Pour un bon Équilibre Mental et Spirituel 1

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Chapitre 18 — La sécurité du foyer

La réussite dans le mariage là où se trouve Jésus — C'est en Dieu seul qu'un mariage peut être contracté dans les meilleures conditions possibles. Que l'amour humain soit inspiré par l'amour divin jusque dans ses manifestations les plus intimes. Une affection profonde, véritable et désintéressée ne s'épanouit que là où le Seigneur Jésus règne dans le cœur. — Le ministère de la guérison, 302, 303 (1905). EMS1 156.1

Pour atteindre l'idéal divin — Hommes et femmes peuvent atteindre l'idéal que Dieu leur propose, s'ils acceptent l'aide du Christ. Ce qui est impossible à la sagesse humaine, sa grâce l'accomplira pour ceux qui s'abandonnent à lui sans réserve. Sa providence unira les cœurs par des liens célestes; l'amour ne sera plus alors un simple échange de paroles douces et flatteuses. Les métiers du ciel entrelacent la chaîne et la trame avec bien plus de finesse et de solidité que ceux de la terre, et fournissent un tissu qui supporte les frottements, les tensions et les épreuves. Les cœurs sont unis par les fils d'or d'un amour éternel. — Le ministère de la guérison, 306 (1905). EMS1 156.2

Peser chaque sentiment — Que ceux qui envisagent le mariage pèsent chaque sentiment et surveillent chaque manifestation du caractère de celui ou de celle à qui ils pensent unir leur destinée. Que chaque pas vers cette union soit caractérisé par la modestie, la simplicité, la sincérité et le désir ardent de plaire à Dieu et de l'honorer. Le mariage influe sur la vie présente et sur la vie future. Un chrétien sincère ne formera pas de projets que Dieu ne puisse approuver. — Le ministère de la guérison, 303 (1905). EMS1 157.1

Une œuvre de longue haleine — De quelque soin et de quelque sagesse qu'ait été entouré un mariage, peu de couples connaissent une harmonie parfaite dès les premiers jours de leur vie à deux. L'union réelle ne se produit que dans les années qui suivent. — Le ministère de la guérison, 304 (1905). EMS1 157.2

Quand la période romantique disparaît — Lorsque les nouveaux mariés se trouvent en face des difficultés, les idées romantiques que l'imagination avait prêté au mariage disparaissent. Ils apprennent à se connaître tels qu'ils sont réellement, ce qui leur avait été impossible jusqu'alors. Cette période est la plus critique de leur existence. Le bonheur et le succès de toute leur vie future dépendent de l'attitude qu'ils auront à ce moment-là. S'ils découvrent l'un chez l'autre des défauts, ces cœurs que l'amour a unis apercevront aussi des qualités excellentes jusqu'alors insoupçonnées. Il faut chercher celles-ci plutôt que ceux-là. C'est souvent l'attitude de l'un des conjoints qui détermine celle de l'autre. EMS1 157.3

Beaucoup considèrent l'expression de leur affection comme une faiblesse et observent une réserve qui repousse. Cette manière d'agir empêche la sympathie de se manifester. Lorsqu'on réprime les sentiments de sociabilité et de dévouement, ils s'atrophient, et le cœur devient aride et froid. Gardons-nous de cette erreur. L'amour qui ne s'exprime pas s'étiole. Ne laissez pas souffrir un cœur uni au vôtre en négligeant de lui témoigner de la bonté et de la sympathie. — Le ministère de la guérison, 304 (1905). EMS1 157.4

L'amour suscite de nobles aspirations — Il faut donner de l'amour au lieu d'en exiger. Cultivez ce qu'il y a de plus noble en vous, et soyez empressés à reconnaître les qualités l'un de l'autre. Le sentiment d'être apprécié est une satisfaction et un stimulant merveilleux. La sympathie et le respect facilitent la marche vers la perfection, et l'amour lui-même augmente lorsqu'il vise un idéal toujours plus noble. — Le ministère de la guérison, 305 (1905). EMS1 158.1

