Témoignages pour l'Eglise, vol. 2

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Chapitre 7 — Notre devoir envers le monde

“Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique.” “Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.” Jean 3:16, 17. L'amour de Dieu embrasse toute l'humanité. Lorsqu'il confia a ses disciples le mandat évangélique, le Christ leur dit: “Allez par tout le monde, et prechez la bonne nouvelle a toute la création.” Marc 16:15. TE2 595.1

Le dessein de Dieu était qu'une plus grande ouvre que celle qui a été accomplie jusqu'ici soit faite en faveur des hommes. Ce n'était pas le désir du Seigneur qu'un aussi grand nombre d'hommes et de femmes se rangent sous les étendards de Satan et s'enrôlent comme rebelles contre le gouvernement divin. Le Rédempteur du monde ne destinait pas les membres de la famille humaine — constituant l'héritage qu'il s'était acquis — a vivre et a mourir dans leurs péchés. Pourquoi, alors, y en a-t-il si peu qui se convertissent et qui soient sauvés? C'est parce qu'un grand nombre de ceux qui professent etre chrétiens agissent a la maniere du grand apostat. Des milliers d'etres humains qui ne connaissent pas Dieu pourraient aujourd'hui se réjouir dans son amour si ceux qui prétendent le servir travaillaient dans l'esprit du Christ. TE2 595.2

Les bénédictions, aussi bien temporelles que spirituelles, qui découlent du salut sont destinées a l'humanité tout entiere. Beaucoup accusent Dieu du fait que la misere et la souffrance regnent dans le monde, mais ce n'était pas sa volonté qu'il en fut ainsi. Il n'est jamais entré dans ses desseins qu'un homme jouisse de toutes les douceurs de la vie tandis que les enfants des autres meurent de faim. Dieu est un Dieu de bonté. Il a en réserve d'amples provisions pour tous, et il désire pourvoir aux besoins de toutes ses créatures par l'intermédiaire de ses représentants, auxquels il a confié ses biens. TE2 596.1

Que tous ceux qui croient a la Parole de Dieu lisent les instructions renfermées dans le Lévitique et dans le Deutéronome. Ils y verront le genre d'éducation qui était donnée dans les familles israélites. Si le peuple élu était appelé a etre saint et distinct des autres nations qui ne connaissaient pas Dieu, il était aussi appelé a traiter l'étranger avec bonté. Celui-ci ne devait pas etre regardé avec mépris parce que ne faisant pas partie du peuple d'Israël. Les Israélites devaient aimer l'étranger parce que le Christ donnerait un jour sa vie pour lui aussi bien que pour les enfants l'Israël. Lors de la fete des tabernacles, alors qu'ils se remémoraient les bienfaits de Dieu, ils devaient souhaiter la bienvenue a l'étranger qui se trouvait parmi eux. Et au temps de la moisson, il leur était ordonné de laisser un coin de leurs champs sans le moissonner a son intention et a l'intention du pauvre. De sorte que l'étranger pouvait aussi participer aux bénédictions divines. Le Seigneur, le Dieu d'Israël, donnait a ses enfants l'ordre d'accueillir tous les étrangers qui désiraient se joindre a eux car, de cette maniere, ceux-ci apprendraient a connaître la loi de l'Eternel et a glorifier Dieu par leur obéissance. TE2 596.2

De meme aujourd'hui Dieu désire que ses enfants fassent part au monde des bénédictions temporelles et spirituelles qu'ils reçoivent de lui. C'est de tout disciple du Christ, dans tous les âges, que le Sauveur a dit que “des fleuves d'eau vive jailliront de lui”. TE2 597.1

Mais au lieu de faire part a d'autres des dons qu'ils ont reçus du Seigneur, un grand nombre de ceux qui professent le christianisme sont uniquement préoccupés de leurs intérets personnels et privent égoistement leurs semblables des bénédictions de Dieu. TE2 597.2

Alors que le Seigneur, dans sa providence, a chargé la terre de ses trésors et rempli ses greniers d'abondance, le dénuement et la misere s'étalent de toutes parts. Une Providence généreuse a placé entre les mains de ses représentants de quoi pourvoir avec abondance aux besoins de tous; mais les économes de Dieu se sont montrés infideles. Dans le monde soi-disant chrétien, il se dépense en extravagances de quoi pourvoir largement aux besoins de tous les affamés et de quoi vetir ceux qui sont nus. Des hommes qui portent le nom de chrétiens font servir l'argent du Seigneur a la satisfaction de leurs plaisirs égoistes et de leurs appétits, a l'usage de boissons alcoolisées et de mets délicats, a l'achat de maisons, d'ameublements somptueux, et de vetements couteux, alors qu'ils accordent a peine un regard de pitié ou une parole de sympathie aux etres souffrants ou nécessiteux. TE2 597.3