Le Colporteur Évangéliste

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Chapitre 22—Maintenir l ', équilibre

Les livres d’hygiène doivent être vendus — Il devrait y avoir unité d’esprit parfaite chez ceux qui répandent les livres devant inonder le monde de lumière. Partout où l’on parle de colportage aux frères et sœurs, on devrait présenter, comme deux aspects d’une même œuvre, réforme sanitaire et problèmes spirituels. Les relations qui existent entre les livres religieux et les livres d’hygiène s’illustrent pour moi par l’union de la trame et de la chaîne qui forment ensemble un tissu parfait. LCE 156.1

Importance égale — Par le passé, les livres d’hygiène n’ont pas reçu l’attention que leur importance méritait. Bien qu’ils aient été généralement appréciés, quelques personnes pourtant ont pensé qu’il serait préférable ne pas les faire circuler dans le monde. Mais qu’est-ce qui peut préparer la venue du Seigneur et l’acceptation d’autres vérités essen-tielles mieux que le tableau, la description des maux de notre temps et pousser à la réforme d’habitudes malsaines et intempérantes ? Ne faut-il pas instruire le monde de la réforme sanitaire ? N’a-t-il pas besoin des vérités contenues dans nos livres d’hygiène ? Beaucoup de nos colporteurs devraient nourrir une opinion toute différente au sujet de ces livres. LCE 156.2

Il ne devrait exister ni divisions ni partis parmi les colporteurs évangélistes. Tous doivent également s’intéresser à la vente des livres qui traitent de la santé et de l’hygiène, aussi bien qu’à celle des livres nettement religieux. Il ne faut pas établir entre les deux genres une séparation telle que les colporteurs ne s’intéressent qu’à une seule catégorie d’ouvrages. L’œuvre doit se développer dans toutes ses parties d’une manière parfaitement uniforme et harmonieuse. LCE 157.1

Ne pas les traiter avec indifférence — L’indifférence avec laquelle beaucoup de colporteurs évangélistes ont considéré les livres d’hygiène a offensé Dieu. Ils font partie de l’ensemble ; les en séparer, c’est aller à l’encontre des plans divins. La vérité présente se trouve dans la réforme sanitaire, aspect du travail d’évangélisation au même titre que les autres. Aucune branche de cette œuvre ne peut exister si elle est séparée du tout — Test., vol. VI, p. 326, 327. (1900) LCE 157.2

Pas de spécialisation — Nous devrions veiller à ne pas nous cantonner dans une spécialisation, laissant en souffrance d’autres intérêts. On ne s’est pas attaché comme on l’aurait dû à la diffusion de nos journaux d’hygiène. Cette négligence de notre part est la cause d’une grande privation pour bien des esprits. — Review and Herald, 12 novembre 1901. LCE 157.3

La réforme sanitaire ne doit pas supplanter le message — Bien que la réforme sanitaire soit partie intégrante du message et de sa propagation, il ne faut pas que ses avocats essaient de la substituer au message lui-même. Les livres d’hygiène doivent occuper la place qui leur revient mais leur placement n’est qu’un des nombreux aspects de l’œuvre à accomplir. Les perspectives brillantes que présente leur vente ne doivent pas faire négliger le colportage d’autres livres importants qu’il est urgent de répandre. On attend de ceux qui dirigent le dépar-tement des publications de savoir discerner les relations qui existent entre les différentes parties et l’ensemble, et de veiller à ce que les livres d’hygiène soient connus mais pas au détriment de ceux qui apportent au monde le seul message de la vérité. LCE 157.4

Favoriser le placement de livres religieux et celui d’ouvrages relatifs à la réforme sanitaire exige des efforts semblables de la part de ceux qui s’y consacreront et requiert la même qualité de formation. LCE 158.1

Deux aspects complémentaires — Ces deux genres d’ouvrages ne s’excluent pas forcément l’un l’autre. Tous deux sont essentiels et tous deux doivent être connus. L’un est le complément de l’autre et ne peut jamais le remplacer. Tous deux traitent des sujets de la plus haute valeur et tous deux doivent jouer leur rôle dans la préparation du peuple de Dieu pendant les derniers jours. Tous deux sont une partie de la vérité présente qui doit éclairer et convaincre les cœurs. Tous deux doivent contribuer à sanctifier et à purifier l’Eglise qui attend le retour du Fils de Dieu en puissance et en gloire. LCE 158.2

