Pour un bon Équilibre Mental et Spirituel 2

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Chapitre 68 — Relations sociales

Une branche de l'éducation à développer — La sociabilité chrétienne est vraiment trop peu cultivée par le peuple de Dieu. Cette branche de l'éducation ne devrait pas être négligée ou perdue de vue dans nos écoles. — Témoignages pour l'Église 2:511 (1900). EMS2 645.1

Avantages sociaux et talents — Ceux qui ont une nature aimante et généreuse sont tenus d'en faire bénéficier non seulement leurs amis, mais aussi les personnes qui pourraient avoir besoin d'aide. Les avantages d'ordre social sont aussi des talents qui doivent servir au bien de tous ceux qui entrent en contact avec nous. — Les paraboles de Jésus, 307 (1900). EMS2 645.2

Pas des atomes indépendants — Il faut apprendre aux élèves qu'ils ne sont pas des atomes indépendants, mais que chacun est un fil qui doit s'unir à d'autres pour composer un tout. Cette instruction ne peut avoir nulle part ailleurs plus de valeur que dans le foyer de l'école. Là, les élèves ont journellement des occasions qui, saisies, peuvent contribuer grandement à l'édification des caractères. Il appartient donc aux élèves d'employer leur temps et de tirer parti des circonstances de leur milieu de manière à développer un caractère qui les rendra heureux et utiles. EMS2 645.3

Ceux qui se replient sur eux-mêmes, ne voulant pas s'unir aux autres pour leur être utiles, perdent de nombreuses bénédictions, car le contact mutuel affine et polit, et les relations sociales offrent l'occasion de faire des connaissances, de contracter des amitiés, qui créent une atmosphère d'unité et d'amour, agréable aux yeux de Dieu et des habitants du ciel. — Témoignages pour l'Église 2:512 (1900). EMS2 646.1

Importance des relations sociales — C'est grâce aux relations sociales que le christianisme entre en contact avec le monde. A tout homme et à toute femme qui a goûté l'amour du Christ et dont le cœur a bénéficié de l'illumination divine, le Seigneur demande de projeter la lumière sur le chemin obscur de ceux qui ignorent la meilleure voie... Il faut tirer parti du pouvoir des relations sociales, sanctifiées par l'Esprit du Christ, afin de gagner des âmes au Sauveur. — Testimonies for the Church 4:555 (1881). EMS2 646.2

Cultiver les relations entre chrétiens — Nous perdons beaucoup en négligeant de nous unir à d'autres chrétiens en vue de nous encourager mutuellement au service du Seigneur. Les vérités de la Parole inspirée perdent leur éclat et leur importance. Nos cœurs ne sont plus éclairés et vivifiés par leur influence sanctifiante, et nous déclinons spirituellement. Dans nos rapports entre chrétiens, nous perdons beaucoup par le manque de sympathie les uns envers les autres. Celui qui se renferme en lui-même n'occupe pas la place que le Seigneur lui avait assignée. Le fait de cultiver notre faculté de vivre en société nous porte à sympathiser avec autrui et contribue à notre développement en vue du service de Dieu. — Le Meilleur Chemin, 99 (1892). EMS2 646.3

Le ministère du Christ — sa dimension sociale — Toute la vie du Sauveur se caractérisait par une action de bienfaisance désintéressée et par la beauté de la sainteté. Il est notre modèle en matière de bonté. Dès le début de son ministère, les hommes commencèrent à mieux comprendre le caractère de Dieu. Il pratiquait ce qu'il prêchait dans sa propre vie. Il était conséquent avec lui-même sans verser pour autant dans l'obstination; il était bienveillant sans faiblesse; il était compatissant et sensible sans tomber dans le sentimentalisme. Il était profondément sociable, et pourtant il gardait une réserve qui écartait toute familiarité. Sa tempérance ne le conduisit jamais au fanatisme ou à l'austérité. Bien que ne se conformant pas au monde, il était attentif aux besoins du plus humble des hommes. — Counsels to Parents, Teachers, and Students, 262 (1913). EMS2 646.4

Respect de la dignité humaine — Il [Jésus] s'asseyait en hôte à la table des publicains. Par sa sympathie et son amabilité en société, il montrait qu'il reconnaissait la dignité humaine. Les hommes aspiraient à mériter sa confiance. Ses paroles descendaient sur leurs cœurs assoiffés avec une puissance vivifiante et bénissante. De nouveaux désirs s'éveillaient. Pour ces parias de la société s'ouvrait la possibilité d'une vie nouvelle. — Le ministère de la guérison, 23 (1905). EMS2 647.1

