Conseils sur la Conduite sexuelle L'adultère et le Divorce

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Chapitre 18 — Sévices sexuels sur les enfants

Cher Frère, je viens de lire votre lettre du 26 avril. Puisse le Seigneur m'aider à trouver les termes capables de vous aider et non de vous détruire! CSAD 150.1

J'éprouve une très grande peine à votre sujet. Mon Frère, le péché est le péché, la transgression de la loi; si je tentais de l'atténuer à vos yeux, cela ne contribuerait en rien à votre bien. En tant que chrétien, vous nuisez à votre âme. Toute votre expérience religieuse se dégrade et vous ne pouvez exercer la foi et la confiance en Dieu avec des pensées impures et des mains souillées. Commençant par l'âme, l'œuvre de transformation s'étendra à toute la personne. À un esprit et à un cœur corrompus correspondent des actes répugnants... Il y a là un grave péché, notamment de la part de quelqu'un qui prétend prêcher l'Évangile du Christ. CSAD 150.2

Cette catégorie de péchés m'a été présentée comme une source de souillure morale. Quel peut être l'effet produit sur ces jeunes dont vous avilissez le corps par vos pratiques? Comment pouvez-vous être un berger de brebis et d'agneaux tout en corrompant leur esprit et en altérant leur sens moral? Prendriez-vous également la chose à la légère si un prédicateur de l'Évangile — comme le pasteur W. par exemple — , agissait de la même façon envers une de vos sœurs ou un de vos enfants? C'est un crime aux yeux de Dieu, et je ne puis le couvrir comme s'il s'agissait d'une chose sans importance. C'est le péché de sodomie. Il tend à souiller, à polluer, et constitue une abomination aux yeux d'un Dieu saint. C'est une pratique inique. CSAD 150.3

Une jeune fille qui s'abandonne aux attouchements d'un homme est indigne du royaume des cieux. Cette pratique dégradante et fréquente ruine notre jeunesse. Feriez-vous cela sur vos propres enfants? Ne tiendriez-vous pas pour un inceste le fait de découvrir leur nudité? Ceux qui agissent de la sorte entraînent des jeunes femmes dans des pratiques abominables. Je sais que cela conduit à l'obscénité et à la débauche. Réfléchissez à la manière dont vous déshonorez et rabaissez la vérité. Oh! Dieu a en abomination de tels péchés. Comment pouvez-vous faire cela, et en même temps, prêcher la Parole aux pécheurs, étant donné que vous en êtes un vous-même. CSAD 151.1

Je sais comment Dieu considère ces péchés. Un homme marié, un prédicateur de l'Evangile qui conduit les agneaux du troupeau dans ces pratiques sodomites! ... Au nom du Christ, renoncez-y, et cessez de détruire votre âme comme celle des autres. C'est une bonne chose qu'il ne vous ait pas été possible de poursuivre ces pratiques affreuses et corruptrices qui sont loin d'être des vétilles. L'esprit de ceux qui acceptent vos attouchements subit des dommages incalculables. Les êtres humains appartiennent au Seigneur, et tout acte dégradant envers eux constitue une terrible offense faite à Jésus-Christ. Il a donné sa vie afin que ces âmes précieuses ne périssent pas dans leurs péchés, mais qu'elles aient la vie éternelle; de pareils actes peuvent les perdre. Continuerez-vous dans cette voie? CSAD 151.2

En regardant à Jésus qui est l'auteur et le consommateur de la foi, vous serez de bon courage dans le Seigneur. Nous savons que la fin de toutes choses est proche. En tant que médecin de l'âme, je viens vous dire que vous ne pouvez continuer à servir comme prédicateur. Conduire des jeunes femmes vers l'arbre de la connaissance des mauvaises actions et leur apprendre à cueillir les fruits du mal, c'est accomplir efficacement l'œuvre de Satan. Cela revient à empoisonner les âmes et à les saturer de suggestions impies. CSAD 152.1

Ce sont ces mêmes péchés qui corrompirent Sodome. Leurs mauvaises mœurs ne se manifestèrent pas d'un seul coup. Un homme et une femme s'étourdirent d'abord, par des pratiques souillées. Demeurant à Sodome, ils ont, comme vous, initié les autres à leurs pratiques dégradantes, dans un souci de l'étendre également aux nouveaux venus parmi eux. Si bien que Sodome devint célèbre pour ses impuretés. Ses péchés s'élevèrent jusqu'au ciel et le Seigneur ne put les supporter. Il détruisit ce pays beau comme un second Éden, ainsi que ses habitants car ils souillaient la terre. CSAD 152.2

Ces corps que vous touchez, rachetés par Jésus-Christ, lui appartiennent. Je savais que tel était votre péché, mais aussi que si la vérité avait régné dans votre cœur, il vous serait apparu dans toute son horreur. En effet, la vérité introduite dans le temple de l'âme chassera les convoitises et les souillures... CSAD 152.3

