Pour un bon Équilibre Mental et Spirituel 1

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Section 7 — Adolescence et jeunesse

Chapitre 31 — Les problèmes des jeunes

Réceptifs et prometteurs — Les jeunes sont réceptifs, vifs, ardents et prometteurs. Une fois qu'ils ont goûté les bienfaits de l'abnégation, ils n'auront de cesse jusqu'à ce qu'ils s'instruisent constamment aux pieds du souverain Maître. Le Seigneur ouvrira des voies devant ceux qui répondent à son appel. — Testimonies for the Church 6:471 (1900). EMS1 289.1

Choisir sa destinée — Par les pensées et les sentiments qu'il cultive durant ses premières années, chaque jeune détermine l'histoire de sa propre vie. Des habitudes correctes, vertueuses, responsables, contractées pendant la jeunesse façonneront le caractère et marqueront généralement l'orientation de la vie entière. D'après leur choix, les jeunes peuvent devenir vicieux ou vertueux. Ils peuvent aussi bien se distinguer par des actions édifiantes et nobles que par des crimes odieux et de la perversité. — The Signs of the Times, 3 novembre 1881; Child Guidance, 196. EMS1 289.2

Une éducation défectueuse — Elle aura des effets désastreux sur les facultés mentales et morales, l'éducation qui ne se préoccupe pas d'apprendre aux jeunes à penser et à agir par eux-mêmes, dans la mesure où le permettent leurs propres capacités et leur tournure d'esprit, afin que par ce moyen ils arrivent à la maturité de pensée et à un sentiment de respect et de confiance en soi. Lorsque de telles personnes devront agir par elles-mêmes, la preuve sera faite qu'elles ont été dressées à la manière des animaux, et non éduquées. La volonté, au lieu d'être dirigée, a été brisée et soumise à l'austère discipline imposée par les parents et les maîtres. — Témoignages pour l'Église 1:361 (1872). EMS1 289.3

Apprendre à se contrôler — Les enfants ont une volonté consciente qui doit être entraînée à contrôler toutes leurs facultés. Les animaux subissent un dressage, car ils ne sont pas doués de raison. Mais il faut apprendre à l'esprit humain à se contrôler et à contrôler l'être tout entier, tandis que les animaux sont sous l'autorité d'un maître et sont entraînés à lui obéir. Le maître est l'esprit, le jugement et la volonté de la bête. Si un enfant était dressé à la façon des animaux, il n'aurait pas de volonté propre. Sa personnalité même serait anéantie par celle de l'homme qui l'éduque; sa volonté, ses intentions et ses buts seraient soumis à la volonté de son maître. EMS1 290.1

Les enfants élevés de la manière que nous venons de décrire seront toujours déficients au point de vue force morale et responsabilité individuelle. Ils n'ont pas été habitués à agir d'après leur raison et selon des principes établis. Leur volonté a été soumise à celle d'autrui et on n'a pas fait appel à leur intelligence afin qu'elle se fortifie par l'exercice. On ne les a pas habitués à mettre en œuvre leurs plus hautes énergies, lorsque cela était nécessaire, selon leur tempérament particulier et leurs aptitudes personnelles. Mais il ne faut pas s'arrêter là et les maîtres doivent se préoccuper particulièrement du développement des facultés les plus faibles, afin qu'elles soient aussi exercées et amenées à l'égal des plus fortes, de sorte que l'esprit atteigne un équilibre normal. — Témoignages pour l'Église 1:359, 360 (1872). EMS1 290.2

Incapables de penser et d'agir par eux-mêmes — De nombreux enfants paraissent bien élevés tant qu'ils sont sous l'influence d'une discipline donnée. Mais quand le système de règles qui les entourait a disparu, ils semblent incapables de penser, d'agir ou de décider par eux-mêmes. Ces enfants ont été longtemps soumis à une règle de fer, on ne leur a pas permis de penser et d'agir par eux-mêmes dans les matières où il aurait été grandement nécessaire qu'ils y soient habitués, de telle sorte qu'ils n'ont pas confiance en eux pour se conduire suivant leur propre jugement et n'osent pas avoir une opinion personnelle. EMS1 291.1

