Le Ministère Évangélique

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Chapitre 8 — Ce qu'il faut pour servir

Dieu désire que ceux qui travaillent avec lui dans sa vigne aient pour les âmes un sentiment de sympathie, une pure affection. L'atmosphère d'un amour pareil à celui du Christ, entourant l'âme du croyant, faisant de lui une odeur de vie qui produit la vie, permet à Dieu de bénir ses efforts. Le christianisme n'élève pas de barrières, mais il unit les hommes entre eux comme il les unit à Dieu. ME 134.1

Remarquez combien le Seigneur est tendre et compatissant dans ses rapports avec ses créatures. Il aime l'enfant égaré et l'engage à revenir à la maison. Le Père entoure de ses bras le fils repentant, couvre ses haillons de ses propres vêtements, lui met un anneau au doigt, comme un signe de sa dignité royale. Cependant, combien de gens regardent l'enfant prodigue non seulement avec indifférence, mais avec mépris. Comme le pharisien de la parabole, ils disent: “O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes.” Luc 18:11. Mais comment pensez-vous que Dieu vous considère, vous qui prétendez être ouvriers avec le Christ, alors qu'une âme lutte contre le flot montant de la tentation et que vous vous tenez à côté d'elle, tel le frère aîné de la parabole, inflexible, entêté, égoïste? ME 134.2

Comme nous communions peu avec le Christ en ce qui devrait établir entre lui et nous le lien le plus fort: la compassion pour les âmes dépravées, coupables et souffrantes, mortes dans leurs offenses et dans leurs péchés! L'inhumanité de l'homme envers l'homme est notre plus grand péché. Beaucoup prétendent représenter la justice de Dieu alors qu'ils négligent de représenter sa tendresse et son grand amour. Souvent, ceux envers lesquels ils se montrent sévères sont sous la puissance de la tentation. Satan leur livre une lutte acharnée et des paroles dures et désagréables les découragent et en font une proie facile pour le tentateur... ME 134.3

Nous avons besoin d'éprouver plus de sympathie chrétienne; il nous en faudrait non seulement envers ceux qui nous paraissent irréprochables, mais encore envers les pauvres âmes qui souffrent et qui luttent, qui pèchent et se repentent, qui sont vaincues par la tentation et se sentent découragées. Comme notre miséricordieux Souverain Sacrificateur, nous devons nous approcher de nos semblables, émus de compassion pour leurs faiblesses. — Rayons de Santé, 237, 238. ME 135.1