Vous dites ne pas avoir commis d'adultère. Mais Dieu considère adultère quiconque commet ces choses, et tous ceux qui transmettent à d'autres ces pratiques abominables, salissent l'âme par de vils fantasmes. Ne comprenez-vous pas, d'après votre propre expérience, que vous amenez des jeunes à pratiquer la masturbation? Vous leur avez présenté le fruit de l'arbre de la connaisance que Dieu avait interdit de manger... CSAD 153.1

Comment exprimer l'énormité de ce terrible péché? Comment vous la présenter pour que vous cessiez de le tenir pour une peccadille? Par mon fils W.C. White, j'ai des petites-filles. Si j'avais le choix entre deux solutions: que ces enfants soient soumises à ces tentations, initiées à ces pratiques dégradantes, ou bien frappées de mort, je préférerais les voir mourir innocentes que corrompues après avoir mangé les fruits empoisonnés de Sodome... CSAD 153.2

Saisissez-vous du Christ par une foi vivante, et humiliez votre âme devant lui. Il se chargera de votre cas et les anges vous garderont, mais il faut résister au mal. Ne vous fiez pas à vous-même. Ne recherchez jamais la compagnie des femmes et des jeunes filles, mais éloignez-vous-en. Votre sens moral est tellement émoussé que vous vous ruinerez et beaucoup d'autres avec vous, à moins que vous ne rebroussiez chemin. Formez votre esprit à l'étude de la Parole de Dieu; faites-le de tout votre cœur et dans la prière fervente. La vie éternelle est digne d'un effort continu, persévérant et infatigable. Éduquez cet esprit jusque-là mal utilisé et dévoyé par le mal. Formez-le à se reposer sur la vie et l'enseignement du Christ... CSAD 153.3

Ne pensez pas que le pire pour vous soit de perdre votre lettre de créance. Vous n'êtes pas digne de vous voir confier le soin du troupeau, et je ne devrais pas avoir besoin de vous le dire. Un bref temps de grâce vous est accordé; profitez-en au maximum pour rechercher la Parole. Chaque bénédiction perdue représente pour vous une grande perte, mais si vous venez à Dieu dans la droiture, vous pouvez maintenant obtenir le pardon de votre vie passée; que celle-ci du moins n'entache pas votre vie future... CSAD 153.4

Vous me demandez si vous devez faire une confession publique. Je réponds non. Ne déshonorez pas le Maître en révélant devant tous qu'un prédicateur de la Parole peut se rendre coupable d'un péché tel que le vôtre. Cela jetterait une ombre sur le ministère. Toute publicité faite à ce sujet porterait préjudice à la cause de Dieu. Des pensées impures pourraient venir à l'esprit d'un grand nombre de ceux qui auraient entendu répéter ces faits. Ne souillez pas vos lèvres même en en parlant à votre femme; elle en aurait honte et en serait attristée. Allez vers Dieu et vers les frères qui sont au courant de votre terrible expérience, et dites ce que vous avez à dire. Puis, qu'une prière soit adressée à Dieu en votre faveur. Recherchez la modération, marchez devant le Seigneur avec circonspection et dans un esprit de prière. Acquérez une résistance morale en disant: Je ne veux pas déshonorer mon Rédempteur. — Lettre 106a, 1896. CSAD 154.1

Messages de répréhension — Je regrette que vous vous sentiez blessé du fait que j'ai envoyé à frère A. une copie de la lettre que je vous ai adressée. Je ne voulais en aucune manière vous offenser. Vous m'aviez dit l'avoir mis au courant de certaines choses vous concernant, et qu'il croyait souhaitable une confession complète de votre part devant l'église. Mon intention était d'éviter cela et de garder vos affaires aussi secrètes que possible. CSAD 154.2

Je ne suis nullement favorable à ce que votre mère le sache; elle a bien des sujets de tristesse à porter. Une révélation publique n'a pas ma faveur. Dans mon souvenir, la lettre condamnant le péché vous encourageait aussi à placer votre espérance et votre confiance en Dieu. J'ai supposé qu'elle aiderait frère A. à vous venir en aide. Dans le cas où cette lettre a ajouté à votre affliction en vous rendant les choses plus difficiles, j'en suis sincèrement désolée. CSAD 155.1

Chaque fois que j'ai écrit, j'ai toujours envoyé une copie au prédicateur en place dans l'église, ceci pour lui permettre de venir en aide aux personnes qui risquent de céder à la tentation, en leur donnant les conseils nécessaires. Je savais, vu les circonstances, qu'on ne pourrait pas vous donner de lettre de créance vous recommandant comme pasteur auprès des membres d'église. En effet, votre attitude a été connue, et si vous deviez succomber d'une manière ou d'une autre, le Seigneur tiendrait la Fédération pour coupable de votre péché. — Lettre 120, 1897. CSAD 155.2