Lorsqu'ils se séparent de leurs parents, ils sont facilement entraînés par le jugement des autres dans la mauvaise direction. Ils n'ont pas de stabilité de caractère. On n'a pas fait appel à leur propre jugement pour autant que cela était possible, aussi leur esprit n'a-t-il pas été convenablement formé et affermi. Ils ont été si longtemps sous le contrôle absolu de leurs parents qu'ils en sont entièrement dépendants. — Témoignages pour l'Église 1:360 (1872). EMS1 291.2

Conséquences d'une éducation obtenue par la contrainte — Les parents et les maîtres qui se vantent d'avoir un contrôle parfait sur l'esprit et la volonté des enfants dont ils s'occupent, cesseraient d'être fiers des résultats dont ils se prévalent s'ils pouvaient discerner quelle sera la vie des hommes qu'ils auront ainsi subjugués par la force et la peur. De telles personnes seront pratiquement inaptes à faire face aux responsabilités de l'existence. Privés de la direction de leurs parents et de leurs maîtres, obligés de penser et d'agir par eux-mêmes, ces jeunes gens courent presque infailliblement le risque de suivre une mauvaise ligne de conduite et de céder à la puissance de la tentation. La vie présente ne sera pas pour eux un succès et leur vie religieuse aura de sérieuses déficiences. — Témoignages pour l'Église 1:361 (1872). EMS1 291.3

La discipline de la vie — Au-delà la discipline de la maison et de l'école, il y a la sévère discipline de la vie. Il faut apprendre aux enfants, aux jeunes gens, à s'y soumettre avec sagesse. C'est vrai que Dieu nous aime, qu'il agit pour notre bonheur, et que nous n'aurions jamais connu la souffrance si sa loi avait été respectée; ce n'est pas moins vrai qu'en ce monde les conséquences du péché: la douleur, la peine, les fardeaux, se font sentir dans chaque vie. Nous pouvons faire beaucoup de bien à nos enfants, à nos jeunes, en leur apprenant à affronter courageusement ces difficultés. Nous devons leur témoigner notre sympathie, mais non les inciter à s'apitoyer sur eux-mêmes; ils ont besoin d'être encouragés, fortifiés, et non affaiblis. — Éducation, 327 (1903). EMS1 291.4

Réactions aux règles de fer — Ne mettez pas une parcelle de dureté dans votre discipline. Ne donnez pas d'ordres sévères aux jeunes. Ce sont ces injonctions et ces règles de fer qui les incitent à faire cela même qu'on leur interdit. Quand vous donnez un avertissement ou que vous adressez une réprimande à un jeune, faites-le comme quelqu'un qui recherche son intérêt. Les jeunes doivent se rendre compte que vous désirez sincèrement que leurs noms bénéficient d'une mention favorable dans les livres du ciel. — Letter 67, 1902; Medical Ministry, 180. EMS1 292.1

Un message du Seigneur adressé aux jeunes — Les jeunes peuvent exercer une grande influence, à condition qu'ils renoncent à leur orgueil et à leur égoïsme et qu'ils se consacrent à Dieu; mais en règle générale, ils ne veulent pas porter les fardeaux des autres. Selon eux, chacun doit porter lui-même ses fardeaux. Mais le temps est venu où Dieu demande un changement sur ce point. Il appelle jeunes et vieux à être zélés et à se repentir. S'ils persistent dans leur tiédeur, il les vomira de sa bouche. Le témoin véritable déclare: “Je connais tes œuvres”. Jeune homme, jeune fille, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, tes œuvres sont connues. Es-tu riche en bonnes œuvres? Jésus vient à toi comme un conseiller: “Je te conseille d'acheter chez moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies.” Apocalypse 3:18. — Testimonies for the Church 1:485 (1867). EMS1 292.2

Le pouvoir des bonnes pensées — Songeons à la puissance ennoblissante des pensées pures. C'est là que réside la seule sécurité de l'âme. Un homme “est tel que sont les pensées dans son âme”. Proverbes 23:7. On parvient à se maîtriser par l'exercice. Ce qui paraît tout d'abord difficile devient facile par la répétition constante. C'est ainsi que les bonnes pensées et les bonnes actions deviennent habituelles. Si nous le voulons, nous pouvons nous détourner de tout ce qui est bas et inférieur, et nous élever jusqu'à un haut idéal; nous serons alors respectés des hommes et aimés de Dieu. — Le ministère de la guérison, 425 (1905). EMS1 293.1