Ne pas renoncer aux relations sociales — Le Christ enseigna à ses disciples comment se comporter en société. Il les instruisit concernant les devoirs et les règles de la vie sociale, qui sont les mêmes que les lois du royaume de Dieu. Par exemple, il leur fit comprendre que, lorsqu'ils assistaient à une réunion, ils ne devaient pas sentir qu'ils n'avaient rien à dire. Quand Jésus participait à un repas de fête, ses propos différaient nettement de ceux qu'on y entendait habituellement. Chaque parole qu'il prononçait était une odeur de vie donnant la vie. Il s'exprimait avec clarté et simplicité. Ses mots étaient comme des pommes d'or sur des ciselures d'argent. Proverbes 25:11. — The Review and Herald, 2 octobre 1900; My Life Today, 190. EMS2 647.2

Savoir prendre des initiatives — Tous ceux qui prêchent la Parole, tous ceux qui ont reçu l'Evangile de la grâce, devraient suivre l'exemple du Christ: l'exemple qu'il leur a laissé en associant ses intérêts à ceux de l'humanité. Nous ne devons pas renoncer à la vie sociale. Nous ne devons pas nous isoler. Pour atteindre toutes les classes, il faut aller à leur rencontre. La plupart du temps les hommes ne viendront pas, d'eux-mêmes, à nous. Ce n'est pas seulement du haut de la chaire que la vérité divine peut toucher les cœurs. Un autre champ d'activité, quoique plus humble, est plein de promesses: c'est celui qu'offrent le logis du pauvre et le palais du riche, la table hospitalière et les réunions ayant pour but un divertissement légitime. — Jésus Christ, 136 (1898). EMS2 647.3

Ne pas pratiquer l'absentéisme — La perte ressentie lorsque des gens ne viennent pas aux rencontres du peuple de Dieu n'est pas minime. En tant qu'enfants de Dieu, nous devons prendre notre place dans toute assemblée du Seigneur, là où son peuple est censé être présent, et y donner la parole de vie. Tous ont besoin de lumière et de toute l'aide que l'on peut obtenir afin qu'après avoir entendu et reçu les précieux messages du ciel, par l'entremise des agents désignés par Dieu, on soit en mesure de transmettre à d'autres la lumière reçue. — Lettre 117, 1896. EMS2 648.1

Le rôle de l'éducation — L'éducation donnée à la jeunesse influera sur la société qui est désaxée et qui a besoin de passer par une transformation. Beaucoup pensent que de meilleurs moyens d'éducation, plus d'adresse et de plus récentes méthodes mettraient les choses au point. Ils prétendent croire aux divins oracles et les accepter, et pourtant ils accordent à la Parole de Dieu une place de deuxième ordre dans leur système pédagogique. Ce qui devrait avoir la priorité est subordonné aux directives humaines. — Témoignages pour l'Église 2:494 (1900). EMS2 648.2

Influence sociale du foyer* — La mission confiée au foyer chrétien s'étend bien au-delà du cercle familial. Un tel foyer doit être une véritable leçon de choses pour tous ceux qui l'entourent, illustrant l'excellence des vrais principes. Supérieure en puissance aux plus beaux sermons sera l'influence exercée par son moyen sur les cœurs. Les jeunes gens et les jeunes filles qui en sortent répandent autour d'eux les enseignements qu'ils y ont reçus. Des principes élevés sont ainsi introduits dans d'autres familles et une influence ennoblissante opère au sein de la société. — Le ministère de la guérison, 298 (1905). EMS2 648.3

Des facteurs puissants — L'amabilité et la sociabilité chrétiennes sont des facteurs puissants pour gagner les affections de la jeunesse. — Counsels to Parents, Teachers, and Students, 208 (17 septembre 1902). EMS2 649.1