Garder son individualité — Ni le mari, ni la femme, ne doit perdre son individualité, ou la laisser absorber par celle de l'autre. Il faut que chacun ait une communion personnelle avec Dieu, et lui demande: “Qu'est-ce qui est bien? Qu'est-ce qui est mal? Comment puis-je le mieux réaliser le but de mon existence?” Que votre affection monte vers celui qui a donné sa vie pour vous. Que le Christ soit le premier, le dernier et le mieux servi en toutes choses. A mesure que votre amour pour lui gagnera en profondeur, celui que vous manifestez l'un envers l'autre se purifiera et s'affermira. — Le ministère de la guérison, 305 (1905). EMS1 158.2

Nous avons une personnalité qui nous est propre; celle de la femme ne doit jamais être absorbée par celle de son mari. Dieu est notre Créateur; nous sommes ses créatures et nous lui appartenons parce qu'il nous a créés et rachetés. Nous désirons savoir dans quelle mesure nous pouvons rendre à Dieu, car il nous donne la force morale, il nous donne les capacités, il nous donne l'intelligence, et il veut que nous tirions le meilleur parti possible de ces précieux dons pour la gloire de son nom. — Manuscrit 12, 1895, p. 1. EMS1 158.3

Entière soumission à Jésus seul — Il est demandé à la femme de chercher constamment à craindre Dieu et à le glorifier. C'est au Seigneur Jésus Christ seul qu'elle doit se soumettre entièrement, lui qui, au prix inestimable de sa vie, l'a rachetée et l'a élevée au rang d'enfant de Dieu... Sa propre personnalité ne peut se fondre dans celle de son mari, car elle appartient au Christ par droit de rachat. — Letter 18, 1891; Foyer chrétien, 110. EMS1 158.4

Ne pensez jamais que votre mariage est une erreur — Quand surviennent les difficultés, les soucis et les découragements, n'entretenez pas la pensée que votre union est une erreur. Soyez déterminés à être l'un pour l'autre tout ce que vous pouvez être. Continuez à vous prodiguer les attentions des premiers jours. De toute manière, encouragez-vous mutuellement dans le combat de la vie. Appliquez-vous à augmenter le bonheur l'un de l'autre. Cultivez l'amour et l'indulgence. Le mariage sera alors le commencement du bonheur, au lieu d'en être la fin. La chaleur de l'amitié véritable, l'amour qui unit deux cœurs est un avant-goût des joies célestes. — Le ministère de la guérison, 304, 305 (1905). EMS1 159.1

Les relations conjugales soumises à la raison — Ceux qui considèrent les relations conjugales comme une institution divine et sacrée, régie par ses saints préceptes, seront gouvernés par les impératifs de la raison. Ils feront attention aux conséquences des privilèges attachés aux relations conjugales. Ils comprendront que leurs enfants sont des joyaux précieux que Dieu confie à leurs soins, et que, grâce à une éducation rigoureuse, ils effaceront de leurs natures les traces de rugosité, pour que leur éclat puisse paraître. Ils éprouveront le vif sentiment de leur devoir qui est de façonner le caractère de leurs enfants afin que ceux-ci agissent avec droiture dans la vie, que les autres soient éclairés de leur lumière, que le monde soit rendu meilleur du fait qu'ils y auront vécu, et que finalement ils soient aptes a la vie supérieure, au monde meilleur où ils brilleront à jamais en présence de Dieu et de l'Agneau. — Healthful Living, 48 (1865). EMS1 159.2