De tristes exemples de l'histoire — Le caractère de Napoléon Bonaparte fut grandement influencé par l'éducation qu'il reçut dans son enfance. Des éducateurs malavisés lui inspirèrent la soif des conquêtes en le mettant à la tête d'armées imaginaires. Ainsi furent jetées les bases de sa carrière émaillée de luttes et de carnages. Si l'on avait mis les mêmes soins et déployé les mêmes efforts pour faire de lui un homme de bien, en inculquant à son jeune cœur l'esprit de l'Evangile, son histoire eût été toute différente. EMS1 293.2

On rapporte que dans son jeune âge, le sceptique David Hume [historien et philosophe écossais], croyait sincèrement dans la Parole de Dieu. Etant en relation avec des gens qui participaient à des débats, il avait été désigné pour présenter les arguments en faveur de l'incrédulité. Il se mit donc à étudier avec ardeur et persévérance, et son esprit vif et pénétrant s'imprégna des sophismes du scepticisme. Il ne tarda pas à épouser ses théories erronées, et tout le reste de sa vie fut assombri par l'incrédulité. — The Signs of the Times, 3 novembre 1881; Child Guidance, 196. EMS1 293.3

Influence de la lecture* — De nombreux jeunes se passionnent pour les livres. Ils lisent tout ce à quoi ils ont accès. J'engage les parents à modérer la soif de lecture de tels enfants. Ecartez de vos tables les magazines et les journaux qui contiennent des histoires d'amour. Remplacez-les par des livres qui aideront les jeunes à introduire dans l'édification de leur caractère l'élément essentiel, c'est-à-dire l'amour et la crainte Dieu, ainsi que la connaissance du Christ. Encouragez vos enfants à meubler leur esprit avec des notions de valeur, afin que ce qui est bien remplisse leur âme, domine son pouvoir et ne laisse aucune place aux pensées impures et avilissantes. Mettez un frein à la soif de lectures qui ne procurent pas une bonne nourriture à l'esprit. L'argent dépensé pour des romans photos peut paraître négligeable, mais c'est encore trop pour obtenir beaucoup d'éléments qui égarent et font par ailleurs si peu de bien. — Counsels to Parents, Teachers, and Students, 133 (1913). EMS1 293.4

L'étude de la Bible — sa valeur — L'esprit se met au niveau des choses qui lui sont familières. Si tous étudiaient la Bible**, nous aurions affaire à des gens mieux développés, capables de réfléchir plus profondément et de montrer un degré d'intelligence supérieur à celui que l'on atteindrait par la seule étude des sciences et de l'histoire profanes. La Bible procure au chercheur consciencieux une discipline mentale avancée; ses facultés mentales sont enrichies par la contemplation des choses divines; le moi est humilié, tandis que Dieu et sa vérité révélée sont exaltés. — The Review and Herald, 21 août 1888; Fundamentals of Christian Education, 130. EMS1 294.1

Nécessité d'une expérience religieuse personnelle — Dieu devrait être le suprême objet de nos pensées. Le fait de méditer sur sa Personne et d'intercéder auprès de lui élève l'âme et vivifie les sentiments. En négligeant la méditation et la prière, on aboutit inévitablement à une diminution de l'intérêt spirituel qui se soldera par l'indifférence et l'indolence. EMS1 294.2

La religion n'est pas faite seulement d'émotions et de sentiments; mais c'est un principe qui est étroitement lié à tous les devoirs quotidiens et à toutes les affaires de la vie. Rien ne devrait être entrepris, aucune affaire ne devrait être traitée qui ne soit en accord avec ce principe. Si l'on veut garder la religion pure et sans tache, il faut travailler et persévérer dans l'effort. EMS1 294.3