Un édifice chancelant — Déjà la doctrine selon laquelle l'homme est dispensé d'obéir aux commandements de Dieu a oblitéré le sentiment de l'obligation morale et déclenché sur le monde un déluge d'iniquités. L'anarchie, la dissipation, le dérèglement déferlent sur nous comme un raz de marée dévastateur. Satan est à l'œuvre dans la famille. Sa bannière flotte jusque sur les foyers soi-disant chrétiens. On y trouve l'envie, la suspicion, l'hypocrisie, l'éloignement, les inimitiés, les querelles, la trahison des affections, la sensualité. Tout le système des principes religieux, qui devrait servir de base et de cadre à l'édifice social, ressemble à une masse chancelante, prête à s'effondrer. — La tragédie des siècles, 634, 635 (1888). EMS2 649.2

Des lois propres à sauvegarder l'égalité sociale — Le Seigneur désirait aussi élever une barrière contre l'amour insatiable des richesses et combattre le fléau qui résulte de l'accroissement continuel de la fortune chez certaines classes de la société, tandis que chez d'autres la misère s'aggrave. En effet, sans frein, la puissance des riches aboutit au monopole et les pauvres, tout aussi estimables aux yeux du Seigneur, sont considérés et traités par leurs frères plus favorisés comme une race inférieure. EMS2 649.3

Cette oppression suscite des sentiments de colère et de haine chez les indigents, en proie au découragement et au désespoir, et se traduisent par des conflits meurtriers, désorganisateurs et destructeurs de l'ordre civil. Or les lois établies par Dieu en Israël avaient pour but de préserver l'égalité sociale; l'année sabbatique et le jubilé avaient pour but de rétablir et de reconstituer ce qui, dans l'intervalle, s'était désaxé dans l'économie sociale et politique de la nation. — Patriarches et prophètes, 521, 522 (1890). EMS2 649.4

Un moyen de mettre le caractère à l'épreuve — Il n'entrait pas dans les desseins de Dieu que la pauvreté disparaisse un jour de la terre. Les classes de la société ne devaient jamais être uniformisées, car la diversité des conditions qui caractérisent l'humanité est un des moyens par lesquels le Seigneur entendait mettre le caractère à l'épreuve et le développer. EMS2 650.1

Nombreux sont ceux qui ont défendu avec vigueur l'idée que tous les hommes devaient participer équitablement aux bénédictions temporelles de Dieu, mais tel n'était pas le plan du Créateur. Le Christ a dit que nous aurions toujours des pauvres avec nous. Les pauvres comme les riches ont été rachetés par son sang. Or, dans la plupart des cas, parmi ceux qui se disent ses disciples, les premiers le servent d'un cœur sincère, tandis que les seconds s'attachent à leurs richesses terrestres et oublient le Christ. Les soucis de la vie et l'avidité des richesses éclipsent la gloire du monde éternel. Ce serait pour l'humanité le pire des malheurs si tous étaient placés sur un pied d'égalité en ce qui concerne les biens d'ici-bas. — Testimonies for the Church 4:551, 552 (1881). EMS2 650.2

L'esprit de caste éliminé — La religion du Christ élève le chrétien à un niveau supérieur de pensée et d'action, tandis qu'elle lui présente toute la race humaine comme l'objet de l'amour de Dieu puisqu'il l'a acquise par le sacrifice de son Fils. Aux pieds de Jésus, le riche et le pauvre, le savant et l'ignorant se rencontrent, sans souci de caste et de prééminence mondaine. Toutes les distinctions sont oubliées lorsque nous levons les yeux vers celui dont nos péchés ont percé les mains et les pieds. EMS2 650.3

Le renoncement, la condescendance, l'infinie compassion de celui qui était souverainement élevé dans le ciel couvrent de honte l'orgueil humain, la vanité et les préjugés sociaux. La religion pure et sans tache manifeste ses principes d'origine céleste en amenant à l'unité tous ceux qui sont sanctifiés par la vérité. Chaque chrétien voit en son frère une âme que le Christ a payée de son sang et ensemble ils sentent qu'ils dépendent de la même façon de celui qui les a rachetés pour Dieu. — Ministère évangélique, 324 (1915). EMS2 651.1