Organisation et harmonie — La famille doit être bien organisée. D'un commun accord, le père et la mère doivent assumer leurs responsabilités. Ensemble, ils doivent travailler pour le plus grand bien de leurs enfants. Il ne devrait pas y avoir de désaccord entre eux. Ils ne devraient jamais, en présence des enfants, critiquer les projets de leur conjoint ni mettre en cause son point de vue. Si la femme est inexpérimentée, elle devrait essayer de voir en quoi sa tâche complique celle de son mari lorsqu'il travaille au salut de leurs enfants. De son côté, le mari devrait prêter main forte à sa femme, lui donner de bons conseils, et l'encourager avec amour. — The Review and Herald, 8 juillet 1902. EMS1 159.3

Savoir se dominer — Les parents qui veulent gouverner leur foyer comme il convient doivent d'abord se dominer eux-mêmes. S'ils veulent qu'on n'écoute que, des paroles agréables dans leur famille, ils doivent faire en sorte que leurs enfants entendent uniquement des paroles plaisantes sortir de leur propre bouche. La moisson récoltée sera à l'image des graines qui auront été semées. Les parents ont à accomplir une œuvre solennelle, sacrée, pour éduquer leurs enfants par le précepte et par l'exemple. Ils ont devant Dieu le devoir de lui présenter leurs enfants dès leur plus jeune âge pour qu'ils soient capables de comprendre clairement ce qu'implique le fait d'être disciple de Jésus Christ. Si ceux qui se disent chrétiens selon la Bible ont des enfants qui ne craignent pas Dieu et ne l'aiment pas, c'est parce que l'exemple des parents n'a pas été, la plupart du temps, ce qu'il aurait dû être. Des graines illusoires, falsifiées ont été semées, qui ont produit une moisson d'épines et de ronces. — Manuscrit 59, 1900, p. 1. EMS1 160.1

Paroles aimables et sourires — Ce n'est pas seulement un privilège, mais un devoir de cultiver l'amabilité, la sérénité du Christ dans le cœur, et en tant qu'artisans de paix et disciples du Sauveur, de semer la précieuse semence qui produira une moisson pour la vie éternelle. Les soi-disant disciples du Christ peuvent posséder beaucoup de qualités louables et utiles; mais leur personnalité est fortement entachée par un tempérament dur, irritable, sévère, intransigeant. Le mari ou la femme qui cultive le soupçon et la méfiance crée la dissension et les conflits dans le foyer. Ni l'un ni l'autre ne devrait réserver ses paroles aimables et ses sourires pour les seuls étrangers à la famille, tandis qu'ils font preuve de mauvaise humeur au foyer, le privant ainsi de la paix et de la joie. — Letter 34, 1894; Our High Calling 179. EMS1 160.2

Pas de vulgarité au foyer — Pères et mères, maris et femmes, je vous en supplie, ne vous laissez pas aller à des pensées et à des paroles vulgaires. Les mots grossiers, les plaisanteries de mauvais goût et le manque de délicatesse dans la vie de famille laisseront sur vous une empreinte, et si cela se reproduit fréquemment, de tels comportements deviendront chez vous une seconde nature. Le foyer est un lieu trop sacré pour qu'il soit souillé par de la vulgarité, de la sensualité et des récriminations. Il est un Témoin qui déclare: “Je connais tes œuvres”. L'amour, la vérité, la bienveillance et la patience — telles sont les graines qui doivent être cultivées dans le jardin du cœur. — Letter 18b, 1891. EMS1 161.1

Ne jamais montrer de dureté — Ne faites-vous jamais preuve de dureté, d'irritation, de manque de délicatesse au sein du cercle familial? Quelles que soient la hauteur de vos prétentions en matière de christianisme, si vous témoignez de la méchanceté dans votre famille, vous transgressez les commandements de Dieu. — The Review and Herald, 29 mars 1892. EMS1 161.2

Les amis ne doivent pas s'immiscer dans la vie du foyer (conseil adressé à un jeune mari) — Le cercle familial devrait être considéré comme un lieu sacré, un symbole du ciel, un miroir dans lequel nous nous réfléchissons nous-mêmes. Nous pouvons certes avoir des amis et connaissances; mais ils ne sauraient s'immiscer dans la vie du foyer. Nous devrions avoir un sens aigu de la propriété, qui donne un sentiment de bien-être, de tranquillité et de confiance. EMS1 161.3