Nous devons faire notre part. Personne d'autre ne peut accomplir notre œuvre. Nous seuls pouvons travailler à notre salut avec crainte et tremblement. Telle est l'œuvre que le Seigneur nous a confiée. — Testimonies for the Church 2:505, 506 (1870). EMS1 295.1

Les bienfaits du travail manuel — Aujourd'hui comme au temps d'Israël, il est indispensable à tout jeune de s'initier aux devoirs de la vie pratique et d'apprendre un métier. Cela est essentiel non seulement comme sauvegarde contre des vicissitudes possibles, mais aussi en vue du développement physique, mental et moral. Cette nécessité s'impose même à ceux qui croient n'avoir jamais besoin de travailler pour vivre. Nul ne peut conserver une forte constitution et une santé prospère sans exercices physiques. La discipline d'un travail bien organisé n'en est pas moins essentielle à l'obtention d'un esprit fort et productif et d'un caractère noble. — Patriarches et prophètes, 588 (1890). EMS1 295.2

La paresse, un péché — L'idée que l'ignorance d'une profession utile est la caractéristique obligée d'un vrai gentleman ou d'une dame bien élevée est contraire au plan de Dieu dans la création de l'homme. La paresse est un péché, et l'inaptitude à remplir les tâches ordinaires de la vie est le fruit d'une absurdité qui, dans la vie future, sera la cause d'amers regrets. — The Signs of the Times, 29 juin 1882; Fundamentals of Christian Education, 75. EMS1 295.3

Apprentissage des tâches domestiques — Durant l'enfance et l'adolescence, il faudrait joindre la formation pratique à l'éducation littéraire. Les enfants devraient apprendre à participer aux travaux domestiques. On devrait leur enseigner comment ils peuvent aider leur père et leur mère dans les petites choses qui sont à leur portée. Leurs esprits devraient s'habituer à réfléchir et leur mémoire devrait être mise à l'épreuve pour qu'ils n'oublient pas les tâches qui leur ont été confiées. En cultivant l'habitude de se rendre utiles à la maison, ils apprennent à remplir des devoirs pratiques appropriés à leur âge. Si les enfants sont éduqués comme il convient au foyer, ils ne traîneront pas dans les rues, y recevant l'éducation hasardeuse que beaucoup d'enfants reçoivent. Les parents qui aiment vraiment leurs enfants ne permettront pas qu'ils prennent des habitudes de paresse et d'ignorance à l'égard des travaux domestiques. — Counsels to Parents, Teachers, and Students, 149 (1913). EMS1 295.4

Ce que toute femme devrait savoir — Beaucoup de femmes, considérées comme bien éduquées, et qui ont obtenu des diplômes avec mention dans un établissement scolaire, sont honteusement ignorantes concernant les tâches pratiques de la vie. Elles sont dépourvues des qualifications requises pour la bonne marche d'une famille, lesquelles sont essentielles à son bonheur. Elles ont beau parler de la position élevée de la femme et de ses droits, elles n'en sont pas moins très au-dessous de la sphère qui lui est propre. EMS1 296.1

Il appartient à toute fille d'Eve d'acquérir une connaissance complète des tâches familiales, et de recevoir une formation concernant tous les aspects du travail domestique. Toute jeune femme devrait être éduquée de telle sorte que, si elle était appelée à remplir son rôle d'épouse et de mère, elle puisse exercer ses fonctions comme une reine dans son propre domaine. Elle devrait être pleinement compétente pour guider et instruire ses enfants... EMS1 296.2

Il est de son ressort de connaître le fonctionnement du corps humain, les principes de l'hygiène, ce qui touche au régime alimentaire et à l'habillement, au travail et aux loisirs et à une multitude d'autres tâches qui intéressent directement le bien-être de son foyer. Il lui appartient également d'apprendre à connaître les meilleurs moyens de soigner la maladie, afin qu'elle puisse prendre soin de ses enfants s'ils en étaient atteints, au lieu de confier ses bien-aimés aux mains d'infirmières et de médecins étrangers à la famille. — The Signs of the Times, 29 juin 1882; Fundamentals of Christian Education, 75. EMS1 296.3

