Témoignages pour l'Eglise, vol. 2

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Chapitre 11 — Un appel

Que puis-je vous dire, mes freres, pour vous réveiller de votre sécurité charnelle? Vos périls m'ont été montrés. Il y a des croyants et des incroyants dans l'Eglise. Le Christ représente ces deux classes dans la parabole du cep et des sarments. Il exhorte ses disciples en leur disant: “Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-meme porter du fruit s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous etes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.” Jean 15:4-6. TE2 81.1

Il y a une grande différence entre une prétendue union et une véritable communion avec le Christ, par la foi. Une profession de foi fait entrer les hommes dans l'Eglise, mais cela ne prouve pas qu'ils aient un rapport vital avec le* divin cep. Une regle est donnée, qui permet de distinguer un véritable disciple de ceux qui prétendent suivre le Christ mais qui n'ont aucune foi en lui. La premiere classe porte des fruits et l'autre est stérile. Les uns sont souvent soumis au sécateur de Dieu, pour qu'ils portent plus de fruits; les autres, comme des sarments desséchés, seront avant peu séparés du cep. TE2 81.2

Je désire sincerement que nos freres et sours soient des témoins vivants, et que l'Eglise soit gardée pure de l'élément incroyant. Pouvons-nous concevoir une union plus étroite, plus intime que celle qui est exposée dans ces mots: “Je suis le cep, vous etes les sarments”? Les fibres du sarment sont presque identiques a celles du cep. La vie, la force et la fécondité se communiquent sans obstruction et constamment du cep aux sarments. La racine envoie sa seve nourriciere dans la branche. Telle est la relation qui existe entre le véritable croyant et le Christ. Il demeure en Christ et tire de lui sa nourriture. TE2 82.1

Cette relation spirituelle ne peut etre établie que par l'exercice de la foi personnelle. Cette foi doit exprimer de notre part une préférence incontestable, une confiance parfaite et une entiere consécration. Notre volonté doit etre soumise totalement a la volonté divine; nos sentiments, nos désirs, notre intéret et notre honneur doivent etre identifiés a la prospérité du royaume du Christ et a l'honneur de sa cause. Nous recevons constamment du Sauveur la grâce, et il accepte notre gratitude. TE2 82.2

Quand cette intimité de rapports et de communion est établie, nos péchés sont déposés aux pieds du Christ, et sa justice nous est imputée. Il a été fait péché pour nous afin que nous puissions etre faits justice de Dieu en lui. Nous avons acces a Dieu par lui, nous sommes acceptés dans le Bien-Aimé. Quiconque, par des actes ou des paroles, offense un enfant de Dieu, blesse Jésus; et quiconque donne un verre d'eau a un disciple, parce qu'il est un enfant de Dieu, le donne au Christ lui-meme. TE2 82.3

Sur le point d'etre séparé de ses disciples, Jésus leur donna ce beau symbole du cep et des sarments pour leur faire comprendre ses relations avec les croyants. Il leur avait parlé de l'union étroite qui devrait exister entre eux et lui et par laquelle ils entretiendraient leur vie spirituelle quand sa présence visible leur serait enlevée. Pour graver cette vérité dans leur pensée, il leur présenta la vigne comme le symbole le plus frappant et le mieux approprié a leur vie. TE2 83.1

Les Juifs avaient toujours considéré la vigne comme la plus noble des plantes, le type de tout ce qui était fort, excellent et fructueux. Notre Seigneur semble nous dire: “Le cep, dont vous vous enorgueillissez si hautement, est un symbole. Je suis la réalité, le vrai cep. En tant que peuple de Dieu vous admirez ce plant, en tant que pécheurs, vous devez m'estimer plus que tout ce qui est terrestre. Le sarment ne peut vivre si on le sépare du cep; vous ne pouvez pas non plus vivre sans demeurer en moi”... TE2 83.2