Le Ministère Évangélique

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Prononciation distincte

Quand vous parlez, prononcez chaque mot et que chaque phrase soit clairement dite, jusqu'à la dernière syllabe. Beaucoup de gens, en approchant de la fin d'une phrase, baissent le ton de la voix, si bien qu'on entend mal et que la force de la pensée est atténuée. Tous les mots qui méritent d'être dits méritent également de l'être distinctement, d'une manière expressive. Mais ne cherchez jamais des mots qui donnent l'impression que vous êtes savant. Plus ils seront simples, mieux vos mots seront compris. ME 83.5

Jeunes gens et jeunes filles, Dieu a-t-il mis dans vos cœurs le désir de le servir? Si c'est le cas, faites tout pour cultiver votre voix, pour tirer d'elle le maximum, afin de rendre claires à tous les précieuses paroles de la vérité. Ne prenez pas l'habitude de prières si indistinctes, prononcées à voix si basse qu'elles ont besoin d'un interprète. Priez simplement, mais clairement et distinctement; car chuchoter une prière n'est pas une preuve d'humilité. ME 84.1

A ceux qui se préparent à être prédicateurs, j'aimerais dire: Efforcez-vous résolument de parler à la perfection. Demandez à Dieu de vous aider pour cela. Quand vous priez dans une assemblée, souvenez-vous que vous vous adressez à Dieu et qu'il veut que vous parliez de manière à vous faire entendre de tous, afin que chacun puisse joindre ses supplications aux vôtres. Une prière dite avec tant de précipitation que les mots s'enchevêtrent n'honore pas Dieu et ne fait aucun bien à ceux qui l'entendent. Il faut au contraire apprendre à prier en public, — que l'on soit prédicateur ou simple membre d'église, — afin de glorifier Dieu et d'être en bénédiction aux auditeurs. Parlez lentement et distinctement, assez fort pour être entendus de tous, si bien que tout l'auditoire pourra s'unir à l'amen final. — Testimonies for the Church 6:380-383. ME 84.2

Certains de nos prédicateurs de talent se font beaucoup de tort par un mauvais emploi de leur voix. Tandis qu'ils prêchent l'obéissance à la loi morale, on ne devrait pas être obligé de constater qu'ils enfreignent les lois divines relatives à la santé. Il faut se tenir droit, parler lentement, articuler distinctement, d'une voix bien timbrée. On obtiendra un débit correct en respirant à fond entre chaque phrase et en faisant jouer les muscles abdominaux. Si on observe ces règles simples, en respectant les autres lois de la santé, on prolongera sa vie et on pourra travailler efficacement plus longtemps qu'on ne l'aurait fait dans une autre profession. On augmentera sa capacité thoracique et on sera rarement enroué. Au lieu de craindre des accidents pulmonaires, on pourra ainsi les éviter, même si on y était prédisposé. ME 84.3

Mais si les prédicateurs n'apprennent pas à parler en tenant compte des lois de la santé, ils y perdront la vie, et bien des gens s'attristeront sur “ces martyrs de la cause de la vérité”, alors qu'en fait, en se complaisant dans des habitudes néfastes, ces hommes se sont fait du tort et à eux-mêmes et à la vérité. Ils ont ainsi frustré Dieu et le monde des services qu'ils auraient encore pu rendre. Dieu aurait pris plaisir à voir leur vie se prolonger, mais lentement ils se sont eux-mêmes donné la mort. ME 85.1

La manière dont on présente la vérité est souvent une cause déterminante de son rejet ou de son acceptation. Tous ceux qui travaillent dans l'œuvre de réformation devraient apprendre à le faire avec efficacité, afin d'accomplir une somme de bien aussi considérable que possible, et de ne pas diminuer la puissance de la vérité par leurs propres déficiences. ME 85.2

Ceux qui prêchent et enseignent devraient articuler clairement et distinctement, sans laisser tomber la voix sur certaines syllabes. Il en est qui ont un débit trop rapide, qui bousculent les mots, parlent de la gorge, prennent un ton si élevé qu'il devient criard, et ne peuvent de la sorte éviter l'enrouement. Les mots qu'ils disent perdent la moitié de la force qu'ils auraient avec un débit plus lent, une articulation distincte et une intonation juste. Les auditeurs prennent alors l'orateur en pitié, car ils s'aperçoivent qu'il se fait violence, et ils craignent de le voir s'effondrer d'un moment à l'autre. Ce n'est pas une preuve absolue de zèle pour Dieu que de parler avec frénésie et gesticulation. “L'exercice corporel”, dit l'apôtre, “est utile à peu de chose”. 1 Timothée 4:8. ME 85.3

Le Sauveur du monde désirerait que ses collaborateurs soient vraiment ses représentants; et plus un homme se tiendra près de Dieu, moins il commettra d'erreurs dans sa façon de s'adresser à un auditoire, dans son comportement, ses attitudes, ses gestes. La vulgarité, la grossièreté n'ont jamais existé dans l'attitude de Jésus-Christ, notre modèle. C'était un ambassadeur du ciel, et ses disciples doivent l'être aussi. ME 86.1

Certaines personnes pensent que le Seigneur, par son Saint-Esprit, permettra à un homme de parler comme il aurait parlé lui-même; mais le Seigneur ne se propose pas de faire le travail dont il a chargé l'homme. Il nous a donné la faculté de raisonner et les occasions pour cultiver notre intelligence et nos manières. Lorsque nous aurons fait tout ce que nous pouvons faire nous-mêmes, tirant le maximum de nos facultés et des occasions qui se présentent, alors seulement nous pourrons demander à Dieu, en le priant avec ferveur, d'accomplir le reste. — Testimonies for the Church 4:404, 405. ME 86.2

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