Nécessité de la formation mentale — Les femmes qui font profession de piété négligent habituellement de cultiver leur esprit. Elles le laissent aller là où bon leur semble, sans contrôle. C'est une grave erreur. Nombreuses sont celles qui semblent dépourvues de force mentale. Elles n'ont pas appris à réfléchir, et par conséquent, elles s'imaginent en être incapables. La méditation et la prière sont nécessaires à la croissance en grâce. EMS1 297.1

S'il n'y a pas davantage de stabilité chez les femmes, c'est parce qu'il y a de leur part trop peu de formation mentale, trop peu de réflexion. Laissant leur esprit inactif, elles comptent sur d'autres pour faire l'effort mental à leur place, pour faire des plans, pour penser et se rappeler ce qui doit l'être; ainsi, elles deviennent de moins en moins compétentes. Certaines ont besoin de discipliner leur esprit par l'exercice. Elles doivent s'obliger à réfléchir. Si elles dépendent de quelqu'un d'autre pour penser à leur place, pour résoudre leurs difficultés, et qu'elles refusent d'obliger leur esprit à réfléchir, leur inaptitude à se souvenir, à prévoir et à discerner se confirmera. Chacun doit faire des efforts pour éduquer son esprit. — Testimonies for the Church 2:187, 188 (1868). EMS1 297.2

Le vêtement, un reflet — Le vêtement est un refet de l'esprit et du cœur. Ce que l'on porte sur soi est le signe de ce qui est en soi. Point n'est besoin d'être intelligent ou cultivé pour faire étalage de toilette. Le fait même que les femmes portent sur elles tant d'articles de vêtement superflus prouve qu'elles n'ont pas le temps de cultiver leur intelligence et de meubler leur esprit de connaissances utiles. — Manuscrit 76, 1900, p. 1. EMS1 297.3

Pureté en pensées, en paroles et en actes — J'insiste à nouveau auprès de vous sur la nécessité de cultiver la pureté dans toutes vos pensées, vos paroles et vos actions. Nous sommes individuellement responsables devant Dieu, ce que nul ne peut faire à notre place. Nous devons rendre la société meilleure qu'elle n'est, par le précepte, par des efforts personnels et par l'exemple. S'il est vrai que nous devons chercher à être sociables, que ce ne soit pas seulement pour nous distraire, mais avec un objectif à l'esprit. Il y a des âmes à sauver. — The Review and Herald, 10 novembre 1885; Evangelism, 445. EMS1 297.4

Une pratique avilissante.* — Certains enfants commencent à pratiquer la masturbation dès leur plus jeune âge, et à mesure qu'ils grandissent et prennent de la force, leurs passions sensuelles se développent. Leur esprit est agité. Les filles désirent la société des garçons, et les garçons celle des filles. Leur attitude n'est ni réservée ni modeste. Ils sont au contraire effrontés, insolents, et prennent des libertés déplacées. La pratique de la masturbation a avili leur esprit et entaché leur âme. Des pensées impures, la lecture de romans, d'histoires d'amour et de livres pornographiques excitent leur imagination et conviennent tout à fait à leurs esprits dépravés. EMS1 298.1

Ils n'aiment pas le travail, et quand ils sont engagés dans une tâche, ils se plaignent d'être fatigués: ils ont, soi-disant, mal au dos, mal à la tête. Est-ce que ce sont là des raisons valables? Sont-ils fatigués à cause de leur travail? Nullement! Cependant, les parents écoutent les plaintes de leurs enfants et les dispensent de travail et de responsabilités. C'est la plus mauvaise chose que ces parents peuvent faire pour eux. En agissant ainsi, ils suppriment pratiquement la seule barrière qui empêche à Satan d'avoir libre accès à l'esprit fragile de leurs enfants. Un travail utile serait dans une certaine mesure une protection contre l'emprise marquée qu'il a sur eux. — Testimonies for the Church 2:481 (1870). EMS1 298.2

La vitalité des jeunes — Nos églises ont besoin du talent de nos jeunes gens qui doivent être bien dirigés et bien entraînés. Il faut utiliser la vitalité débordante de la jeunesse. Si cette vitalité n'est pas employée pour le bien, elle sera utilisée de telle sorte qu'elle nuira à la spiritualité et qu'elle portera préjudice aux autres. — Ministère évangélique, 206 (1915). EMS1 298.3

