Conseils á L'Eglise

264/314

Les conditions d'exaucement de la prière

Nous ne pouvons nous attendre à bénéficier des promesses de la Parole de Dieu que si nous nous conformons à ses enseignements. Le Psalmiste dit: “Si j'avais conçu l'iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m'aurait pas exaucé.” Psaumes 66:18. CL 245.3

Inutile de compter sur les promesses de Dieu si nous lui obéissons comme à regret. CL 245.4

L'Ecriture contient des instructions relatives à la prière en faveur des malades; mais cette dernière est un acte solennel qui ne devrait être accompli qu'après mûres réflexions. Dans de nombreux cas, où l'on a prié pour les malades, ce qu'on a appelé foi n'était que de la présomption. CL 245.5

Il en est beaucoup qui se rendent malades par leur intempérance. Ils ne se sont pas conformés aux lois naturelles et aux principes de la pureté. D'aucuns ont violé les lois de la santé dans le boire et le manger, ou dans la manière de se vêtir et de travailler. Bien souvent, la faiblesse du corps ou de l'esprit est due à quelque vice. Si ces gens recouvraient la santé, beaucoup continueraient à transgresser avec insouciance les lois divines, naturelles et spirituelles et en concluraient qu'ils peuvent persévérer dans leurs erreurs et satisfaire sans restriction leurs désirs pervers. En faisant un miracle pour rendre la santé à de tels malades, Dieu encouragerait le péché. — Le ministère de la guérison, 195. CL 245.6

Il serait vain de faire connaître Dieu comme médecin suprême, si l'on n'enseignait en même temps à se débarrasser de toute mauvaise habitude. Avant qu'il intervienne en leur faveur, en réponse à leurs prières, le Seigneur veut que les malades cessent de mal faire, apprennent à faire le bien, corrigent leur erreurs et vivent en harmonie avec les lois naturelles et spirituelles. — Le ministère de la guérison, 195. CL 245.7

Il faut faire comprendre aux malades désireux que l'on prie pour leur guérison que la violation des lois divines, qu'elles soient physiques ou spirituelles, est un péché, et que pour recevoir la bénédiction d'en haut, ce péché doit être confessé et délaissé. M.G. P196 CL 246.1

L'Ecriture nous dit: “Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin que vous soyez guéris.” Jacques 5:16. A celui qui demande le secours de la prière qu'on dise: “Nous ne pouvons pas lire dans votre cœur et connaître les secrets de votre vie. C'est une affaire qui ne concerne que Dieu et vous. Si vous vous repentez de vos fautes, il est de votre devoir de les confesser.” Les péchés qui ont un caractère privé doivent être confessé au Christ, le seul médiateur entre Dieu et l'homme, car “Si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste.” 1 Jean 2:1. Chaque péché constitue une offense à Dieu, et doit lui être confessé par l'intermédiaire de Jésus. Les péchés publics doivent être confessés publiquement. Si l'on a fait du tort à quelqu'un, on doit se mettre en règle avec lui. Si celui qui désire recouvrer la santé s'est rendu coupable de médisance, s'il a semé la discorde dans la famille, le voisinage ou l'église, ou s'il a attisé, la rancune et la haine ou si par un mauvais exemple il a entraîné d'autres au mal, tout cela doit être confessé devant Dieu et devant ceux qui ont été offensés. “Si nous confessons nos péchés, [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.” 1 Jean 1:9. — Le ministère de la guérison, 196. CL 246.2

Quand les torts ont été réparés, nous pouvons présenter les besoins du malade au Seigneur avec une foi tranquille, selon les indications que l'Esprit nous donne. Dieu connaît chacun par son nom et s'occupe de lui comme s'il n y en avait pas d'autres sur la terre pour lequel il ait donné son Fils bien-aimé. Cet amour de Dieu, si grand et inépuisable devrait encourager les malades à se confier en lui, le cœur plein d'espérance. S'ils sont anxieux sur leur propre cas, cela tend à aggraver leur faiblesse et leur maladie. Mais s'ils ne se laissent pas envahir par la dépression et la tristesse, la perspective de guérison sera meilleure; car “L'œil de l'Eternel est sur ceux qui espèrent en sa bonté.” Psaumes 33:18. — Ministère évangélique, 211-212; Le ministère de la guérison, 196-197. CL 246.3

Souvenons-nous que dans nos prières en faveur des malades, “nous ne savons pas ce qu'il convient de demander”. Romains 8:26. Nous ignorons si la bénédiction que nous sollicitons est ce qu'il y a de meilleur. C'est pourquoi nous devrions toujours nous adresser à Dieu en ces termes: “Seigneur, tu connais les secrets de notre âme. Tu connais les personnes pour lesquelles nous te prions. Jésus, leur avocat, a donné sa vie pour elles. Il les aime plus que nous ne pouvons les aimer. Si donc c'est pour ta gloire et pour leur bien, nous te prions au nom de Jésus que leur santé soit rétablie. Si ce n'est pas ta volonté, nous te supplions que ta grâce les réconforte et que ta présence les soutienne dans leurs souffrances.” — Le ministère de la guérison, 197. CL 246.4

Dieu connaît la fin d'une chose dès son commencement. Il lit dans le cœur de tous les hommes et n'ignore pas les secrets de chaque âme. Ceux pour lesquels nous prions seraient-ils capables de supporter les épreuves qui leur surviendraient s'ils devaient continuer à vivre? Leur vie serait-elle une bénédiction ou une malédiction pour eux et pour le monde? Tout cela, il le sait. C'est donc une raison pour que, tandis que nous présentons notre requête avec ferveur, nous disions: “Toutefois que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne.” Luc 22:42. Jésus ajouta ces paroles de soumission à la sagesse et à la volonté de Dieu lorsque dans le jardin de Gethsémané il suppliait: “Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois non pas ce que je veux, mais ce que tu veux” (Matthieu 26:39) et si ces paroles convenaient au Fils de Dieu, combien plus devraient-elles venir sur les lèvres de simples mortels! — Ministère évangélique, 212. CL 246.5