Mais vos relations avec d'autres femmes et avec des jeunes filles ont été pour elles une source de tentation, qui les a conduites à prendre des libertés et les a incitées à franchir les limites que les liens du mariage imposent à tout homme et à toute femme. Vous ne vous en êtes pas rendu compte, mais le désir de vous divertir et l'esprit que vous avez développé n'a pas donné aux autres une bonne, impression du caractère sacré des relations conjugales. EMS1 161.4

La vie pratique au foyer est le test du caractère par excellence. Par ses prévenances pleines d'affection dans le foyer, par l'exercice de la patience, de la bienveillance et de l'amour, un homme forge son caractère. — Letter 17, 1895. EMS1 162.1

Les femmes attendent des paroles d'attention — Beaucoup de femmes meurent du désir de s'entendre dire des mots d'amour et de bonté, elles soupirent après de petites attentions et gentillesses de la part de leur mari qui les a choisies comme compagne pour la vie. Combien de difficultés, combien de malheurs et de contrariétés seraient évités si maris et femmes continuaient à se prodiguer mutuellement des égards, des attentions, à se dire des paroles d'appréciation, à avoir de petites prévenances qui entretiennent l'amour et que l'un comme l'autre avaient jugés nécessaires pour faire la conquête de celui ou de celle qu'ils avaient choisi. EMS1 162.2

Si seulement mari et femme continuaient à prodiguer ces attentions qui nourrissent l'amour, ils auraient d'heureuses relations et exerceraient une influence sanctifiante sur leurs familles. Ils disposeraient d'un petit univers de bonheur et n'éprouveraient pas le besoin d'aller dans le monde à la recherche de nouveaux amusements et de nouvelles amours. Bien des femmes sont tombées malades et sont mortes prématurément, faute d'avoir entendu des paroles de sympathie et d'amour qui les encourageaient. — Letter 27, 1872. EMS1 162.3

Rôle bénéfique du mari — Le père de famille devrait manifester un très grand intérêt pour son foyer et montrer tout particulièrement sa tendresse envers son épouse si elle est faible. Il fermerait ainsi la porte à bien des maladies, car des paroles douces, affectueuses et encourageantes sont plus efficaces que les meilleurs médicaments du monde. Elles apporteront le réconfort au cœur découragé et le bonheur qui illuminera toute la famille et récompensera au-delà de toute attente l'effort que le père aura fait pour se montrer aimable dans ses paroles et ses actes. EMS1 162.4

L'époux devrait se souvenir que la part la plus importante du fardeau de l'éducation des enfants repose sur la mère, car c'est elle qui contribue le plus à former leur caractère. Cette pensée le rendrait plus aimant et l'inciterait à faire tout ce qui est en son pouvoir pour alléger son fardeau. Il devrait l'encourager à s'appuyer sur lui, à diriger ses pensées vers le ciel où se trouvent la force et la paix, le repos pour les cœurs fatigués. Qu'il ne rentre pas chez lui avec un front soucieux, mais que sa présence éclaire le foyer et incite sa femme à regarder en haut et à mettre sa confiance en Dieu. Ensemble, ils peuvent se réclamer des promesses du Seigneur, qui bénira richement leur famille, tandis que la dureté, les plaintes et la colère empêchent Jésus de demeurer dans la maison. J'ai vu que les anges de Dieu ne resteront pas non plus là où l'on entend des mots désagréables et le bruit des querelles. — Témoignages pour l'Église 1:117, 118 (1862). EMS1 163.1