Que nos éditeurs et chefs de colportage encouragent les colporteurs évangélistes actuellement dans le champ et qu’ils en forment de nouveaux. Que chacun travaille à l’affermissement de l’œuvre dans la mesure de ses moyens sans être une entrave pour d’autres. Que tout se passe dans l’amour fraternel et sans égoïsme. — Test., vol. VI, p. 326-328. (1900) LCE 158.3

Une harmonie à réaliser — La réforme sanitaire est aussi intimement liée au message du troisième ange que le bras l’est au corps ; néanmoins le bras ne saurait supplanter le corps. Notre tâche consiste en la proclamation du message du troisième ange, des commandements de Dieu et du témoignage de Jésus, proclamation qui doit être faite avec puissance, et retentir dans le monde entier. L’exposé des principes de la réforme sanitaire doit accompagner la prédication de ce message, mais ne doit en aucun cas en être indépendant ou la supplanter. ... Les diverses branches de l’œuvre doivent se développer d’une manière équilibrée et harmonieuse. ... Je désire que les livres d’hygiène occupent leur place, mais ils ne sont que l’un des multiples aspects de notre mission. Le Seigneur a envoyé son message au monde dans des ouvrages contenant la vérité pour les derniers jours. LCE 159.1

On ne devrait pas enseigner aux colporteurs évangélistes qu’un seul ouvrage ou un seul genre d’ouvrages doit être diffusé, à l’exclusion des autres. Parmi les ouvriers, il en est toujours qui peuvent être influencés dans un sens ou dans un autre. Le secrétaire du département des Publications doit être un homme équilibré, capable d’apprécier la valeur d’une partie isolée par rapport à l’ensemble. Qu’il veille donc à la diffusion des ouvrages d’hygiène mais sans lui accorder une place importante au point de détourner quelqu’un d’activités d’un intérêt vital. — Letter 57. (1896) LCE 159.2

La vente de journaux et de livres d’hygiène n’entrave en aucune manière celle de publications concernant les autres aspects du message du troisième ange. Tous sont destinés à préparer la voie au Seigneur Jésus qui doit revenir avec puissance et une grande gloire sur les nuées des cieux. — Manuscript 113. (1901) LCE 160.1

Tous ne doivent pas vendre le même livre — On a prétendu qu’il était préférable qu’un seul livre à la fois fût placé et que, par conséquent, tous les colporteurs évangélistes doivent vendre le même livre. Cette réalisation ne serait ni sage ni avantageuse. Aucun livre ne peut jouir de l’exclusivité comme s’il répondait à tous les besoins de l’heure ! Si le Seigneur a pour son peuple des lumières présentées de diverses manières et dans différents ouvrages, qui osera élever des écrans entre ces lumières et le monde ? Le Seigneur désire que nos frères fassent des plans afin que la lumière contenue dans des livres qui demeurent enfouis dans les magasins de nos maisons d’édition brille et éclaire tous ceux qui voudront la recevoir. — Manual for Canvassers, p. 47.(1902) LCE 160.2

Des publications pour toutes les classes socials — Aucun colporteur évangéliste ne devrait attribuer au livre qu’il vend plus de valeur qu’aux autres ouvrages exposant la vérité pour notre temps. Si ceux-ci concentraient leurs efforts sur la vente d’un seul ouvrage, en négligeant tous les autres, leur travail ne s’effectuerait pas conformément au plan divin. Les esprits n’ont pas tous la même tournure, et ce dont l’un sera friand n’aura aucun attrait pour un autre ; c’est pourquoi nous devrions disposer d’une large collection d’ouvrages présentant de diverses manières la réponse aux préoccupations actuelles, et le colporteur devrait y puiser avec sagesse. Que nul de ceux qui travaillent pour Dieu ne devienne étroit d’esprit et borné. Le Seigneur dispose de moyens variés pour accomplir son œuvre. En considérant un ouvrage comme supérieur aux autres, on court le risque d’éliminer précisément celui qui conviendrait le mieux pour éclairer les esprits. LCE 160.3

