Le Colporteur Évangéliste

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Chapitre 10—Une voix et une élocution agréables

Le don de la parole — De tous les dons que Dieu a faits à l’homme, aucun n’est plus précieux que celui de la parole. S’il est sanctifié par le SaintEsprit, il est une grande puissance pour le bien. C’est par le moyen de la langue que nous convainquons et que nous persuadons ; avec elle nous prions et nous louons Dieu ; avec elle aussi nous exprimons l’amour du Rédempteur. Par un usage judicieux du don de la parole, le colporteur peut répandre la semence précieuse de la vérité dans bien des cœurs. — Tèm., vol. II, p. 644. (1900) LCE 81.1

Il faudrait accorder plus d’attention à la culture de la voix. Nous pouvons avoir des connaissances mais si nous ne savons pas employer notre voix correctement, nous échouerons. A moins que nous ne revêtions nos idées d’un langage approprié, de quelle valeur est notre instruction ? La connaissance nous sera d’un maigre profit si nous ne cultivons pas l’art de la parole ; mais elle sera une merveilleuse puissance si nous savons employer des mots pleins de sagesse salutaire et les dire d’une manière qui retienne l’attention. —Le Ministère évangélique, p. 81. LCE 81.2

Jeunes gens et jeunes filles, Dieu a-t-il mis dans vos cœurs le désir de le servir ? Si c’est le cas, faites tout pour cultiver votre voix, pour tirer d’elle le maximum afin de rendre claires à tous les précieuses paroles de la vérité. — Ibid., p. 84. LCE 82.1

Parler clairement et distinctement — Quand vous parlez, prononcez chaque mot et que chaque phrase soit clairement dite, jusqu’à la dernière syllabe. Beaucoup de gens, en approchant de la fin d’une phrase, baissent le ton de la voix, si bien qu’on entend mal et que la force de la pensée est atténuée. Tous les mots qui méritent d’être dits doivent l’être distinctement, d’une manière expressive. Mais ne cherchez jamais des mots qui donnent l’impression que vous êtes savant. Plus ils seront simples, mieux vos mots seront compris. — Le Ministère évangélique, p. 83, 84. LCE 82.2

Une qualité indispensable — Le colporteur qui pourra parler clairement, distinctement, des mérites des livres qu’il désire vendre, trouvera là un grand appoint dans son travail. Il se peut qu’il ait l’occasion de lire un chapitre d’un de ses livres et, grâce à une voix harmonieuse et à une lecture expressive, les scènes décrites se présenteront à l’esprit de l’auditeur comme s’il les voyait réellement. — Le Ministère évangélique, p. 82. LCE 82.3

La faculté de parler clairement et distinctement est précieuse dans n’importe quelle occupation ; mais elle est indispensable chez ceux qui désirent devenir prédicateurs, évangélistes, ouvriers bibliques ou colporteurs. Ceux qui projettent d’entrer dans l’une de ces branches de l’œuvre devraient apprendre à se servir convenablement de leur voix, de manière à laisser une bonne impression lorsqu’ils parlent de la vérité. Celle-ci ne doit pas être défigurée par une élocution défectueuse. — Manual for Canvassers, p. 23, 24. (1902) LCE 83.1

Parlez avec simplicité — Hommes et femmes errent dans les brumes de l’erreur. Ils veulent savoir ce qu’est la vérité. Dites-la leur, non pas dans un langage recherché, mais avec la simplicité d’un enfant.— Manual for Canvassers, p. 39, 40. LCE 83.2

Des paroles bien choisies — Il faut vous garder quand vous vous trouvez parmi des gens ne partageant pas votre foi de vous permettre un langage relâché, car on vous observe. Etudiez les instructions données à Nadab et à Abihu, les fils d’Aaron. Ayant pris du feu « étranger », ils le mirent dans leurs encensoirs. « Alors le feu sortit de devant l’Eternel, et les consuma : ils moururent devant l’Eternel. Moïse dit à Aaron : C’est ce que l’Eternel a déclaré, lorsqu’il a dit : Je serai sanctifié par ceux qui s’approchent de moi, et je serai glorifié en présence de tout le peuple. » Lév. 10 : 1-3. Les colporteurs devraient se souvenir qu’ils travaillent avec le Seigneur au salut des âmes et que leur ser- vice doit être exempt de toute vulgarité, leur esprit occupé de pensées pures et élevées et leur langage correct. Ne compromettez pas le succès de votre travail par des paroles légères et imprudentes. — Manual for Canvassers, p. 24. (1902) LCE 83.3