Le chef de la famille — Le père est le chef de la famille, et il est normal que la mère s'attende à trouver en lui l'affection, la sympathie et l'aide nécessaire pour élever les enfants. Ces derniers sont à lui aussi bien qu'à elle, et il est également intéressé à leur bien-être. Quant à eux, ils cherchent en leur père un soutien et un guide. Que celui-ci ait donc une conception juste de la vie, et des influences et relations qui doivent entourer sa famille; par-dessus tout, qu'il agisse dans l'amour et la crainte de Dieu et selon les enseignements de sa Parole, afin de guider les pas de ses chers enfants dans le droit chemin. — Le ministère de la guérison, 329 (1905). EMS1 163.2

“Une aide semblable à lui” — Après la création de l'homme, Dieu fit passer devant lui tous les animaux de la terre pour leur donner des noms. Adam vit bien que chacun d'eux avait sa compagne; mais, parmi toutes les créatures que Dieu avait faites, il n'en trouva aucune qui lui ressemblât. Alors “l'Eternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui.” EMS1 163.3

L'homme a été fait pour vivre en société, et non pas dans la solitude. Sans compagne, ni les beautés de l'Eden, ni le charme de ses occupations, ni même ses relations avec les anges n'auraient procuré au premier homme un bonheur parfait. Sans une compagne de même nature que lui, aimante et digne d'être aimée, son besoin de sympathie et de sociabilité n'aurait pas été satisfait. Cette compagne, Dieu la donna lui-même à Adam. Il lui fit “une aide semblable à lui”, à savoir un être qui puisse vivre auprès de lui, partager ses joies et répondre à ses affections. Pour marquer qu'elle n'était pas destinée à être son chef, pas plus qu'à être traitée en inférieure, mais à se tenir à ses côtés comme son égale, aimée et protégée par lui, Eve fut tirée de l'une de ses côtes. Os de ses os, chair de sa chair, la femme était une autre partie de lui-même, signe sensible et frappant de l'union intime et de l'attachement profond qui devaient caractériser leurs rapports. — Patriarches et prophètes, 23 (1890). EMS1 163.4

Une atmosphère de paix dans le foyer — Si l'époux possède la noblesse de caractère, la pureté de cœur et l'élévation de pensée qui devraient être l'apanage de tout chrétien authentique, il le manifestera dans les relations conjugales... Il veillera à ménager la santé de sa femme et à l'encourager. Il s'efforcera de prononcer les paroles de réconfort qui créeront une atmosphère de paix au sein de son foyer. — Manuscrit 17, 1891, p. 1; Foyer chrétien, 218. EMS1 164.1

Les maris devraient étudier leur modèle et chercher à savoir ce que signifie le symbole présenté aux chrétiens d'Ephèse, c'est-à-dire la relation du Christ avec l'Eglise. Le mari doit se conduire comme un sauveur dans sa famille. Est-il disposé, dans sa condition humaine, à représenter Dieu noblement, cherchant à élever l'âme de sa femme et celle de ses enfants? Va-t-il crééer autour de lui une atmosphère de pureté et de douceur? En affirmant son autorité, va-t-il chercher à cultiver assidûment l'amour de Jésus comme principe directeur de son foyer? — Manuscrit 17, 1891, p. 1; Foyer chrétien, 111. EMS1 164.2

Le mari ne doit pas se montrer autoritaire — Le fait de se Targuer constamment de sa position de chef de famille n'est pas une marque de virilité pour un mari. De l'entendre faire appel aux Ecritures pour justifier son autorité ne fera pas grandir le respect qu'on lui doit. Exiger de sa femme, la mère de ses enfants, qu'elle agisse selon ses plans, comme s'ils étaient infaillibles, ne le rendra pas plus viril. Le Seigneur a désigné le mari comme chef de la femme pour être son protecteur; il est le lien qui unit les membres de la famille, de même que le Christ est le chef de l'Eglise et le Sauveur de son corps mystique. Que tout mari qui prétend aimer Dieu étudie avec soin les exigences divines concernant son rôle. L'autorité du Christ s'exerce dans la sagesse, l'amour et la douceur; c'est ainsi que le mari doit manifester son autorité et imiter le grand Chef de l'Eglise. — Letter 18b, 1891; Foyer chrétien, 206, 207. EMS1 164.3

