionné qu’il manifestait aux enfants est un précieux exemple à suivre. Si les moniteurs étaient animés de ce sentiment désintéressé à l’égard des petits, un beaucoup plus grand nombre d’entre eux entreraient dans le bercail dont le Christ est la Porte ! Qu’à toute occasion favorable, on répète aux enfants l’histoire de l’amour de Jésus, qu’une partie de chaque sermon leur soit consacrée. Le serviteur de Dieu peut trouver dans ces jeunes êtres des amis durables pour lesquels ses paroles seront comme des pommes d’or ciselées dans des coupes d’argent. — Counsels on Sabbath School Work, p. 76. TES 108.5

Nous remercions Dieu de ce que nos Ecoles du Sabbat ont largement contribué à faire prospérer nombre de nos entreprises missionnaires. Enfants et adolescents ont fait don de leur argent personnel et ces menues piécettes, tels de petits ruisseaux, ont fini par former comme un fleuve, synonyme de bienfaisance répandue à flots. Il faut apprendre aux enfants à accomplir des actes désintéressés qui sont, pour les hôtes célestes qui les contemplent, une cause de jubilation. Enseignons le renoncement à nos petits, ceci dès l’âge le plus tendre et qu’ils apprennent ainsi à servir le Christ. — Special Testimony, N° 3, p. 51. TES 109.1

Concernant la manière de diriger l’Ecole du Sabbat, des instructions devraient être données dans les églises ; on obtiendrait ainsi des résultats plus durables. Les services du prédicateur ne sont pas indispensables ici. Ce dernier doit pouvoir consacrer ses soins aux gens du dehors, à la manière de les conduire au Seigneur et de leur enseigner à en amener d’autres à se donner à Dieu. — Special Testimony, Our Camp-Meetings, p. 12. TES 109.2

(Lors d’une assemblée d’ouvriers où l’on étudiait ensemble la question de l’œuvre à accomplir au sein des camps-meetings, les questions et les réponses suivantes furent présentées) : TES 109.3

Question : Pensez-vous, Madame White, que la formation de membre officiant de l’Ecole du Sabbat devrait être comprise dans ce programme ? (Il s’agissait de cours de colportage, de travail missionnaire et de cour de cuisine.) TES 110.1

Réponse À vrai dire, cela ne peut entrer dans ce cadre. C’est une chose qui doit être faite en temps et lieu convenables. TES 110.2

Question : Y aurait-il lieu d’avoir un congrès de l’Ecole du Sabbat dans ce but particulier ? TES 110.3

Réponse : Cela serait très bien. Il faudrait alors y convier les personnes en charge et ne pas retenir au camp-meeting celles qui ne s’intéressent pas spécialement à cette branche. Le temps est trop précieux pour être mal employé. — Special Testimony, Our Camp-Meetings, p. 43. TES 110.4

Avant son ascension, Jésus ordonna à Pierre de paître ses agneaux et ses brebis ; cet ordre s’adresse à chaque prédicateur, à chaque ouvrier biblique, mais cette œuvre a été négligée. Bien que l’on ait fait quelque chose pour l’instruction et la formation religieuse des jeunes, il reste beaucoup à faire dans ce domaine, à encourager et à aider le plus possible. On ne fait pas assez de travail personnel ; les prédicateurs ne sont pas seuls à avoir négligé l’œuvre solennelle qui a pour but de sauver la jeunesse, les membres d’église auront à rendre compte de leur indifférence et de leur négligence à cet égard ! Le Seigneur n’est pas glorifié quand les enfants sont laissés de côté. Il faut faire leur éducation, leur enseigner la discipline personnelle, les instruire patiemment. Il ne suffit pas de s’occuper d’eux à l’occasion et de leur donner une fois en passant un mot d’encouragement. Ils doivent être l’objet d’un travail continu accompagné de prière et de sympathique attention. Un cœur rempli d’amour atteindra le cœur des jeunes les plus indifférents et qui promettent quelquefois le moins. — R. and H., janv. 1899. TES 110.5

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