Rayons de Santé

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Chapitre 16 — Le guérisseur suprême

Dieu a un remède pour tous les maux. Lorsque Israël, altéré, errant dans le désert, arriva aux eaux amères de Mara, Moïse cria à l'Eternel; mais il ne lui envoya pas un remède inconnu. Il attira simplement son attention sur les ressources immédiates: le bois d'un certain arbuste qui croissait près de là devait être jeté dans l'eau pour la purifier et la rendre douce. Quand ce fut fait, le peuple put se désaltérer. Si, dans chacune de nos épreuves, nous regardions au Christ, il viendrait à notre secours. Nos yeux s'ouvriraient et nous discernerions les promesses contenues dans sa Parole. Le Saint-Esprit nous montrerait comment nous approprier tous les bienfaits qui peuvent servir de baume à nos blessures. Pour chaque coupe d'amertume présentée à nos lèvres, nous trouverions un rameau capable de l'adoucir. RS 127.1

L'avenir, avec ses problèmes ardus et ses horizons incertains, ne doit pas accabler nos cœurs, ni faire chanceler nos genoux et retomber nos bras. “Qu'on me prenne pour refuge, qu'on fasse la paix avec moi”,1Ésaïe 27:5. dit le Seigneur. Ceux qui se soumettent au Tout-Puissant et s'engagent à le servir ne seront jamais placés dans une situation à laquelle il n'ait pas pourvu. En toutes circonstances, si nous obéissons à sa Parole, nous aurons un guide indéfectible. Quelle que soit notre perplexité, notre tristesse, notre deuil, ou notre solitude, nous aurons un sûr conseiller, un ami compatissant. RS 128.1

Si par ignorance il nous arrive de faire un faux pas, le Seigneur ne nous abandonnera pas. N'ayons donc jamais l'impression d'être seuls. Les anges sont à nos côtés, le Consolateur que le Christ a promis d'envoyer en son nom demeure avec nous. Sur le sentier qui conduit à la cité divine, il n'est pas de difficulté dont on ne puisse triompher par la confiance en lui, ni de danger auquel on ne puisse échapper; pas de tristesse, ni de faiblesse qui n'ait un remède. RS 128.2

Nul ne doit se laisser aller au découragement et au désespoir. Satan, toujours implacable, peut venir à vous avec cette insinuation: “Ton cas est désespéré; tu ne peux être sauvé.” Mais en Christ tout est possible. Le Seigneur ne nous demande pas de vaincre par nos propres forces; il nous invite à nous tenir tout près de lui. Quelles que soient les difficultés qui nous assaillent, il est prêt à nous en libérer. RS 128.3

Celui qui s'est fait homme peut sympathiser avec nos souffrances. Non seulement il connaît chacun de nous, nos besoins particuliers, nos épreuves; mais aussi tout ce qui est de nature à nous faire de la peine ou à nous obséder. Sa main se tend avec pitié vers tout être qui souffre. Plus la douleur est grande, plus sa tendresse est vive. Nos infirmités l'émeuvent, et il désire que nous nous déchargions de toutes nos peines en les déposant à ses pieds. RS 128.4

Il n'est pas sage de regarder à nous-mêmes et d'analyser nos sentiments. Si nous le faisons, l'ennemi nous présentera des difficultés et des tentations qui affaibliront notre foi et détruiront notre courage. Scruter ses émotions et s'abandonner à ses impressions, c'est s'exposer au doute, aller au-devant des difficultés. Détournons les regards de nous-mêmes et portons-les sur Jésus. RS 129.1

Lorsque les tentations nous assaillent, lorsque les soucis, l'incertitude, les ténèbres nous environnent, pensons au lieu où, pour la dernière fois, nous avons vu la lumière. Comptons sur l'amour du Christ et plaçons-nous sous sa protection. Lorsque le péché cherche à nous dominer, lorsque la culpabilité nous oppresse et charge notre conscience, lorsque le doute assombrit notre esprit, souvenons-nous que la grâce du Christ suffit pour nous assurer la victoire et bannir les ténèbres. En communiant avec le Sauveur, nous entrons dans le royaume de la paix. RS 129.2