Témoignages pour l'Eglise, vol. 2

245/312

Ecolages trop bas

Dans quelques-unes de nos écoles, le prix de l'écolage a été trop bas, ce qui a produit un préjudice a l'ouvre d'éducation et des dettes regrettables. Cet état de choses a poussé les esprits a nourrir une continuelle suspicion a l'égard de l'administration et a l'accuser d'avoir eu de mauvais plans et de n'avoir pas su économiser. Il a été un sujet de découragement pour les maîtres, et il a conduit les gens a demander que des écolages aussi bas soient appliqués dans d'autres écoles. Quelles qu'aient été les raisons pour lesquelles le prix des écolages a été fixé au-dessous du cout normal de la vie, le fait qu'une école se trouve dans des difficultés financieres est une raison suffisante pour remettre les plans a l'étude et pour répartir les charges afin que tout soit changé a l'avenir. Le montant des écolages: cours, pension et chambre, devrait etre suffisant pour payer les salaires du corps enseignant, subvenir aux dépenses d'une nourriture abondante et saine, entretenir le mobilier des salles de classe et des autres pieces, payer les réparations des bâtiments, et couvrir toute autre dépense nécessaire. C'est la un sujet des plus importants. Il ne s'agit pas de faire des calculs trop justes mais de se livrer a une complete investigation. Nous avons besoin sur ce point des conseils du Seigneur. L'école devrait avoir des revenus suffisants non seulement pour faire face a ses dépenses courantes, mais encore pour etre a meme de procurer aux éleves, au long de l'année scolaire, certaines commodités essentielles a leur travail. TE2 546.1

Nous ne devons pas permettre que les dettes s'accumulent année apres année. La meilleure éducation que l'on puisse donner est de fuir les dettes comme on fuirait la maladie. Lorsqu'une année succede a une autre et qu'on voit les dettes augmenter plutôt que diminuer, on devrait faire halte. Que ceux qui assument la charge de la direction disent: “Nous refusons de tenir les renes en main plus longtemps a moins qu'un systeme de gestion plus sur ne soit adopté!...” Il vaudrait cent fois mieux fermer les portes de l'école jusqu'a ce que les administrateurs aient appris l'art de diriger sur de solides bases. Pour l'amour du Christ, en tant que peuple choisi de Dieu, mettez-vous donc a l'ouvre et créez un systeme financier satisfaisant dans nos écoles. TE2 546.2

S'il s'avere nécessaire d'augmenter l'écolage, que le probleme soit placé devant ceux qui sont responsables de l'institution, en leur montrant que le prix en a été fixé trop bas et que, comme conséquences, des dettes s'accumulent sur l'école, entravant sa bonne marche. L'augmentation du prix de l'écolage peut provoquer une diminution des inscriptions, mais il vaut mieux avoir moins d'éleves dans nos institutions que d'avoir des dettes. TE2 547.1

Un des résultats des écolages a trop bon marché a Battle-Creek a été le rassemblement d'un trop grand nombre d'éleves et de familles en un meme endroit. Cela n'a pas été sage. Si les deux tiers des effectifs de Battle-Creek avaient été des témoins du Seigneur dans d'autres localités, nous aurions pu étendre nos cordages. De plus grands résultats auraient été obtenus, si une partie du temps et de l'énergie consacrés a notre grande école de Battle-Creek pour la maintenir dans de bonnes conditions avait été employée a des écoles dans des localités ou l'on aurait eu l'avantage de se livrer a la fois a l'éducation et aux occupations agricoles. Si l'on avait fidelement suivi les instructions du Seigneur, beaucoup d'autres écoles seraient en train de se développer ailleurs. TE2 547.2

Maintes fois le Seigneur nous a fait savoir que des églises et des écoles devraient etre fondées dans d'autres localités, que de trop lourdes responsabilités étaient concentrées en un meme endroit. “Sortez des grands centres, et créez des intérets ici et la”, tel était l'ordre du Seigneur. Si l'on avait accordé une oreille attentive a ces avertissements, si les moyens et les facilités avaient été sagement répartis, l'argent dépensé pour les bâtiments supplémentaires du college de Battle-Creek aurait largement permis la création de deux nouvelles écoles. Ainsi l'arbre aurait grandi et porté des fruits, mais il n'en a pas été ainsi parce que des hommes ont préféré suivre les caprices de leur propre sagesse. TE2 548.1

Nos freres alleguent que la faute en est aux pasteurs et aux parents; d'apres eux, il y a dans nos rangs une quantité de jeunes gens qui ont besoin de passer par nos écoles et ils ne le peuvent que si les écolages sont peu élevés. Mais ceux qui réclament des prix minima devraient examiner soigneusement la situation. Si certains éleves ne peuvent pas trouver eux-memes les fonds suffisants pour couvrir les frais d'une saine et solide instruction, ne serait-il pas préférable que leurs parents, leurs amis, l'église a laquelle ils appartiennent, ou quelques freres généreux de leur Fédération, les assistent plutôt que d'imposer a l'école le poids écrasant d'une dette? Il vaudrait mieux que ceux qui se déclarent en faveur de l'institution supportent la dépense plutôt que de voir l'école s'endetter. TE2 548.2

Employons des méthodes capables d'endiguer le flot des dettes dans nos établissements scolaires. La cause tout entiere ne doit pas souffrir pour une dette qui ne sera jamais réglée si un changement radical n'intervient d'une maniere ou d'une autre et si l'ouvre n'est pas établie sur des bases différentes. Que tous ceux qui ont une part quelconque dans ce navrant état de choses fassent leur devoir des aujourd'hui pour dissiper ce nuage. TE2 548.3