Éducation

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Le pouvoir transformateur du Christ

Quatre des douze disciples devaient jouer un rôle prépondérant, chacun d'une façon différente. Le Christ, prévoyant tout, les y prépara. Jacques, destiné à mourir brutalement par l'épée; Jean, celui qui suivit le plus longtemps son Maître dans le travail et la persécution; Pierre, qui le premier renversa les barrières ancestrales et évangélisa les païens; et Judas, qui aurait pu être au premier rang parmi ses frères, mais qui méditait en son cœur des projets dont il n'imaginait pas l'issue — tous quatre étaient l'objet de la plus grande attention du Christ, qui les instruisait avec beaucoup de soin et de persévérance. Éd 97.2

Pierre, Jacques et Jean cherchaient toutes les occasions d'être en contact étroit avec leur Maître, et leur désir fut exaucé. Des Douze, c'est eux qui entretenaient avec Jésus les relations les plus intimes. Jean, lui, ne pouvait s'épanouir que dans une intimité encore plus grande, qui lui fut accordée. Lors de la première rencontre près du Jourdain, tandis qu'André, après avoir entendu Jésus, courait appeler son frère, Jean restait assis, silencieux, plongé dans la méditation de sujets merveilleux. Il suivit le Sauveur et l'écouta toujours avec passion. Mais Jean n'était pas sans défaut. Ce n'était pas un passionné doux et rêveur: lui et son frère étaient surnommés “fils du tonnerre”. Marc 3:17. Jean était orgueilleux, ambitieux, agressif; mais sous ces faiblesses le divin Maître devina un cœur ardent, sincère, aimant. Jésus blâma son égoïsme, déçut ses ambitions, éprouva sa foi. Mais il lui révéla ce que son âme désirait connaître: la beauté de la sainteté, le pouvoir transformateur de l'amour divin. “J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde” (Jean 17:6), dit Jésus à son Père. Éd 98.1

Jean avait besoin d'affection, de sympathie, d'amitié. Il se tenait tout près de Jésus, s'asseyait à côté de lui, se penchait sur sa poitrine. Comme une fleur se pénètre de soleil et de rosée, il se pénétrait de lumière et de vie divine. Plein d'adoration, il contemplait le Sauveur, au point que son seul désir était de ressembler au Christ, et de communier avec lui, et que son caractère reflétait celui du Maître. Éd 98.2

“Voyez, écrit-il, quel amour le Père nous a donné, puisque nous sommes appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas: c'est qu'il ne l'a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que lorsqu'il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui [le Seigneur] est pur.” 1 Jean 3:1-3. Éd 98.3