Il est inutile d’établir une discrimination entre les livres en question et de supputer lequel fera le plus de bien. Dieu fait une place à toutes les voix et à toutes les plumes qu’il a poussées à s’exprimer en son nom. Certains esprits auront de la peine à sonder nos ouvrages les plus difficiles, un exposé plus simple de la vérité leur sera plus facilement accessible. Que les chefs encouragent les plus faibles d’entre les ouvriers et témoignent d’un égal intérêt envers tous les moyens mis en œuvre en vue de préparer un peuple pour le jour du Seigneur. Il est des personnes auxquelles des journaux et des brochures seront plus utiles que des livres. Les journaux, les brochures et les feuilles volantes insistant sur certains enseignements bibliques méritent de retenir l’attention des colporteurs, car, semblables à de petits coins d’entrée, ils fraient la voie à des ouvrages plus importants. — Manual for Canvassers, p. 48, 49. (1902) LCE 161.1

Traités et feuilles volantes — Le colporteur devrait porter avec lui des traités, des feuilles volantes et de petits livres pour les donner à ceux qui ne peuvent les acheter. De cette manière, la vérité peut être introduite dans bien des foyers. — Tém., vol. II, p. 646. (1900) LCE 162.1

Des efforts plus intenses en faveur des ouvrages religieux — Le colportage de nos publications est un travail d’évangélisation important et fructueux. ... LCE 162.2

Nous avons beaucoup parlé en faveur du placement de nos ouvrages d’hygiène, et sommes toujours convaincus de sa nécessité. Néanmoins, des efforts plus intenses devraient être faits en vue de la diffusion de nos ouvrages religieux. Nos publications peuvent parvenir en des endroits où nous n’aurions pas la possibilité de faire des causeries, là précisément où le colporteur fidèle remplace le prédicateur. — Letter 14. (1902) LCE 162.3

Actuellement, il nous faut veiller attentivement à toutes les décisions que nous prenons quant à la publication de nos ouvrages. Il m’a été clairement indiqué que nous devons nous assurer, dans l’œuvre du colportage, les services d’hommes et de femmes capables. Une grande partie de l’effort fait en vue du placement de nos livres d’hygiène devrait être maintenant consacré à la vente d’ouvrages renfermant la vérité présente pour notre temps, afin que les preuves de notre foi et les événements qui surviendront bientôt soient connus. ... LCE 162.4

Nous devons engager dans cette œuvre tous ceux qui ont conscience d’être choisis par Dieu pour accomplir, non un quelconque travail commercial, mais une tâche destinée à communiquer au monde la lumière et la vérité émanant de la Bible. — Letter 72. ( 1907 ) LCE 163.1

Les petits livres au lieu des gros — Je ne crois pas qu’il soit bien de consacrer beaucoup d’attention à la vente des petits livres et de négliger celle des plus gros. Selon les révélations du Seigneur ces derniers devraient être répandus et c’est une erreur que de s’appliquer avec une telle ardeur à la vente des petits livres. — Manuscript 123. (1902) LCE 163.2

Pas de place pour les banalités — Nous sommes maintenant trop près de la fin de l’histoire de ce monde pour présenter aux gens des ouvrages qui ne renferment pas le message dont ils ont besoin. Attirez leur attention sur des livres ayant pour sujet la foi et la piété pratiques. Purifiez le camp et ignorez ces nombreux ouvrages qui n’apportent au monde aucune lumière. LCE 163.3

Je ne comprends pas pourquoi nos journaux contiennent de la publicité concernant autant de livres qui ne sont pas essentiels pour notre temps. On les trouve en grand nombre dans toutes les librairies. Pourquoi ne pas attirer l’attention sur des sujets relatifs à la vie éternelle ? Pourquoi ne pas faire un effort pour obtenir de nos prédicateurs, disséminés partout dans le monde, des récits de faits simples et véridiques ? Dieu approuverait de telles publications. Nous n’avons pas de temps à consacrer à des banalités, pas de temps à perdre avec des livres dont le seul but est d’amuser. — Counsels to Writers and Editors, p. 147, 148. (1899) LCE 163.4