Ce que nous avons de mieux à faire, c'est de présenter nos désirs à notre Père Céleste qui est toute sagesse et de nous confier entièrement en lui. Nous savons que Dieu nous entend si nous prions en accord avec sa volonté. Mais il ne convient pas de lui adresser nos requêtes sans cet esprit de soumission; nos prières ne doivent pas revêtir la forme d'un ordre, mais d'une intercession. — Ministère évangélique, 213. CL 246.6

Il y a des cas où Dieu agit puissamment pour rendre la santé aux malades. Mais tous ne sont pas guéris. Beaucoup s'endorment en Jésus. Jean, dans l'île de Patmos, écrivit ces paroles inspirées: “Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent.” Apocalypse 14:13. Cette parole montre que si des malades ne recouvrent pas la santé, on ne doit pas de ce fait, considérer qu'ils manquaient de foi. — Ministère évangélique, 213. CL 247.1

Nous désirons tous des réponses immédiates et directes à nos prières, et nous sommes tentés de nous décourager lorsque la réponse est différée ou qu'elle arrive d'une manière inattendue. Mais Dieu est trop sage et trop bon pour exaucer nos prières toujours exactement de la manière et au moment que nous avons choisis. Il fera plus et mieux pour nous que d'accomplir tous nos désirs. Et parce que nous pouvons avoir confiance en sa sagesse et en son amour, ne lui demandons pas d'accéder à notre volonté, mais cherchons à entrer dans ses desseins afin de nous y conformer. — Ministère évangélique, 213. CL 247.2

Nos désirs et nos intérêts devraient se perdre dans sa volonté. Ces événements qui mettent la foi à l'épreuve sont un bienfait pour nous. Ils rendent évidente la sincérité de notre foi et font voir si celle-ci repose uniquement sur la parole de Dieu ou bien si elle dépend des circonstances, si elle est incertaine et changeante. La foi est affermie par l'exercice. Nous devons apprendre la patience, nous souvenant qu'il y a de précieuses promesses dans les Ecritures pour ceux qui espèrent en l'Eternel. — Ministère évangélique, 213. CL 247.3

Tout le monde ne comprend pas ces principes. Bien des gens qui recherchent la miséricorde d'un Dieu qui guérit pensent qu'ils doivent recevoir un exaucement immédiat à leurs prières. Sinon, ils doutent de leur foi. Pour cette raison, ceux qui sont affaiblis par la maladie ont besoin de sages conseils afin qu'ils puissent agir avec prudence. Ils ne devraient pas négliger leurs devoirs envers les amis qui peuvent leur survivre ni l'emploi des moyens naturels de guérison. — Ministère évangélique, 214. CL 247.4

En pareil cas, on court en effet le danger de se tromper. Convaincues qu'elles seront guéries en réponse à la prière, certaines personnes craignent de faire quoi que ce soit qui paraisse traduire un manque de foi. Mais elles ne devraient pas négliger de mettre ordre à leurs affaires comme elles le feraient si elles s'attendaient à être enlevées par la mort. Elles ne devraient pas non plus craindre de dire les paroles d'encouragement ou de conseil qu'elles désireraient dire à leurs bien-aimés à l'heure du départ. — Ministère évangélique, 214. CL 247.5

Ceux qui recherchent la guérison par la prière ne doivent pas négliger d'employer les remèdes naturels qui sont à leur portée. Ce n'est pas manquer de foi que d'user des moyens que Dieu a donnés pour alléger la souffrance et pour aider la nature dans l'œuvre de guérison, que de coopérer avec Dieu et de se mettre dans les meilleures conditions pour guérir. Dieu nous a permis de connaître les lois de la vie et si nous avons cette connaissance, c'est pour nous en servir. Nous devrions employer tout ce qui peut faciliter la guérison, profiter de tous les avantages possibles et travailler en harmonie avec les lois de la nature. Quand nous avons prié pour la guérison des malades, nous pouvons travailler avec plus d'énergie, en remerciant Dieu de nous accorder le privilège de coopérer avec lui et en lui demandant sa bénédiction sur les remèdes qu'il met lui-même à notre disposition. CL 247.6

Nous avons dans ce cas précis la sanction de la parole de Dieu. Ezéchias, roi d'Israël, était malade et un prophète de Dieu lui apprit qu'il allait mourir. Il cria à l'Eternel et l'Eternel l'entendit et lui fit savoir par son messager qu'il ajoutait quinze années à sa vie. Une seule parole de Dieu aurait pu guérir Ezéchias instantanément; mais des instructions spéciales furent données: “qu'on apporte une masse de figues, et qu'on les étende sur l'ulcère; et Ezéchias vivra.” Ésaïe 38:21. CL 247.7

Quand nous avons prié pour la guérison d'un malade, quelque soit l'issue, ne perdons pas notre foi en Dieu. Si nous devons porter le deuil, acceptons la coupe amère, nous souvenant que c'est la main d'un Père qui nous la tend. Mais si la santé est rendue, il ne faut pas oublier que le bénéficiaire a de nouvelles obligations envers son Créateur. Quand les dix lépreux furent purifiés, un seul revint à Jésus pour lui rendre gloire. Que personne d'entre nous ne ressemble à ces neuf ingrats dont les cœurs ne furent pas touchés par la miséricorde de Dieu. “Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation.” Jacques 1:17. — Ministère évangélique, 215. CL 248.1