Les jeunes ont besoin d'activité — Les jeunes ont un besoin naturel d'activité, et si, après avoir été retenus dans la salle de classe, ils ne trouvent pas un domaine légitime pour dépenser leurs énergies, ils deviennent nerveux, difficiles à maîtriser et sont enclins à pratiquer des sports violents et indignes, qui jettent le discrédit sur tant d'écoles et de collèges, et qui finissent même par de véritables scènes de débauche. Beaucoup de jeunes qui étaient innocents en quittant leur famille sont corrompus pas leurs fréquentations dans le milieu scolaire. — The Signs of the Times, 29 juin 1882; Fundamentals of Christian Education, 72. EMS1 299.1

Une bonne méthode — Les enfants et les jeunes ne retireront jamais autant de bienfaits d'une récréation que si elle a été profitable à autrui. D'un naturel enthousiaste et sensible, les jeunes sont prêts à répondre à ce qu'on leur propose. Le maître qui fera des projets de culture cherchera à éveiller chez ses élèves le désir d'embellir le terrain de l'école et la classe elle-même. Un double bénéfice en résultera. Les élèves n'auront aucune tentation d'abîmer ce qu'ils veulent au contraire embellir. Cette occupation éveillera en eux un goût raffiné, l'amour de l'ordre et du travail bien fait; et l'esprit d'amitié et d'entraide qu'ils développeront sera une bénédiction pour toute leur vie. — Education, 240 (1903). EMS1 299.2

Idées fausses sur la religion — Les jeunes se conduisent généralement comme si les précieuses heures de la grâce, durant lesquelles la miséricorde divine se prolonge, étaient semblables à de grandes vacances, et comme s'ils étaient dans ce monde pour leur propre plaisir et pour bénéficier d'une succession continuelle de divertissements. Satan a fait des efforts particuliers afin de les inciter à trouver leur satisfaction dans des loisirs profanes, et les pousser à se justifier en prétendant que ces loisirs sont innocents, inoffensifs, et même favorables à la santé. Certains médecins ont donné à penser que la spitualité et la piété envers Dieu nuisent à la santé, ce qui ne peut que réjouir l'adversaire de nos âmes. — Testimonies for the Church 1:501 (1867). EMS1 299.3

La religion du Christ défigurée — Il est des gens dont l'imagination est malade et qui ne représentent pas comme il faut la religion du Christ; ils n'ont pas assimilé la pure religion de la Bible. Certains se flagellent toute leur vie à cause de leurs péchés; ils ne voient rien d'autre qu'un Dieu dont la justice est offensée. Ils sont incapables de comprendre le Christ et sa puissance rédemptrice par les mérites de son sang. Il s'agit en général de personnes dont l'esprit n'est pas bien équilibré. EMS1 300.1

Par suite d'une maladie qui leur a été transmise par leurs parents et à cause d'une éducation défectueuse reçue dans leur jeunesse, ils ont contracté de mauvaises habitudes qui nuisent à leur corps et à leur esprit, si bien que leur sens moral est affecté au point de les rendre incapables de réfléchir et d'agir de façon rationnelle dans tous les domaines. Leur esprit n'est pas suffisamment équilibré. Loin d'être nuisibles à la santé, la piété et la justice sont la santé du corps et la force de l'âme. — Testimonies for the Church 1:501, 502 (1867). EMS1 300.2

Impulsion et principe — Agissez toujours par principe et non par impulsion. Tempérez de douceur et de bonté l'impétuosité de votre nature. Evitez toute légèreté et toute plaisanterie. Qu'aucun trait d'esprit déplacé ne s'échappe de vos lèvres. Ne laissez pas divaguer vos pensées. Maîtrisez-les au contraire, et soumettez-les au Christ. Occupez-les à la méditation des choses saintes. C'est ainsi qu'elles seront pures et justes, par la grâce du Christ. — Le ministère de la guérison, 425 (1905). EMS1 300.3