Un remède aux maux de la société — C'est aux richesses spirituelles dont il fit profiter ses sujets que le règne de Josaphat dut sa prospérité. L'obéissance à la loi divine est, en effet, d'une grande efficacité. Lorsqu'on se conforme à ses exigences, une transformation merveilleuse s'opère qui procure la paix aux hommes de bonne volonté. Si les enseignements de la Parole de Dieu dirigeaient la vie de tout homme et de toute femme, si leur esprit et leur cœur étaient contrôlés par sa puissance bienfaisante, les maux qui affectent le bien national et la vie sociale disparaîtraient. De chaque foyer se dégagerait une influence qui fortifierait les individus dans leur vie spirituelle et morale, de sorte que les nations seraient dans les meilleures conditions possible. — Prophètes et rois, 144 (1917). EMS2 651.2

La sociabilité, source de bonheur — Aux Israélites qui demeuraient à une très grande distance du tabernacle, l'assistance à ces assemblées annuelles [la fête des tabernacles] prenait plus d'un mois chaque année. Cet exemple de zèle pour la cause de Dieu devrait augmenter à nos yeux l'importance du culte public et la nécessité de subordonner nos intérêts personnels et terrestres aux choses spirituelles et éternelles. EMS2 651.3

Négliger le privilège de nous affermir dans la foi et nous encourager mutuellement dans le service de Dieu, c'est subir une grande perte. Les vérités de la Parole inspirée perdent à nos yeux leur importance et leur éclat. Nos cœurs cessent d'être éclairés et réchauffés par les effluves sanctifiantes d'en haut, et notre vie spirituelle s'étiole. Les chrétiens en général se privent de bien des joies par leur manque de sympathie. Celui qui se replie sur lui-même ne remplit pas le rôle que Dieu lui a confié. Enfants d'un même Père, nous dépendons les uns des autres. Dieu et l'humanité ont des droits sur nous. Lorsque nous cultivons soigneusement la sociabilité de notre nature, nous apprenons à sympathiser avec nos frères et à trouver notre bonheur à leur faire du bien. — Patriarches et prophètes, 529 (1890). EMS2 651.4

Les critères humains ne sont pas l'étalon — J'insiste constamment sur le besoin pour tout homme de faire de son mieux en tant que chrétien, de se former lui-même pour réaliser la croissance, le développement de l'esprit et la noblesse du caractère qui sont à la portée de tous. Dans tout ce que nous faisons, nous devons garder les uns avec les autres une relation empreinte de l'esprit du Christ. Nous devons utiliser toutes nos forces spirituelles pour exécuter des plans judicieux grâce à une action vigoureuse. Les dons de Dieu doivent être employés pour le salut des âmes. Nos relations mutuelles ne doivent pas être motivées par des critères humains mais par l'amour divin, celui qui s'est exprimé par le don de Dieu à notre monde. — Counsels to Parents, Teachers, and Students, 256 (1913). EMS2 652.1

Un objectif: le salut des âmes — D'une manière toute spéciale, ceux qui ont goûté l'amour du Christ devraient développer leurs facultés sociales, ce qui leur permettrait de gagner des âmes à leur Sauveur. Le Christ ne doit pas être tenu caché dans leurs cœurs, comme un trésor secret, jalousement gardé pour soi, ou manifesté à ceux qui leur plaisent. EMS2 652.2

Les élèves doivent être éduqués de telle sorte qu'ils manifestent l'idéal du Christ envers ceux qui en ont le plus besoin, même s'ils ne sont pas leurs compagnons favoris. En tous temps et en tous lieux, Jésus manifestait un intérêt compatissant à l'égard de la famille humaine et la lumière d'une piété joyeuse émanait de sa personne. Nos élèves doivent apprendre à marcher sur ses traces, à manifester le même intérêt altruiste, la même sympathie, le même amour pour leurs camarades, le même désir d'amener des âmes au Sauveur. Le Christ devrait être dans leur cœur comme une source d'eau jaillissant jusque dans la vie éternelle, rafraîchissant tous ceux qui viennent s'y abreuver. — Témoignages pour l'Église 2:512 (1900). EMS2 652.3

Nous devrions tous devenir des témoins de Jésus. Les influences sociales, sanctifiées par la grâce du Christ, doivent servir à gagner des âmes au Sauveur. Montrons au monde que nous ne sommes pas absorbés égoïstement par nos propres intérêts, que nous désirons que d'autres partagent nos bénédictions et nos privilèges. Qu'ils voient que notre religion ne nous rend pas durs et autoritaires. Tous ceux qui affirment avoir trouvé le Christ doivent servir comme lui de manière à être utiles aux hommes. — Jésus Christ, 136 (1898). EMS2 653.1