Des paroles aimables et une attitude courtoise — Ceux qui travaillent pour le Christ doivent être intègres et dignes de confiance, fermes comme le roc sur les principes, mais en même temps aimables et courtois. La courtoisie est une des grâces du SaintEsprit. S’occuper de l’âme de son semblable, c’est la plus grande œuvre qui puisse être confiée à un homme, et celui qui voudra trouver le chemin des cœurs doit prendre garde à cette injonction : « Soyez pleins de compassion, de courtoisie. » (Vers. Ang.) (1 Pierre 3:8.) L’amour fera ce que les arguments sont impuissants à faire. Mais un moment de vivacité, une réponse bourrue, un manque de politesse et de courtoisie chrétienne dans quelque détail, peuvent faire perdre l’influence qu’on avait sur ses amis ainsi que les amis eux-mêmes. LCE 84.1

Ce que le Christ était sur la terre, le chrétien doit s’efforcer de l’être. Jésus est notre modèle, non seulement dans sa pureté immaculée, mais dans sa patience, son amabilité, son enjouement. Sa vie est un exemple de la vraie courtoisie. Il avait toujours un regard aimable et une parole de réconfort pour les malheureux et les opprimés. Sa présence dans un foyer rendait l’atmosphère plus saine. Sa vie était comme un levain parmi les hommes. Pur et sans tache, il marchait au milieu d’individus sans égards les uns pour les autres, grossiers, discourtois, au milieu des publicains injustes, des Samaritains iniques, des soldats païens, des paysans sans finesse et d’une multitude mêlée. ... La religion de Jésus adoucit tout ce qui, dans le caractère, est rude et grossier ; elle affine tout ce qui, dans les manières, est rustre et déplacé. Elle rend le langage aimant et le maintien attrayant. Apprenons du Christ comment on peut allier un sens élevé de la pureté et de l’intégrité à un caractère enjoué. Un chrétien aimable et courtois est l’argument le plus puissant qui puisse être fourni en faveur du christianisme. LCE 84.2

Une bonne parole est pour l’âme comme la rosée ou la pluie bienfaisante. L’Ecriture dit du Christ qu’une langue exercée lui avait été donnée, afin qu’il « sache soutenir par la parole celui qui est abattu ». (Es. 50 : 4.) Et le Seigneur nous ordonne : « Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce » (Col. 4 : 6), afin qu’elle « communique une grâce à ceux qui l’entendent ». (Eph. 4 : 29.) LCE 85.1

Certaines personnes avec lesquelles vous êtes en contact peuvent être rudes et discourtoises, mais ne vous laissez pas aller vous-mêmes, à cause de cela, à manquer de courtoisie. Celui qui veut être respecté doit prendra garde à ne pas blesser le respect que les autres ont pour eux-mêmes. Cette règle devrait être observée scrupuleusement vis-à-vis des personnes les plus déshéritées et au langage le plus grossier. — Le Ministère évangélique, p. 115, 116. (1915) LCE 85.2

La voix du Sauveur — La voix du Sauveur était une musique pour ceux qui étaient habitués à la prédication monotone, dénuée de spiritualité des scribes et des pharisiens. Il parlait lentement et avec expression, faisant ressortir les mots sur lesquels il voulait attirer l’attention de ses auditeurs. ... La puissance de la parole est considérable, et nous devrions cultiver notre voix en vue d’en faire un moyen de bénédiction pour ceux que nous approchons. — Counsels to Parents, Teachers, and Students, p. 240. ( 1913) LCE 86.1

Sa parole gagnait les cœurs — Nous devons le (Christ) faire connaître à ceux qui l’ignorent. Agissons comme lui. Les choses qui concernent la vie éternelle faisaient en tous lieux l’objet de ses conversations : à la synagogue, le long du chemin, dans une barque à quelque distance du rivage, à la table du pharisien ou à celle du publicain. Partout, il parlait de la vie d’en haut ; il associait toujours la nature aux événements de la vie courante par des paroles de vérité. Il gagnait les cœurs de ses auditeurs, guérissait les malades, soulageait les souffrances, et prenait les petits enfants dans ses bras pour les bénir. Dès qu’il ouvrait la bouche, il captivait l’attention de ses auditeurs, et chacune de ses paroles était pour quelque âme une odeur de vie qui donne la vie. LCE 86.2

Il devrait en être ainsi de nous. Où que nous nous trouvions, saisissons toutes les occasions de parler de notre Sauveur. Si nous faisons le bien à son exemple, comme lui nous parviendrons à ouvrir la porte des cœurs. Faisons connaître celui qui « se dis- tingue entre dix mille », et dont « toute la personne est pleine de charme », non pas d’une manière rude, mais en usant du tact et de l’amour divins. C’est à cela que doit contribuer le don de la parole, qui nous a été accordé pour exalter le Christ comme un Sauveur qui pardonne les péchés. — Paraboles, p. 346. (1900) LCE 86.3