Renoncer au sentimentalisme — Vous vivez actuellement votre vie d'étudiant; que votre esprit s'intéresse à des sujets spirituels. Eliminez de votre vie tout sentimentalisme. Livrez-vous avec sérieux à l'étude personnelle et pratiquez la maîtrise de soi. Maintenant a lieu la formation de votre caractère; rien ne saurait donc vous apparaître négligeable ou secondaire dès lors que cela risque de réduire vos intérêts supérieurs et saints, et votre préparation efficace pour accomplir l'œuvre que Dieu vous a assignée. EMS1 300.4

Agissez toujours avec simplicité, mais fixez-vous un idéal élevé pour que vos facultés mentales s'expriment de façon harmonieuse et qu'elles se développent. Soyez décidé à corriger toute erreur. Les tendances héréditaires peuvent être surmontées, les brusques et violentes explosions de colère si bien maîtrisées que ces manifestations seront, par la grâce du Christ, entièrement dominées. Nous devons considérer que nous nous trouvons dans l'atelier de Dieu. — Letter 23, 1893. EMS1 301.1

L'expérience des aînés — On ne devrait pas laisser la jeunesse penser et agir en toute indépendance. Il faut apprendre aux enfants à respecter l'expérience de leurs parents et de leurs maîtres et à se laisser conduire par eux. L'éducation doit consister en une alliance des esprits des éducateurs et de leurs élèves, de telle sorte que ceux-ci comprennent la nécessité de rechercher le conseil de ceux-là. Lorsque les jeunes quitteront leurs parents et leurs maîtres, ils ne ressembleront pas au roseau agité par le vent. — Témoignages pour l'Église 1:360 (1872). EMS1 301.2

Une ambition légitime — Le Seigneur désire que nous acquérions le plus de connaissances possibles, avec l'unique intention d'en faire part à d'autres. Nul ne peut savoir où et comment il sera appelé à travailler ou à parler pour Dieu. Seul notre Père céleste sait ce qu'il peut faire des hommes. Il y a devant nous des possibilités que notre faible foi ne saurait discerner. Nous devrions être mentalement capables de présenter la parole de Dieu même aux plus hautes autorités de ce monde, de manière à glorifier son nom. Ne perdons pas la moindre occasion de nous perfectionner intellectuellement en vue de l'œuvre de Dieu. — Les paraboles de Jésus, 288 (1900). EMS1 301.3

Influence décisive des premières impressions — L'esprit n'est jamais inactif. Il est ouvert aux influences bonnes ou mauvaises. Tout comme l'expression humaine est fixée par l'artiste, il en est de même des pensées et des impressions gravées sur l'esprit de l'enfant. Que ces impressions soient terrestres parce que tirées de la terre, ou qu'elles soient morales et religieuses, elles sont presque ineffaçables. EMS1 301.4

Quand la raison est éveillée, l'esprit est rendu particulièrement sensible; de même, les premières leçons dispensées jouent un très grand rôle. Elles exercent une grande influence sur la formation du caractère. Si ces premières leçons laissent une empreinte favorable et si, à mesure que l'enfant grandit, il continue à s'y conformer, sa destinée terrestre et éternelle sera orientée dans le bon sens, selon la parole même du Seigneur: “Oriente le jeune garçon sur la voie qu'il doit suivre; même quand il sera vieux, il ne s'en écartera pas.” Proverbes 22:6. — Special Testimonies on Education, 71 (1897); Counsels to Parents, Teachers, and Students, 143. EMS1 302.1

Saisir les occasions avant qu'il ne soit trop tard — Le cœur des jeunes est aujourd'hui aussi malléable que la cire, et vous pouvez les encourager à apprécier la valeur du christianisme; mais dans quelques années, la cire risque de s'être changée en granit. — The Review and Herald, 21 février 1878; Fundamentals of Christian Education, 51. EMS1 302.2

C'est lorsqu'on est jeune que les affections sont les plus ardentes, que la mémoire est la plus fidèle et le cœur le plus sensible aux impressions divines; c'est durant la jeunesse que les capacités mentales et physiques doivent être mises en œuvre pour que les plus grands progrès puissent être faits en vue du monde présent et de celui qui est à venir. — The Youth's Instructor, 25 octobre 1894; Sons and Daughters of God, 78. EMS1 302.3