Il m’a été révélé que les histoires banales présentées sous forme de livres ne sont pas indispensables à notre santé mentale. Le monde en est inondé et le fait qu’ils se vendent facilement ne signifie nullement que leur diffusion soit nécessaire. La passion du public pour ce genre de lecture engendre la création de toute une littérature sans valeur, comparable à de la paille, du bois et du foin. Ces ouvrages ont pour auteurs des gens dont l’esprit a été formé par des lectures romanesques. Tout ce que l’imagination peut créer remplit ces sortes d’ouvrages qui sont présentés au public comme une nourriture intellectuelle mais, la plupart du temps, sans en posséder les qualités. « Pourquoi mêler la paille au froment ? » Ayant affaire aux rudes réalités de l’existence, nous n’avons pas besoin de romans. — Counsels to Writers and Editors, p. 147. (1899) LCE 164.1

Lectures frivoles et romanesques — Le monde est inondé de livres qu’il vaudrait mieux brûler que répandre. Ceux qui racontent les guerres entre Indiens et autres histoires de ce genre, publiés et vendus dans un but lucratif sont d’un niveau si bas qu’il vaudrait mieux les ignorer. Ils exercent sur les esprits une fascination satanique. Les récits écœurants de crimes et d’atrocités séduisent les jeunes et créent en eux le désir de se rendre populaire, fût-ce au prix des actes les plus violents. Il y a d’autres ouvrages, à caractère historique, mais qui ne sont guère meilleurs. Les énormités, les cruautés, les pratiques licencieuses dépeintes dans ces écrits ont exercé sur bien des esprits l’action d’un levain néfaste, et ont amené leurs lecteurs à se rendre coupables d’actes répréhensibles. Les livres qui dépeignent les actions sataniques des hommes font au mal une publicité regrettable. Les horribles détails de crimes et de souffrances n’ont pas besoin d’être vécus à nouveau, et aucun de ceux qui croient à la vérité ne devrait se mêler d’en assurer le souvenir. LCE 164.2

Les romans d’amour et les histoires frivoles et passionnelles constituent un autre genre de littérature en malédiction pour ses lecteurs. L’auteur peut y ajouter une morale, et son ouvrage présenter à chaque page des sentiments religieux ; cependant, dans la plupart des cas, c’est Satan qui se déguise en ange de lumière afin de tromper et de séduire. L’esprit est influencé dans une large mesure par ce dont il se nourrit. Les lecteurs d’histoires sentimentales deviennent incapables d’accomplir leurs devoirs quotidiens. Ils vivent dans l’irréel, n’éprouvant aucun désir de travailler utilement ni de sonder les Ecritures afin d’être nourris de la manne céleste. Les facultés de leur esprit s’affaiblissent et perdent le pouvoir de s’appesantir sur les grandes questions du devoir et de la destinée humaine. LCE 165.1

J’ai vu que la jeunesse s’expose aux plus graves dangers lorsqu’elle lit des livres malsains. Satan cherche constamment à charmer les jeunes et les personnes d’âge mûr par des histoires sans valeur. Si l’on pouvait brûler une bonne quantité des livres qui se publient aujourd’hui, on enrayerait la marche d’un fléau effroyable qui affaiblit l’esprit et corrompt le cœur. Nul ne peut se dire assez affermi dans les principes pour pouvoir échapper à la tentation. Toutes ces lectures sans valeur devraient donc être résolument écartées. LCE 166.1

Le Seigneur ne nous a jamais permis d’imprimer ou de vendre de telles lectures, car elles sont pour bien des âmes une cause de perdition. Je sais ce que je dis, car ces choses m’ont été montrées clairement. Que ceux qui croient à la vérité n’entreprennent pas un tel travail dans l’intention de gagner de l’argent. Le Seigneur ferait reposer une malédiction sur l’argent ainsi gagné, et il en disperserait plus que vous n’en amasseriez. — Manual for Canvassers, p. 51-53. LCE 166.2

Colporter pour répandre la lumière — Notre époque connaît le triomphe de la vulgarité. Le monde est avide de sensationnel. Le pays est inondé de publications sans valeur, écrites dans la seule intention de gagner de l’argent ; les bons livres restent invendus. Ceux qui travaillent à la diffusion de publications tapageuses pour gagner davantage man- quent une occasion précieuse de faire le bien. L’effort est nécessaire pour attirer l’attention, intéresser les esprits aux livres de valeur et qui sont d’inspiration biblique. C’est une tâche plus grande encore que de trouver des ouvriers consciencieux et craignant Dieu disposés à faire connaître ces livres dans la seule intention de répandre la lumière. — Test., vol. V, p. 401, 402. (1885) LCE 166.3