Autorité et dignité — J'ai vu aussi que l'épouse avait souvent de grands torts. Elle n'accomplit pas des efforts suffisants pour être maîtresse d'elle-même et faire régner le bonheur dans son foyer. Elle est souvent de mauvaise humeur et se plaint inutilement. Le mari rentre du travail fatigué et soucieux et il trouve une mine renfrognée au lieu de paroles aimables et encourageantes. Il n'est qu'un homme et son affection se détourne alors de sa femme; il perd son intérêt pour son foyer, son chemin s'assombrit, son courage s'évanouit. Il n'a plus de respect de soi, cette dignité que Dieu voudrait lui voir. EMS1 165.1

Le mari est le chef de la famille, comme le Christ est le chef de l'Eglise, et si la femme agit de telle sorte qu'elle sape son influence et lui fait perdre sa position de responsabilité et de dignité, elle déplaît à Dieu. C'est le devoir de la femme de subordonner ses désirs et sa volonté à ceux de son mari. Tous deux doivent se faire des concessions, mais la Parole de Dieu donne l'avantage à la décision du mari. D'ailleurs, la femme n'y perdra pas en dignité de céder à celui qu'elle a choisi comme conseiller et comme protecteur. Le mari maintiendra son autorité dans sa famille avec douceur, avec fermeté. — Témoignages pour l'Église 1:118 (1862). EMS1 165.2

L'Esprit de Dieu, source d'harmonie — L'harmonie ne peut jamais régner dans un foyer sans le secours de l'Esprit divin. Si l'épouse possède l'Esprit du Christ, elle usera de prudence dans ses paroles; elle maîtrisera son humeur; elle sera soumise, sans éprouver pour autant le sentiment d'être une esclave, mais elle se considérera comme une compagne dans le sens le plus noble du terme. Si le mari se comporte comme un serviteur de Dieu, il ne jouera pas au grand seigneur à l'égard de sa femme, il ne sera ni intransigeant ni arbitraire. Nous ne serons jamais assez soucieux de cultiver au foyer une atmosphère d'affection; en effet, si l'Esprit du Seigneur y demeure, le foyer devient un symbole du ciel. — Letter 18, 1891; Foyer chrétien, 111, 112. EMS1 166.1

Priorité au cercle de la famille — Toutes nos capacités doivent être mises en œuvre pour le Christ. Telle est la dette dont nous sommes redevables envers Dieu. En entrant en relation avec le Sauveur, l'homme régénéré ne fait que revenir à la relation avec Dieu qui lui avait été prescrite. Il est un représentant du Christ, et doit constamment veiller et prier. Au près et au loin, ses devoirs l'appellent. Mais son premier devoir concerne ses enfants et ses plus proches parents. Rien ne saurait excuser sa négligence du cercle restreint de la famille au bénéfice d'un cercle plus large en dehors d'elle. EMS1 166.2

Au jour du jugement dernier, les pères et les mères auront à rendre compte de leurs enfants. Il sera demandé aux parents ce qu'ils ont fait et dit pour assurer le salut des êtres qu'ils ont pris la responsabilité de mettre au monde. Ont-ils abandonné leurs agneaux à la garde de personnes étrangères? Pères et mères, laissez-vous vos enfants grandir dans l'impureté et dans le péché? Beaucoup de bien accompli pour d'autres n'effacera pas la dette dont vous êtes redevables envers Dieu pour le soin que vous devez prodiguer à vos enfants. Le bien-être spirituel de votre famille est d'une importance primordiale. Approchez-vous avec vos enfants de la croix du calvaire, déployant des efforts en leur faveur comme devant en rendre compte. — Manuscrit 56, 1899, p. 1. EMS1 166.3